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22 octobre 2012 1 22 /10 /octobre /2012 18:03

Comme promis  voici la première tribune libre publiée sur ce blog. Le texte porte sur Marine Le Pen et m'a été envoyé suite à son élection à la tête du FN en janvier 2011 lors du congrès de Tours.

Il apparaît finalement que mon camarade avait bien analysé la situation et que ces anticipations se sont effectivement réalisées. 

 

Chers amis, l’heure est grave.

Marine Le Pen vient d’être élue à la tête du FN. Vous allez me dire que c’était attendu. Ce qui l’est moins en revanche ce sont les intentions de vote des français pour 2012 à son égard. En effet, selon un sondage CSA publié après sa victoire, la candidate FN recueillerait 17 à 18 % d’intentions de vote. C’est autant que ce qu’avait obtenu son père en 2002 lors du 1er tour (16,86 % alors que les sondages le donnait 3ème avec 14 %). Ce résultat la placerait 3ème derrière Sarkozy et Aubry mais lui ferait obtenir les meilleurs résultats jamais enregistrés pour le FN lors d’une élection présidentielle. Maintenant je vais développer l’idée pour lesquelles je pense que nous sommes en danger.

 

On croyait le FN mort et enterré après son score aux dernières présidentielles de 2007 (10 % et éliminé du 1er tour) alors qu’il en est tout autrement. La nomination de Marine Le Pen va insuffler un nouveau vent de fraicheur sur le parti et va probablement être perçu de manière différente que par le passé. Oui, je pense que le FN va recueillir bien plus de voix qu’en 2007. On peut trouver plusieurs causes à cela.

Le candidat Sarkozy de 2007 a réussi à "piquer" des voix au FN en basant sa campagne sur l’insécurité et sur l’intolérance. Les résultats décevants de sa politique lui feront très probablement perdre une grande partie des voix gagnées qui devraient légitimement revenir au FN. De plus, 85 % des français se disent prêts à voter pour une femme à la présidentielle. L’exemple de Ségolène Royal ne vient pas contredire les faits puisqu’elle a, selon moi, été freinée dans son entreprise par ses propres alliés du PS. Les femmes sont de plus en plus présentes dans le paysage politique même si la loi sur la parité n’est pas totalement respectée. Donc je crois que la majorité des français pensent qu’élire une femme présidente de la République sera un réel signe de changement. Enfin, je trouve Mme Le Pen très présente et en phase avec les sujets qui préoccupent les français puisque 46 % d’entre nous sommes d’accord lorsqu’elle s’exprime sur l’insécurité (du jamais vu pour un candidat FN). Que ce soit sur l’Europe qu’elle souhaite quitter, l’insécurité qui grandit, ou encore ses idées sur les "valeurs républicaines", elle tente de gagner la sympathie des français. On est bien loin de l’image "raciste" que pouvait donner le FN de Jean-Marie Le Pen.

 

Je pense donc que Marine Le Pen est en train de gagner son pari en dédiabolisant le FN. Elle est aussi présente sur beaucoup plus de sujets que son prédécesseur. Le meilleur exemple est le social. On voit depuis la réforme des retraites qu’elle attaque le gouvernement  Sarkozy et ses "amis du pouvoir" (en parlant de Liliane Bettencourt par exemple) et surtout qu’elle entre sur le terrain des socialistes en insistant sur la "justice sociale". Rappelons que Marine Le Pen est élue dans une zone très populaire (Nord pas de Calais) où elle côtoie des classes modestes.

 

Pour résumer, la nouvelle candidate FN ratisse plus large, veut donner (et arrive) une image du parti plus sympathique, plus proche des attentes des français et incarne un changement dans le paysage politique français que les socialistes, à cause de leur guerre des égos, ne peuvent pas apporter aujourd’hui. Elle obtiendrait ainsi 27 % d’intentions de vote chez les employés, 17 % chez les ouvriers, 11 % parmi les électeurs de Sarkozy en 2007 et 10 % chez ceux de Bayrou.

 

 Mais réveillons nous !!!

Nous sommes bien en train de parler du FN, le parti de Jean-Marie Le Pen, né durant la guerre d’Algérie. Le parti qui souhaite le retour de la peine de mort. Le parti qui souhaite le retrait de l’euro, qui aurait des conséquences catastrophiques pour la France (perte de l’ordre de 5 % du PIB, explosion du chômage, déflation…). Le parti qui souhaite instaurer la "préférence nationale", qui accorderait plus de droits aux personnes dites "de souche".

Nous parlons bien de l’extrême droite. Et même si les sujets concernant l’islam ou l’immigration, qui étaient dominants il y a encore 5 ans, sont moins présents, Marine Le Pen et est restera la fille de Jean Marie Le Pen. Cela signifie que les sujets tabous ne sont pas abandonnés, ils sont juste "mis au placard" pour le moment. Je suis d’accord avec Benoit Hamon qui dit que Marine Le Pen est une candidate d’extrême droite déguisée en socialiste. Il suffit de lire ce qui sort dans les médias. On a l’impression qu’il est plus important de croire qu’elle a une nouvelle personnalité, de nouvelles idées, plutôt que de connaître le réel danger qu’elle représente.

 

En somme, la montée actuelle du FN ne peut pas être interprétée comme une montée du racisme en France mais comme un changement de trajectoire très intelligent de leur nouvelle leader et de surcroît très bien relayé par les médias.

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16 octobre 2012 2 16 /10 /octobre /2012 13:02

Une fois n'est pas coutume, ce blog va connaître une nouvelle évolution au niveau de son fonctionnement.

Cela fait maintenant quatre ans et demi que j'ai commencé à rédiger des articles. Quatre ans et demi avec des hauts et des bas mais toujours avec cette même volonté d'écrire et de partager, et ce malgré un rythme de publication parfois irrégulier.

 

Aujourd'hui, et suite à plusieurs conversations sur facebook, j'ai décidé d'ouvrir les colonnes de ce blog à d'autres plumes que la mienne. La démarche peut paraître singulière mais elle permettra, je crois, de susciter le débat. Bien évidemment, il ne s'agira pas de publier les écrits de blogueurs confirmés mais au contraire de permettre à certains de mes contacts de partager leurs opinions d'une manière différente.

 

S'agissant de tribunes libres, aucune directive ne sera donnée aux auteurs qui seront libres de choisir le sujet, l'angle d'attaque ...  Bref pas de censure même en cas de divergences de point de vue. Dans ce cas, le seul "risque" est que le débat soit prolongé par une réponse de ma part. Bref, rien de bien méchant.

 

Alors quel intérêt pour ce projet ?

Pour moi et pour le blog, comme je l'ai signifié précédemment, l'objectif est d'aboutir à une forme de débat par articles interposés. D'autre part, ces écrits pourront constituer une nouvelle source d'inspiration avec peut-être le traitement de nouveaux thèmes. Enfin, cela permettra également de partager les points de vue de nouveaux auteurs et donc de favoriser l'échange.

Les futurs auteurs, quant à eux, auront ainsi la possibilité d'exprimer leurs opinions politiques de manière différente et éventuellement de se découvrir une vocation de blogueur.

 

Pour l'heure, il ne s'agit que d'une volonté de ma part qui ne pourra se concrétiser qu'avec votre aide. Aussi, je lance aujourd'hui un appel à contribution. Si vous êtes intéressés par ce projet et que vous souhaitez y prendre part, n'hésitez pas à prendre contact avec moi.

 

En attendant, le premier article de ce projet sera publié dans les prochains jours et sera consacré à Marine Le Pen.

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10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 19:05

Hier, François Hollande a prononcé un discours sur l'école à la Sorbonne. Celui-ci a ainsi présenté sa feuille de route suite au rapport rendu vendredi par le comité de pilotage de la concertation sur l'école.

En voici les grandes annonces :

 

- Revenir à la semaine de 4,5 jours

Depuis des décennies maintenant les rythmes scolaires font l'objet de débats perpétuels. Durant mon enfance, en primaire, j'avais école de manière ponctuelle le samedi. Puis au collège, le samedi s'est transformé en mercredi. Aujourd'hui, les écoliers n'ont finalement plus cours ni le mercredi ni le samedi.

Clairement je suis favorable à un retour à 4,5 jours, avec une large préférence pour le mercredi afin notamment de préserver un repos de deux jours en fin de semaine.

Par ailleurs, cette modification semble s'accompagner d'un raccourcissement de la journée. Là encore, je trouve cela très profitable pour les enfants. Et cela d'autant plus que le temps libéré sera consacré à l'aide aux devoirs, voire à un soutien individualisé.

Je crois en effet que d'importants efforts doivent être accomplis en ce sens, en particulier en primaire. Car c'est évidemment à ce niveau là que les inégalités se creusent, entre ceux qui peuvent aider leurs enfants (cours particuliers privés, aide personnelle ...) et les autres. Or pour moi, la puissance publique doit chercher à lutter contre ce phénomène en proposant du soutien scolaire et de l'aide aux devoirs pour les élèves ayant le plus de difficultés.

 

- Revoir l'affectation des professeurs

S'il est une chose assez paradoxale chez les fonctionnaires c'est bien cette tendance à envoyer les jeunes fraichement sortis de l'école dans les zones les plus difficiles. Et cela qu'il s'agisse de professeurs ou de policiers. Pour autant, cela s'explique aisément par le fait que ces enseignants souhaitent être mutés pour revenir dans leur région d'origine après quelques années passées en région parisienne par exemple.

Malheureusement, cette situation n'est bien évidemment pas optimale, à la fois pour les jeunes profs qui sont jetés trop tôt dans la fosse aux lions mais également pour les élèves qui se retrouvent face à des personnes qui manquent d'expérience. Il faut donc chercher à changer la donne en incitant, financièrement ou non, les enseignants les plus chevronnés à partager leur savoir dans les établissements les plus difficiles. Et dans le même temps, il faut revoir la formation des jeunes profs afin de mieux les préparer au métier auquel ils se destinent, en termes de pédagogie mais aussi de d'autorité et de discipline.

Enfin, je suis convaincu que des efforts budgétaires doivent être concédés afin de recruter davantage d'enseignants mais pas seulement. Je crois qu'il faut également augmenter le nombre d'adultes dans les établissements scolaires (surveillants ...).

 

- Réformer le système de notation

Si je suis globalement en adéquation avec la feuille de route du président de la République sur l'école, il n'en reste pas moins qu'il existe malgré tout un certain nombre de divergences. Et c'est notamment le cas en ce qui concerne les notes. Il apparaît de plus en plus que notre système actuel de notes sur 20 est contesté, accusé de décourager les élèves et de contribuer à leur échec. François Hollande a ainsi exprimé que la notation doit "indiquer un niveau plutôt que de sanctionner".

Personnellement je suis fortement attaché à ce système qui répond d'ailleurs à la volonté du président. En effet, l'échelle de 0 à 20 permet une plus grande précision dans la notation, avec les quarts ou les demis points, que ne permet clairement pas un code de couleurs (vert, orange, rouge) ou une échelle non-acquis, en cours d'acquisition, acquis. En outre, les notes sur 20 présentent l'avantage de permettre à chacun de pouvoir se positionner en valeur absolue et en valeur relative, c'est à dire par rapport aux autres. Et c'est justement cet aspect comparaison/compétition que condamnent les pédagogistes. Or je crois que cela favorise l'émulation entre élèves et rassure également les parents. Car malgré ce qu'en pensent certains, les parents apprécient grandement ces notes qui leur parlent aisément et leur permettent de constater une progression ou à l'inverse une régression.

Une des raisons qui expliquent ce rejet est que les notes seraient traumatisantes pour les enfants. Je m'inscris en faux contre cette ineptie. Je crois au contraire que ce sont ces nouvelles méthodes de notation qui sont frustrantes car elles ne laissent aucune place à la mise en perspective. Comment appréhender réellement une évolution avec des couleurs ? Pour moi, la présence de chiffres est au contraire une source de motivation car l'élève cherchera normalement à viser la note maximale et verra instantanément ses progrès s'il passe de 14 à 16 puis à 18. A l'inverse, cela sera-t-il possible si cet élève a un vert puis encore un vert ? Je ne le crois pas car il ne saura pas lequel de ces travaux est le meilleur.

En conséquence, je crois donc que le principe des notes sur 20 doit être réaffirmé et défendu face aux attaques des pédagogistes qui dégradent notre école. Il faut toutefois rappeler que les notes permettent d'évaluer un travail à un moment donné et ne sont en aucun cas le reflet de la valeur de l'élève.

 

Au final, le discours de François Hollande à la Sorbonne s'inscrit dans la droite lignée de ses prédécesseurs. Il ne fait que reprendre les antiennes des pédagogistes sans faire apparaître de réel projet pour notre école. Comme dans d'autres domaines, celui-ci ne va donc pas assez loin et cherche à ménager la chèvre et le chou en privilégiant la synthèse. Comme du temps où il est était premier secrétaire du Parti Socialiste en somme.

Le problème est que Flamby n'est plus au PS et qu'il ne semble pas forcément avoir compris qu'il est aujourd'hui à la tête de la France. Or en ces temps troublés, et pour reprendre l'expression de Jean-Luc Mélenchon, ce n'est pas d'un capitaine de pédalo dont nous avons besoin mais bien d'un réel commandant de bord qui tient fermement la barre et maintient le cap dans la tempête.

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5 octobre 2012 5 05 /10 /octobre /2012 21:11

Le 5 octobre 1972, Jean-Marie Le Pen, avec d'autres, fondait le Front National pour l'Unité Française (FNUF).

Depuis, de nombreux bouleversements sont intervenus dans l'histoire du parti : entrée à l'Assemblée Nationale, conquête de mairies, départ de Bruno Mégret ... Bref, le FN d'hier n'est pas le FN d'aujourd'hui. Et cela est d'autant plus vrai que Marine que n'est pas Jean-Marie.

 

Le 16 janvier 2011, Marine Le Pen est élue présidente du parti. La fille succède donc à son père en l'emportant face à Bruno Gollnisch avec 67,75 % des voix. Pour certains, il s'agit d'un renouveau au sein du parti, pour d'autres ce n'est qu'une sombre histoire de népotisme. Et pourquoi pas les deux ? Une sorte de changement dans la continuité comme dirait Valéry Giscard d'Estaing.

 

Depuis sa prise de fonctions, il est indéniable que Marine Le Pen, ou MLP pour les intimes, a impulsé un nouveau souffle au FN. Au moins sur la forme. Ainsi, celle-ci a mis davantage l'accent sur l'économie durant la campagne présidentielle aux dépens de la question de la sécurité et de l'immigration. De plus, un semblant de "purge" a été organisé avec l'expulsion de certains membres jugés indésirables (Alexandre Gabriac ...).

 

De par ces actions et son discours plus modéré, la fille Le Pen a su attiré autour d'elle des individus d'horizons divers (Florian Philippot, Gilbert Collard, Paul-Marie Coûteaux ...) qui lui ont permis de faire un pas supplémentaire vers la dédiabolisation du parti. De même, celle-ci a réussi à conquérir un nouvel électorat, notamment des jeunes, et surtout à susciter, au moins partiellement, un vote d'adhésion et non plus seulement de contestation.

 

Alors cela veut-il dire que le FN nouveau est arrivé ? Pas vraiment en réalité. Certes des progrès sont à noter sur la forme mais le fond des choses ne diffère finalement que peu, avec des changements à la marge surtout en termes de communication.

En fait, je crois que le Front National est une structure complexe qui doit être appréhendée dans son ensemble pour en saisir tous les tenants et aboutissants. Or c'est justement ce travail qui manque à certains et qui les conduit alors à tenir un jugement partiel et parcellaire.

 

En premier lieu, il est clair que la direction du parti est bicéphale. Marine Le Pen et son père sont en réalité les acteurs d'un jeu de rôle à deux. Le bon et le méchant flic en quelque sorte. Pour faire simple, Marine cherche à séduire de nouveaux électeurs, à les rassurer sur ses intentions alors que son père vise lui à conserver les bases du parti, c'est à dire les franges les plus extrémistes. A eux deux,  l'objectif est donc clairement de ménager la chèvre et le chou, ou autrement dit à conquérir de nouveaux marchés sans délaisser les débouchés existants.

 

Ensuite, je crois qu'il faut dissocier les dirigeants des adhérents. Les Le Pen et autres historiques du parti mis à part, les nouveaux arrivants sont issus de courants de pensée différents et ont un objectif clairement défini : arriver au pouvoir. Cela explique d'ailleurs la nouvelle organisation et en particulier cette volonté d'implantation locale avec les municipales en ligne de mire.

S'agissant des adhérents, on peut distinguer un avant et après Marine. Malgré les dires de certains, le FN est toujours composé d'extrémistes en tout genre : catholiques intégristes, skinheads ... La purge initiée, certes réelle, a essentiellement été un chiffon rouge, un coup de communication pour signifier le changement. Pour s'en convaincre il suffit de se rendre dans les fédérations locales et d'écouter les conversations des militants. A la fois instructif et effroyable. Cela étant, une nouvelle vague d'adhérents est arrivée avec l'élection de Marine Le Pen et la présidentielle. Plus modérés et moins arc-boutés sur l'immigration, ces militants sont souvent des jeunes qui découvrent la politique et ont voté pour la première fois en 2012. 

 

Enfin, une analyse du programme politique, c'est à dire le fond des choses, semble inévitable. Reconnaissons que, contrairement à son père et son projet de 2007, Marine Le Pen prône un interventionnisme d'état, une régulation en matière économique ... Pour autant, si les années passent les antiennes du FN restent. Le concept de préférence nationale est clairement réaffirmé, l'immigration - et son corollaire- l'insécurité constitue toujours un des principaux chevaux de bataille. De même, le rejet de l'étranger est encore présent même si le musulman a peu à peu remplacé le juif, la lutte contre l'islamisme (l'Islam ?) ayant pris le pas sur le reste.

 

En définitive si le FN semble avoir évolué depuis plusieurs mois, il apparaît que ce changement est essentiellement de façade, si ce n'est un leurre. Malgré la montée en puissance de Marine, l'ombre de Jean-Marie Le Pen plane toujours sur le parti. Et cela d'autant plus que c'est lui qui tient les cordons de la bourse donc de la vie. Si l'on peut effectivement concéder que des changements sont intervenus, il n'en reste pas moins que les fondamentaux d'hier sont toujours d'actualité.

 

Bien que je pense que ma relation au FN soit claire pour mes lecteurs réguliers, je tiens une nouvelle fois à rappeler ma position sur le sujet. Notamment en raison des rumeurs qui circulent actuellement sur un hypothétique rapprochement en le Front National et Debout La République de Nicolas Dupont-Aignan.

Effectivement, il existe des convergences entre mes opinions et les positions du FN au niveau économique (régulation et intervention de l'Etat, protectionnisme ...).

En revanche, je m'oppose formellement à certaines idées défendues par ce parti. Je pense notamment au lien systématique entre immigration et insécurité, à la préférence nationale qui me semble être une ineptie ou encore aux prises de position sur les thèmes de société (IVG, euthanasie ...).

En conséquence, et pour toutes ces raisons, il est donc totalement exclu pour moi de voter pour le Front National, que ce soit à des élections nationales ou locales.

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27 septembre 2012 4 27 /09 /septembre /2012 17:50

En pleine campagne pour la présidence de l'UMP, Jean-François Copé et François Fillon essaient l'un et l'autre de se démarquer et de faire parler d'eux. Et à ce jeu là, c'est le député-maire de Meaux qui prend le pas sur son adversaire. Pour preuve la dernière polémique suscitée par celui-ci autour du racisme anti-blanc :

 

"Un racisme anti-blanc se développe dans les quartiers de nos villes où des individus - dont certains ont la nationalité française - méprisent des Français qualifiés de "gaulois" au prétexte qu'ils n'ont pas la même religion, la même couleur de peau ou les mêmes origines qu'eux."

"Je sais que je brise un tabou en employant le terme de "racisme anti-blanc" mais je le fais à dessein, parce que c'est la vérité que vivent certains de nos concitoyens et que le silence ne fait qu'aggraver les traumatismes."

"Il est des quartiers où il ne fait pas bon être une femme, où il ne fait pas bon être de couleur blanche. C’est un racisme qui vient de l’ignorance, de l’inculture, de l’absence de structures éducatives suffisantes".

 

Comme souvent dans ce genre de situation, la gauche s'est indignée de ces propos, criant au scandale. A l'inverse, le Front National s'est réjoui que l'UMP reprenne un de ces arguments. Rien de très surprenant en fait au niveau de la politique politicienne dans la mesure où chacun réagit de manière prévisible.

 

Même si cela ne m'étonne plus, je regrette que la gauche n'arrive à se sortir de ses postures morales qui tendent à creuser toujours plus le fossé avec les classes populaires. Car c'est bien là l'un des gros problèmes que connaît actuellement François Hollande et son gouvernement. En effet, les thèmes sociétaux (mariage homosexuel, droit de vote des étrangers ...) sont privilégiés aux questions qui devraient être prioritaires, à savoir l'emploi et le pouvoir d'achat notamment.

 

Mais passons car cela n'est pas le sujet du jour. Ce qui nous intéresse aujourd'hui est bien les propos de Jean-François Copé et non les réactions de vierge effarouchée du PS. Le tout est donc de savoir si ce racisme anti-blanc est un phénomène réel ou s'il s'agit plutôt d'une légende urbaine.

 

Indéniablement le racisme en tant que tel existe bel et bien. Selon toute vraisemblance, cela concerne principalement les personnes étrangères à un milieu donné. En somme, on rejette les personnes qui sont différentes, soit du fait de leur couleur de peau, de leur religion ou de leur origine. Dans la majeure partie des cas, ce sont souvent "les noirs et les arabes", pour faire court, qui sont victimes de ce rejet, notamment en Europe du fait de leur passé migratoire.

 

Pour autant, le racisme est-il exclusif à cette population ? Je ne le crois pas. Comme nous l'avons dit, le racisme conduit à rejeter l'autre en raison de sa différence. Il n'y a donc aucune raison que cela soit limité à une partie de la population. Et chacun peut donc exclure autrui en fonction de ses propres critères. Dans l'absolu donc, rien ne s'oppose à une existence du racisme anti-blanc.

 

Comme le souligne, à juste titre, Jean-François Copé la montée du communautarisme, en particulier dans les quartiers populaires, conduit à un repli sur soi et ses semblables. Concrètement, cela aboutit à un regroupement d'individus ayant des caractéristiques identiques qui favorise alors le rejet de "l'étranger".

Sauf à se voiler la face ou à rester reclus dans les quartiers chics, force est de constater que certains de nos quartiers pourraient très bien être situés dans d'autres pays.

 

Dans ces conditions, effectivement, le fait d'être blanc peut s'avérer difficile. Mais je crois pourtant que ces comportements, légitimement condamnables, sont l'apanage de jeunes délinquants ou d'individus extrémistes. Cela n'est évidemment pas une excuse mais je pense que la majorité des étrangers vivant en France ne prononceront jamais d'insultes telles que "sale Français" ou "jambon-beurre" par exemple.

 

Cela pose alors la question, encore une fois ai-je envie de dire, de l'immigration d'étrangers non intégrés et de la répression de la délinquance dans notre pays. M'étant déjà exprimé à de (très) nombreuses reprises sur ce blog, je ne me répéterai pas une nouvelle fois ici.

En revanche, je réaffirme une fois de plus que ces sujets doivent être traités avec la plus grande fermeté et que, contrairement aux croyances d'une partie de la gauche, la prévention ne fait pas tout. La répression, pour une grande part, permet de rétablir l'ordre public. Et c'est pourquoi il me semble plus que nécessaire d'augmenter sensiblement les budgets des ministères de l'Intérieur et de la Justice.

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20 septembre 2012 4 20 /09 /septembre /2012 19:56

Depuis plusieurs jours maintenant le monde arabe est en proie à une vague de manifestations violentes suite à la diffusion d'un film islamophobe. Comme je l'indiquais dans un précédent article, je trouve toute cette effervescence largement démesurée et complètement futile. Je peux bien évidemment comprendre que les musulmans aient été choqués par ce film mais de là à s'en prendre à des ambassades et à tuer des gens ...

 

Mais je me suis déjà exprimé sur le sujet et ne souhaite donc pas y revenir. En revanche, un autre évènement récent est venu remettre de l'huile sur le feu. Je pense bien évidemment à la publication de caricatures de Mahomet par Charlie Hebdo. Au vu de la situation actuelle et du climat délétère qui règne dans le monde, cette opération du journal satirique a immanquablement fait couler beaucoup d'encre.

Médias comme politiques, chacun y est allé de son commentaire, en France et à l'étranger d'ailleurs, pour soutenir ou réprouver l'initiative. Une fois n'est pas coutume sur ce blog, j'ai moi aussi décidé de prendre position sur le sujet.

 

Pour mes plus fidèles lecteurs, il ne leur aura pas échappé que je suis un ardent défenseur de la liberté d'expression. De même, je considère que l'on peut et l'on doit rire de tout, le seul problème étant de le faire avec les bonnes personnes. En conséquence, j'estime que Charlie Hebdo a tout à fait le droit de publier ces caricatures, y compris en ces temps troublés. Je crois même qu'il est important que chacun, et en particulier l'Etat, se batte pour que ce droit soit préservé car celui-ci constitue une vraie marque de fabrique de notre pays.

 

Cela étant, et bien que je respecte la décision de Charlie Hebdo, je dois reconnaître que je considère que cette opération, marketing, commerciale et financière, n'est pas une bonne idée. Il s'agit certes d'un excellent coup d'éclat avec probablement d'importantes retombées pécuniaires. Pour autant, je crois sincèrement que cela ne fera qu'aggraver une situation déjà préoccupante. Pire, cela peut même conduire à mettre en danger nos compatriotes à l'étranger, qu'ils soient salariés, touristes ou diplomates. Cette éventualité est d'ailleurs prise très au sérieux par le gouvernement puisque la sécurité de nos ambassades a récemment été renforcée.

 

Comme je le disais précédemment, je peux comprendre que les musulmans soient heurtés et choqués par ces dessins. Malgré tout, cela ne justifie en aucun cas de tels accès de violence. Personnellement, j'ai du mal à comprendre ces réactions excessives. Et cela d'autant plus que les chrétiens ne se comportent pas ainsi lors de chaque caricature du pape ou du christ.

 

En France, le délit de blasphème n'existe heureusement pas. Aussi, il est autorisé de parodier, caricaturer, critiquer ... dieu ou son prophète et ce quelle que soit la religion en question. Je crois d'ailleurs que nous devons nous féliciter de cet état de fait qui conduit, entre autres, à ce que la France soit la France.

Croyants ou non, chacun est tenu de respecter les lois de notre pays sous peine de sanctions. Là encore, ces principes doivent être réaffirmés pour que certains ne les oublient pas.

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15 septembre 2012 6 15 /09 /septembre /2012 19:35

Pour qui me connaît, ma position vis-à-vis de la religion n'est pas un mystère. Je n'ai d'ailleurs jamais fait secret de mon opinion sur le sujet, ce qui peut d'ailleurs gêner certaines personnes de mon entourage qui ont un avis nettement divergeant.

 

Personnellement, je suis athée, ne croyant pas en l'existence de Dieu. Et plus exactement, je considère que la religion est une invention de l'Homme pour manipuler et contrôler ses semblables. En conséquence, je me tiens éloigné de toutes ces considérations sacrées. Pour autant, cela ne m'empêche pas de respecter les convictions de chacun, bien au contraire d'ailleurs.

 

Cela étant, les derniers évènements m'ont clairement conforté dans mon idée que la religion est certes l'opium du peuple, comme le disait Marx, mais également un fléau pour l'humanité. Il serait évidemment réducteur et quelque peu malhonnête de généraliser et de mettre tous les croyants dans le même panier. En effet, la très grande majorité de ces personnes pratique leur foi en privé dans le respect des autres et de notre principe de laïcité.

 

En revanche, et c'est ce qui a motivé cet article, une frange toujours plus vindicative et violente d'extrémistes de tout poil tend à prendre le dessus sur la majorité silencieuse. Et cela concerne, malheureusement, l'ensemble des religions. Je trouve d'ailleurs paradoxal que ces individus, qui se réclament de Dieu, agissent de la sorte dans la mesure où leur comportement s'oppose frontalement aux valeurs de paix et de fraternité qu'est sensée prônée la religion.

 

Alors certains diront qu'il ne faut pas faire d'amalgame entre la majorité des croyants et ces extrémistes. Cela ne me convainc toutefois pas. Clairement ces fous de Dieu sont adeptes d'une (sur)interprétation rigoriste, voire même ultra, des textes sacrés. Il ne s'agit donc ni plus ni moins que de fondamentalistes tombés dans la démesure. Certes, il est possible que la religion soit un prétexte, une excuse permettant de "légitimer" certaines exactions mais le raccourci serait, selon moi, trop simple et conduirait à détourner les yeux des vrais problèmes voire à dédouaner les auteurs.

 

Comme je le disais, je considère qu'aucune religion ne vaut mieux qu'une autre. Il est vrai que l'islam occupe une place importante dans les médias, surtout en ce moment avec les émeutes dans le monde arabe. A ce sujet, je tenais d'ailleurs à dénoncer fermement ces agissements de terroristes de la pensée qui n'hésitent pas à remettre en cause la liberté d'expression. Pire, des diplomates ont été tués par des fanatiques seulement et uniquement pour un film qui leur a déplu. Que je sache le blasphème n'est ni un crime ni un délit, enfin sauf dans quelques pays reconnus pour leur caractère démocratique exemplaire.

Mais revenons à nos moutons. Les chrétiens et les juifs ne sont pas pour autant exempts de tout reproche et ont également leurs propres barjots. Il n'y a qu'à voir les récentes déclarations du cardinal Barbarin archevêque de Lyon sur le mariage homosexuel pour s'en convaincre : "Après, ça a des quantités de conséquences qui sont innombrables. Après, ils vont vouloir faire des couples à trois ou à quatre. Après, un jour peut-être, l'interdiction de l'inceste tombera".

Un charmant homme donc.

 

Il apparaît toutefois que c'est actuellement la question de l'islam qui fait le plus débat. Et ce depuis plusieurs années déjà. Cela n'est pourtant pas illogique en raison notamment de notre Histoire. La France, et l'Europe plus largement, est une zone de tradition chrétienne où pendant des siècles les destins de l'Etat et de l'Eglise furent étroitement liés. Le temps faisant son oeuvre l'un et l'autre ont su coexister, si ce n'est cohabiter, jusqu'à leur séparation en 1905.

 

Depuis, le christianisme est en perte de vitesse croissante dans notre pays. A l'inverse, la religion musulmane connaît un essor massif dans nos contrées. S'agissant d'un culte importé, puisqu'à la base extra-européen, l'islam n'est clairement pas aujourd'hui totalement intégré dans la société française, comme chacun aura pu le constater. Il faudra encore plusieurs années pour que notre pays digère ce phénomène comme cela a été le cas avec les vagues migratoires italiennes, portugaises ou encore espagnoles.

 

Pour autant, il est probable que cela prendra plus de temps, et ce pour diverses raisons. Outre les différences culturelles indéniables, le comportement politique est, selon moi, également en cause. En effet, en particulier sous la pression de la bien-pensance gauchiste, le concept d'assimilation a été lâchement abandonné au profit de la notion d'intégration, nettement plus floue. Pire, certaines associations ont cherché à célébrer la diversité et l'ont élevé au rang de valeur, accentuant ainsi un communautarisme déjà rampant. Cela a alors conduit à une augmentation massive de revendications communautaires et donc à une dangereuse remise en cause de notre unité nationale.

 

Comme dans le domaine économique, c'est une fois encore la faiblesse de l'Etat qui est, au moins partiellement, la cause de ces problèmes. Empêtré dans des considérations électoralistes et tenu par les hérauts du politiquement correct, nos dirigeants politiques ont abandonné toute volonté de mettre au pas les religions. Il n'est donc pas étonnant que les dérives en tout genre (prières de rue, processions publiques ...) se multiplient.

 

S'il n'est pas encore trop tard pour agir, les choses évoluent clairement dans le mauvais sens. Pourtant, seule une réelle volonté politique permettra d'améliorer la situation. C'est clairement à l'Etat de réaffirmer nos valeurs et nos principes et de veiller à leur application et leur respect par toutes les religions, sans aucune distinction. Croire en Dieu ne dispense aucunement de respecter les lois de la République et il faudrait que certains ne l'oublient pas.

Gageons pourtant que ni François Hollande ni Christiane Taubira, sa ministre de la Justice, n'auront le courage de se poser en rempart face aux religions. Espérons simplement que Manuel Valls, un des rares ministres valables au gouvernement,  saura et pourra inverser la tendance ...

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4 septembre 2012 2 04 /09 /septembre /2012 20:35

Après une longue pause estivale, il est grand temps pour moi de retrouver le chemin de l'écriture. Comme des millions d'écoliers, collégiens et autres lycéens, ce mardi 4 septembre sonne donc le retour d'une nouvelle année scolaire qui s'annonce une fois encore chargée. Outre le brevet et le bac, je pense également à un agenda politique qui sera riche en évènements, notamment d'ici la fin de l'année : élections des dirigeants de l'UMP et du PS, élection présidentielle aux Etats-Unis, vote du nouveau traité européen ... et bien d'autres choses encore.

 

Mais nous aurons le temps d'y revenir plus tard. En cette journée de rentrée, c'est bien évidemment d'éducation dont j'ai envie de vous parler. Comme ses prédécesseurs, Jean-Marc Ayrault a fait de l'école un de ses chantiers prioritaires. Jusque là rien de plus classique tant cela est de coutume depuis des décennies. Quel gouvernement prendrait le risque de ne pas agir pour l'école, c'est à dire le futur de nos enfants, donc l'avenir de notre pays ?

 

En fait, c'est le passage des paroles aux actes qui est souvent le plus compliqué et le plus problématique. L'Education Nationale est un secteur en perpétuelle réforme. Pour preuve, seuls peu de ministres n'ont pas de loi à leur nom en ce domaine. Bref, l'école ne cesse d'évoluer depuis des années. Et je dis bien évoluer, pas améliorer. Car parmi tous ces chamboulements, il n'est pas rare que certaines mesures reviennent sur d'autres prises antérieurement, et ainsi de suite. Pire, les pédagogistes ont réussi à prendre le pouvoir dans les hautes sphères de la rue de Grenelle, faisant la promotion de l'enfant-roi.

 

Une fois n'est pas coutume, Vincent Peillon, l'actuel ministre de l'Education Nationale, se lance également dans une vague de réformes afin de "refonder l'école", avec notamment une révision des rythmes scolaires. J'attendrai évidemment les conclusions du comité de réflexion pour m'exprimer sur le sujet mais j'ai peur que cette volonté de transformer l'école reste vaine une fois encore, en particulier du fait de la pression des différents lobbys.

 

Clairement notre école mérite mieux qu'une lutte d'influence entre politiques, enseignants et parents d'élèves. La problématique est bien trop grave pour être réduite à une question d'horaires. Car les maux dont souffre notre école sont bien plus profonds et ne sont, en fait, que le reflet de ceux de notre société : laxisme, violence et  laisser-aller.

 

C'est donc l'ensemble de ces problèmes qu'il convient de traiter. Et pour cela, la première chose est de s'interroger sur ce que l'on attend de l'école donc des équipes enseignantes. Pour certains, l'école doit être un lieu de vie où les enfants s'épanouissent. Personnellement, je crois que l'école doit être avant tout un endroit où les enfants apprennent des choses, utiles pour l'avenir de préférence. Il ne doit en aucun s'agir d'une garderie ou d'un parc d'attractions.

 

Cela étant posé, il me paraît donc impératif  de revoir les programmes scolaires afin de privilégier les savoirs fondamentaux aux dépens des "enseignements d'ouverture". Concrètement, cela revient à augmenter le volume horaire du Français, des maths et de l'Histoire et à diminuer celui de la musique et des arts plastiques. En effet, je trouve ahurissant que des enfants passent du temps à faire du collage alors même qu'ils ne savent ni lire, ni écrire, ni compter. Tout est question de priorités et les miennes sont claires.

 

Par ailleurs, des efforts doivent être faits en direction des professeurs, et ce à différents niveaux. En premier lieu, il est clair que leur nombre doit être accru. Comment peut-on apprendre dans de bonnes conditions en étant plus de 30 par classe ? Je pense alors qu'il faut recruter un nombre suffisant d'enseignants afin d'aboutir à un effectif d'environ 20 élèves par classe.

Ensuite, il faut revaloriser ce métier qui est indispensable à notre pays. Et cette revalorisation passe évidemment par des augmentations de salaire et par un travail sur les conditions de travail (rénovation des infrastructures, dotation en nouvelles technologies ...).

Enfin, et cela sera un gros chantier du mandat de François Hollande, il faut absolument revoir la formation des enseignants. Il est complètement aberrant d'envoyer de jeunes professeurs devant une classe sans réelle préparation. S'il est un métier où l'alternance est particulièrement approprié, c'est bien celui d'enseignant. Cela présentant ainsi l'avantage de former le futur prof en douceur, en le confrontant rapidement à la réalité du terrain. Car il ne faut pas oublier que le prof ne doit pas seulement être un expert dans sa matière. Il lui faut également faire preuve de pédagogie et d'autorité pour transmettre au mieux son savoir.

 

Alors oui, M. Peillon, il est nécessaire de refonder notre école. Oui, M. le ministre, il est impératif que notre école retrouve ses lettres de noblesse. Mais cela doit se faire en toute transparence, sans céder aux pressions des syndicats d'enseignants ou de l'industrie du tourisme.

 

N'oubliez pas M. le ministre que vous avez, vous et le gouvernement auquel vous appartenez, une responsabilité. Une responsabilité héritée de notre passé. Gardez bien à l'esprit que nous sommes les dignes légataires de Jules Ferry et de son école laïque, gratuite et obligatoire.

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25 août 2012 6 25 /08 /août /2012 20:01

Après avoir assisté au meeting de François Bayrou il y a de cela quelques mois, j'ai décidé de renouveler l'expérience en me rendant sur le campus de Saint Martin d'Hères (Isère) afin d'écouter Jean-Luc Mélenchon qui venait conclure les universités d'été du Parti de Gauche (Remue-Méninges).

 

Si j'avais déjà entendu l'ancien candidat à la présidentielle, notamment au Forum Libération de Grenoble, j'avais vraiment envie d'assister à ce discours pour "voir de l'intérieur" la réalité du Front de Gauche. Car le contexte est clairement différent entre un débat dans une salle de spectacle et un meeting devant des militants sur une place publique.

Voici donc ma plongée parmi les cocos de l'Isère et d'ailleurs.

 

Pour être honnête, je m'attendais, préjugés sur l'extrême gauche oblige, à me retrouver au milieu de hippies et autres babas cool. Rien de cela en réalité, ou alors de manière très marginale. A l'inverse, j'ai retrouvé une foule plutôt nombreuse pour une après-midi du mois d'août. Foule qui était également, je trouve, assez représentative de la population notamment en termes de pyramide des âges avec une quantité non négligeable de jeunes. Et surtout, ce qui m'a grandement surpris, c'est l'importante logistique dont dispose le Front de Gauche. Sono, scène, caméras, service d'ordre ... on est loin des modestes meetings de Debout la République. Mélenchon peut d'ailleurs remercier chaleureusement le PCF qui lui a amené son expérience de tels rassemblements ainsi que sa base militante.

 

Bien que je l'ai déjà dit à plusieurs reprises sur ce blog, je réaffirme que Mélenchon est un grand orateur. Un tribun hors pair comme je les aime et comme on n'en fait plus, malheureusement. Pour autant, et à mon grand regret d'ailleurs, je n'ai pas trouvé que le camarade Jean-Luc ait particulièrement brillé. Certes l'auditoire était plus que satisfait mais il est toujours facile devant des convaincus ...

 

Pour ma part, j'estime que ce discours a brillé par sa vacuité et je suis donc ressorti quelque peu déçu par cette prestation. Mon grand regret : beaucoup trop de lyrisme et pas assez de concret. Pour tout dire, j'ai même trouvé le coprésident du Parti de Gauche de mauvaise foi à plusieurs reprises, recourant à des facilités de mauvais goût.

Deux exemples pour illustrer cela. Tout d'abord, Mélenchon nous a vanté les mérites des gouvernements sud-américains en avançant des chiffres impressionnants sur la réduction de la pauvreté ou l'augmentation de l'alphabétisation. Or le problème est qu'il a rapproché ces résultats avec ceux de nos gouvernements en France. Pour moi, il s'agit là d'une grande malhonnêteté intellectuelle dans la mesure où les comparaisons ne sont pas possibles. Ces pays connaissent actuellement une émergence économique qui profite à sa population notamment en raison de l'exploitation de matières premières. Or notre pays a connu de telles évolutions il y a des dizaines et des dizaines d'années en arrière.

Ensuite, Mélenchon nous a expliqué que ce sont les crises économiques qui ont conduit aux guerres de 1914 et 1939. Par analogie, celui-ci estime qu'une nouvelle guerre est possible si la situation économique mondiale ne s'améliore pas. Evidemment, cette vision de l'Histoire permet d'appuyer ses propos mais je la trouve tout à fait parcellaire et incomplète, pour ne pas dire mensongère. Si l'économie a certes joué un rôle dans les prémices de ces conflits mondiaux, celle-ci n'en constitue pas la seule et unique raison.

 

Mais laissons de côté ces considérations de pure politique politicienne qui visent à fédérer les militants. D'autant plus que je pourrais en ajouter d'autres (petites phrases, attaques contre le PS, l'UMP et EELV ...). Je me préfère revenir sur trois points qui m'ont particulièrement marqués au cours de ces deux heures de discours.

En premier lieu, je souhaite revenir quelques instants sur cet internationalisme latent qui est caractéristique de l'extrême gauche. C'est d'ailleurs là un point de désaccord important avec le Front de Gauche en particulier et avec la gauche au sens large. Tout au long de son intervention, Jean-Luc Mélenchon a fait référence à l'Amérique du Sud en la présentant comme un modèle. Il n'a cessé de faire référence à des pays étrangers ... mais n'a finalement que peu parlé de la France en tant qu'entité propre. Et c'est justement ce rejet de la nation que je regrette. Une fois pour toute, patriotisme n'est pas synonyme de nationalisme. Comme le disait le général de Gaulle : "le patriotisme c'est aimer son pays, le nationalisme c'est détester celui des autres." Or je suis convaincu que c'est par la nation que viendra le salut de notre pays. A l'inverse, rien n'est à attendre de ces instances supranationales et antidémocratiques telles que l'UE, l'OMC ou le FMI, si ce n'est toujours plus de libéralisme et d'austérité.

 

Ensuite, et c'est un évènement qui a été largement repris par les médias, j'ai été interloqué par la conversation téléphonique avec Julian Assange, le fondateur de Wikileaks. Pour rappel, Assange est actuellement réfugié à l'ambassade de l'Equateur à Londres suite à un mandat d'arrêt émis par la justice suédoise en lien avec des accusations d'agression sexuelle. Par cette communication, Mélenchon réalise certes un coup médiatique mais apporte également un franc soutien à Julian Assange.

Personnellement, je suis assez réservé sur ce genre de "manifestation". En effet, il s'avère que cette affaire n'est pas très claire avec des coïncidences plus qu'étonnantes. Voila pourquoi je crois qu'il faut faire preuve de prudence en ne s'avançant pas trop sur le sujet. S'agissant du fond, je crois qu'il est légitime que Julian Assange s'explique devant la Justice de son pays comme n'importe quel citoyen. Par ailleurs, je ne crois pas que la diffusion de télégrammes diplomatiques soit une bonne chose. Au contraire, la diplomatie nécessite un certain secret qui doit donc perdurer pour protéger les intérêts des nations. Méfions de cette recherche de la transparence à tout prix car celle-ci pourrait nous conduire, à terme, à supprimer toute intimité de la vie privée.

 

Enfin, il a été question pendant quelques minutes du traité européen qui doit être ratifié par la France. Si le thème a été effectivement abordé, je regrette que cela soit fait vers la fin du discours et de manière trop courte à mon goût. Cela est d'autant plus dommageable qu'il existe dans notre pays une importante propagande européiste dans la plupart des "médias traditionnels". Heureusement qu'internet est encore un espace de liberté qui permet d'exprimer, malgré une volonté de contrôle accru, des opinions divergentes et d'informer les gens de ce qui se trame dans leur dos.

Une fois encore, comme avec le traité de Lisbonne, nos dirigeants souhaitent faire adopter en catimini un texte qui réduit toujours plus la souveraineté de notre pays en limitant nos marges de manoeuvre budgétaire (déficit limité à 0,5 % du PIB) et en donnant toujours plus de pouvoirs à ces instances non élues (sanctions automatiques en cas de non respect de cette limite). A juste titre, Jean-Luc Mélenchon, comme Nicolas Dupont-Aignan d'ailleurs, appelle le gouvernement à soumettre ce texte à référendum. Bien évidemment je ne peux qu'approuver et soutenir cette demande car il me semble on ne peut plus normal que le peuple français s'exprime sur des sujets aussi importants.

 

Alors finalement que retenir de cette immersion dans la sphère coco ?

En réalité, pas grand chose de nouveau. Comme dans tous les meetings, il existe un certain fanatisme que je déplore. Mélenchon, à l'image d'autres leaders politiques cède peu à peu à la pression des médias en enchaînant bons mots et petites phrases. Si la forme est toujours au rendez-vous, le fond m'a semblé un peu faiblard hier soir.

En revanche j'ai pu constater que, malgré un nombre d'adhérents en baisse constante depuis des années, le Parti Communiste reste une véritable machine de guerre qui a cette capacité à être présent massivement sur le terrain, au contact de la population.

 

Je finirai par une image qui m'a fait sourire à la fin du meeting. Suite à son discours, Jean-Luc Mélenchon a invité sur scènes les représentants de toutes les composantes du Front de Gauche. Nous nous sommes donc retrouvés face à une multitude de chefs de groupuscules  mouvements d'extrême gauche qui m'a fait penser à une armée mexicaine. Et c'est justement ce que je reproche à Mélenchon et à son parti. Je trouve dommage de s'enfermer dans un sectarisme qui conduit à rejeter celui ou celle qui n'est pas de gauche. Je le répète à nouveau mais le clivage gauche/droite n'est plus aujourd'hui le principal. Il s'agit d'un référentiel erroné, dépassé qui a été remplacé par une opposition entre souverainistes et mondialistes.

C'est en ces termes qu'il faut maintenant raisonné camarade Jean-Luc. Car, que tu le veuilles ou non, le PS ne vaut guère mieux que l'UMP. Comme disait Philippe Séguin : "le PS et l'UMP sont des détaillants qui vont se fournir chez le même grossiste, l'europe".

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12 août 2012 7 12 /08 /août /2012 20:42

Petite entorse à ma traditionnelle trêve estivale pour un article qui me trotte dans la tête depuis quelques temps ...

 

En ce moment, les Roms sont partout : au niveau des feux tricolores, devant les commerces ou encore sur des terrains privés. Mais aussi et surtout dans les médias. En effet, plusieurs camps illégaux (Lille, Lyon ...) ont été évacués par les forces ces dernières semaines créant la polémique entre différentes associations et Manuel Valls, ministre de l'Intérieur.

Comme toujours pour ces associations droits de l'hommiste, le pouvoir en place est totalitaire, xénophobe ... et mène une politique de stigmatisation. Rien de neuf depuis l'ère Sarkozy en fait, si ce n'est que l'équipe en place a changé.

 

Alors gauche-droite, même combat ?

Sur beaucoup de sujets c'est effectivement le cas. Mais pour ce qui nous occupe aujourd'hui, la question ne doit pas être posée en ces termes puisqu'il ne s'agit pas là d'idéologie ou de dogmatisme mais bien de droit. De fait, le problème n'est pas que les Roms soient Roms mais bien que ceux-ci occupent de manière totalement illégale des terrains, privés ou publics d'ailleurs, et créent des nuisances parfois importantes pour le voisinage.

Ici la problématique est donc très simple. Des individus enfreignant de manière caractérisée la loi font l'objet d'une procédure judiciaire qui aboutit à une décision d'évacuation. En conséquence, et cela est valable pour tout un chacun, la loi française doit être appliquée et il est donc tout à fait légitime que ces personnes soient expulsées de leurs campements.

Je regrette toutefois que les procédures judiciaires soient si longues. En effet, le délai nécessaire entre la déclaration aux services compétents et la décision de Justice se compte en mois et parfois même en années. A mon sens, une procédure accélérée devrait être mise en oeuvre dans ces cas spécifiques pour aboutir à des évacuations nettement plus rapides. Il en va du respect de notre principe de propriété privée et de la tranquillité de nos concitoyens.

 

Mais au delà de cette question d'évacuation de camps illégaux, il me semble nécessaire de s'attarder quelques instants sur la question des Roms. Quoi qu'en disent ces fameuses associations, il est indéniable que les Roms posent clairement des problèmes. Pas du fait de leur origine mais simplement en raison de leurs comportements. Et j'irais même plus loin en ajoutant aux Roms d'autres groupements (gitans, manouches ...) qui ont les mêmes conduites.

 

Alors bien sûr ce que je vais dire n'est pas politiquement correct. Cela ne se dit pas tout haut même si tout le monde le pense tout bas. Mais interrogez ceux qui se sont trouvés dans une telle situation et vous verrez que tous seront unanimes. Aujourd'hui les Roms posent des problèmes à la population. Aux histoires de squat, il faut rajouter les questions de salubrité publique, de vols, de violence ... et j'en passe. Bref là où ces gens passent la tranquillité des riverains trépassent.

Pour preuve, l'agglomération de Grenoble est souvent la victime de ces personnes. Il n'y a qu'à voir le nombre de terrains occupés illégalement, la multiplication de femmes faisant la manche ... Pire, des dizaines de caravanes ont même récemment bloqués le domaine universitaire. En toute impunité bien sûr.

 

Impunité. Le mot est donc lâché. Et il constitue à la fois le coeur et les clés du problème.

A mon grand regret, les forces de l'ordre sont impuissantes face à ce phénomène, et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, cela s'explique par la longueur de notre Justice qui ralentit les procédures d'évacuation. Ensuite, il existe une certaine autocensure de nos propres dirigeants qui cèdent au lobbying de certains associations immigrationnistes et anti-racistes. Enfin, l'europe, oui cette belle europe qui nous promettait démocratie et prospérité, nous lie littéralement les mains du fait de son essence libre-échangiste.

 

Une fois n'est pas coutume, Bruxelles est à nouveau la source de nos maux. Pour ceux qui l'ignoraient, les Roms sont des citoyens de l'Union Européenne car originaires de Roumanie et de Bulgarie notamment. Et outre, la libre circulation des biens et des capitaux, l'UE dans sa grande bienveillance, prône également la libre circulation des personnes au sein de l'espace Schengen. Ainsi ces individus ont légalement le droit d'être présents sur notre territoire et l'Etat ne peut donc les contraindre à le quitter. La seule solution trouvée par nos génialissimes dirigeants pour les faire partir est de leur donner une somme d'argent en échange de leur départ. Évidemment des dérives existent avec des allers-retours successifs pour empocher le pactole.

 

La question Rom n'est pas nouvelle. Malheureusement elle restera d'actualité tant que nos gouvernants n'auront pas le courage de reprendre la destinée de notre pays en main. Et cela passe, comme en matière économique d'ailleurs, par une rupture avec l'Union Européenne et un recouvrement de notre souveraineté. Concrètement, cela consiste en une sortie de l'espace Schengen afin de retrouver le contrôle de nos frontières, c'est à dire d'avoir la possibilité de choisir qui a le droit de vivre sur le territoire national. Ainsi, l'Etat sera de nouveau en mesure d'expulser tous ceux, citoyens d'un pays de l'UE ou non, qui enfreignent nos lois.

Est-ce finalement trop demandé que de souhaiter vivre en paix chez soi ?

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