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31 décembre 2014 3 31 /12 /décembre /2014 14:51

En ce dernier jour de l'année 2014, il est de tradition de présenter ses vœux pour l'année à venir. Je tenais donc à vous souhaiter, à vous et votre famille, gaieté, santé et prospérité pour 2015. J'espère que celle-ci sera pleine de réussite tant au niveau personnel que professionnel.

 

Bien malin serait toutefois celui qui pourrait prédire l'avenir. Chacun peut évidemment émettre souhaits et suppositions mais nul de détient la vérité. A notre modeste niveau, nous ne pouvons donc que souhaiter le meilleur.

 

C'est ce que s'évertuent d'ailleurs à faire l'ensemble de la classe politique de notre pays en cette fin d'année. Les uns optimistes, les autres défaitistes. Peu importe au final si ces vœux ne restent que des mots. Et c'est bien là toute la problématique de ce cérémonial qui s'apparente davantage à de la calinothérapie qu'à un réel discours mobilisateur et rassembleur.

 

Plus que de simples paroles sans lendemains, les vœux 2015 devraient au contraire être l'occasion d'appeler au changement et de donner un cap pour l'année à venir. Pendant trop longtemps, nos dirigeants ont renoncé à exercer le pouvoir que le peuple leur confie.

Gageons toutefois que François Hollande s'inscrira dans la continuité de ses prédécesseurs avec une litanie sans saveur.

Emploi, croissance, pouvoir d'achat … Tels seront probablement les thèmes évoqués ce soir par le président de la République. Peut-être fera-t-il également quelque annonce de réforme pour contenter les médias. Mais rien qui ne sorte réellement de l'ordinaire.

 

Bien sûr, je peux me tromper. Et j'espère vivement me tromper. Je souhaite au contraire que l'allocution de ce soir détonne par rapport aux années précédentes et qu'elle marque une réelle rupture avec le passé.

Je rêve que François Hollande annonce que le retour de la France sur le devant de la scène mondiale. Je rêve qu'il nous explique que notre pays va retrouver sa pleine et entière souveraineté en matière économique, budgétaire, monétaire, militaire … Je rêve qu'il nous affirme que la domination des marchés financiers, de Mme Merkel et de Bruxelles est révolue.

 

Je rêve … Oui je rêve. Malheureusement. Car il faudrait être naïf pour ne pas dire fou pour penser, ne serait-ce qu'un seul instant, que François Hollande puisse tenir de tels propos. Jamais celui-ci, comme la plupart de ses camarades du PS et de l'UMP d'ailleurs, n'osera prononcer des paroles de la sorte. Et c'est bien dommage car je suis persuadé que c'est ce dont la France a besoin.

 

Alors si une majorité de nos représentants politiques, pas tous heureusement, ont renoncé à réellement exercer le pouvoir dans notre pays, que pouvons-nous faire ? Nous résigner ? Abdiquer ? Je ne crois pas que cela soit la solution. Bien au contraire. Comme il n'est pas plus raisonnable de tomber dans une lutte fratricide contre un prétendu ennemi de l'intérieur. Plus que de division, c'est d'unité et de rassemblement dont le pays a besoin. Évidemment les brebis galeuses existent mais ce sont elles qu'il faut chasser et non pas condamner le troupeau dans son ensemble. La recherche de boucs émissaires est certes aisée et réconfortante mais elle empêche de se poser les vraies questions et d'affronter la cause mêmes de nos problèmes.

 

Je peux comprendre que certains de nos concitoyens aient perdus foi en la politique. Et nos responsables politiques actuels, majorité et oppositions confondues, ne font rien pour arranger les choses. Mais face à cela, plusieurs réactions sont possibles. Et je crois que la mobilisation citoyenne en constitue une de choix. Plutôt que de laisser les autres décider pour nous, il est préférable de s'engager, sous quelque forme que ce soit, pour participer à la vie publique et reprendre en main notre destin.

 

Les partis politiques peuvent effectivement être un outil dans cet objectif mais c'est généralement la mobilisation directe du peuple qui permet les plus grandes avancées. Il n'y qu'à regarder chez nos voisins européens, en Grèce ou en Espagne par exemple. Sans parler évidemment de notre passé ici en France.

Chacun à son propre niveau peut agir. Cela peut paraitre insignifiant mais comme disait Stéphane Hessel dans Indignez-vous : "si une minorité active se dresse, cela suffira, nous aurons le levain pour que la pâte lève."

 

J'appelle donc de mes vœux, pour 2015 et bien au-delà, à ce que l'ensemble du peuple français se réapproprient la politique et qu'ils reprennent en main leur destin. L'avenir de notre pays est une chose bien trop importante pour être confiée à des organismes illégitimes supranationaux.

Mobilisons nous pour que la France ne tombe pas sous le joug de la Troïka comme ce fut le cas de nos amis grecs notamment.

Agissons pour que des entités non élues ne nous imposent pas ce que nous ne voulons pas, et en particulier le traité transatlantique.

Œuvrons pour que notre volonté de citoyens soit respectée.

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25 mai 2013 6 25 /05 /mai /2013 12:00

C'est avec une certaine émotion que je rédige cet article aujourd'hui. Émotion somme toute relative mais émotion quand même dans la mesure où ce blog fête sa cinquième année d'existence en ce 25 mai 2013. Cela fait donc maintenant 5 ans que cette aventure scripturale a commencé.

 

N'ayant pas une connaissance pointue de la blogosphère, je n'ai aucune idée de la durée de vie moyenne d'un blog. Ce que je sais en revanche, c'est que je ne pensais clairement pas tenir aussi longtemps lorsque j'ai écrit mon premier article le 25 mai 2008. Depuis c'est avec une certaine irrégularité par moment que j'ai rédigé 406 articles, ce qui représente une moyenne de 1,5 par semaine. On est alors assez éloigné de ma volonté initiale de deux écrits hebdomadaires.

 

Avec le recul, et au risque de passer pour quelqu'un de présomptueux, je suis plutôt fier du travail accompli au cours de ces cinq années d'écriture. Évidemment aucun de mes textes ne viendront révolutionner le monde mais ceux-ci me permettent de mettre par écrit mes réflexions tout en cherchant à construire une pensée globale et cohérente.

Par ailleurs, et même si cela n'est clairement pas mon objectif, je suis assez flatté que des personnes lisent mon blog car cela signifie qu'elles apprécient un minimum ce que je fais. Là encore, cette fréquentation est modeste avec 9 751 visites sur la période et environ 13 000 pages vues alors que d'autres blogs réalisent la même performance en quelques jours voire quelques heures.                

 

Bien sûr ces cinq années ne se résument pas uniquement à une série de données chiffrées. Car il s'agit avant tout d'un exercice de réflexion et d'écriture. Et il est assez intéressant de constater, à la relecture de certains articles, l'évolution de mes positions dans le temps. Je ne pense pas avoir fondamentalement changé mais comme tout un chacun ma pensée a mûri. Bien que je n'aie jamais fait l'effort de recherche pour m'en assurer, il est d'ailleurs possible que deux textes sur le même sujet entrent quelque peu en contradiction, ou tout du moins soient abordés sous un angle différent.

 

Mais quoi de plus normal et logique que le ton du blog évolue dans la mesure où j'ai moi-même changé ? Une première prise de conscience est ainsi intervenue en 2007 à l'occasion de l'élection présidentielle. En effet, j'étais à l'époque un fervent soutien du candidat Sarkozy en raison notamment de son énergie et de son programme de campagne. Malheureusement l'engouement ne fut que de courte durée et cessa bien vite après l'élection. Cela me fut toutefois profitable dans la mesure où j'accorde dorénavant davantage d'importance aux actes qu'aux paroles. Ce qui explique d'ailleurs mon vote blanc au second tour de la présidentielle 2012.

 

Par la suite, mon intérêt pour la politique se développant, je décidais alors d'ouvrir un blog pour partager l'état de mes réflexions et échanger avec d'autres auteurs. Celui-ci, comme je le disais précédemment, m'a permis de progresser dans mes réflexions en m'obligeant à structurer ma pensée afin de pouvoir la mettre par écrit. De même, cela m'offre la possibilité de consacrer du temps à l'écriture en l'alliant à un autre de mes centres d'intérêt qui est l'actualité politique.

 

Certes l'écriture est une activité valorisante pour moi mais je voulais aller plus loin dans mon engagement politique. D'où ma décision de prendre ma carte au sein du parti de Nicolas Dupont-Aignan en avril 2012. Si ma volonté initiale était de participer activement à la vie de la fédération (réunions, tractages …), je m'aperçois que je n'en ressens plus l'envie pour le moment. Et cela d'autant plus que les contraintes logistiques sont importantes. En revanche, cela ne m'a toutefois pas empêché de renouveler mon adhésion pour l'année 2013. Pour l'heure, mon engagement au sein de Debout la République se limite simplement à un soutien financier.

 

Bien que le militantisme dans un parti politique ne semble pas forcément me convenir, je n'ai cependant pas renoncé à toute forme d'engagement. De fait, et comme les lecteurs réguliers de ce blog ont pu le remarquer, je souhaite m'investir davantage au niveau de ma commune sous une forme qui reste aujourd'hui à définir. Voila pourquoi je rédige actuellement une série d'articles ayant pour objet de présenter une ébauche de programme pour ma ville. Là encore cela me permet d'allier écriture et réflexion intellectuelle mais dans un contexte et sur un sujet différents.

 

Voila pour le passé et le présent. Mais qu'en est-il de l'avenir ?

Et bien pour dire vrai, je ne sais pas vraiment ce que le futur me réservera. Pour ce qui est du blog en tout cas, je continuerai aussi longtemps que possible à l'alimenter régulièrement. Seul le manque de temps et/ou d'inspiration pourrait venir contrecarrer ce projet.

 

Si j'avais un seul souhait à exprimer pour la suite, ce serait d'avoir davantage de commentaires. Car si j'apprécie l'écriture, j'aime aussi particulièrement le débat et l'affrontement d'idées. Je considère d'ailleurs que l'échange est nécessaire à la construction de l'individu et lui permet d'évoluer. N'ayant pas forcément la possibilité de débattre de vive voix avec des gens de mon entourage, il pourrait être intéressant de s'y employer par écrit.

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28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 18:11

Durant ces quelques semaines d'absence, bien des sujets ont alimenté l'actualité. Aujourd'hui ce sont cinq thèmes que j'ai décidé d'aborder.

 

- Oui Gérard tu es un minable !

Je ne ferai à personne l'affront de faire un rappel des faits tant cette polémique a fait les choux gras des médias. Entre les pros et les antis Depardieu, la bataille a été terrible et chaque camp s'est largement répandu dans la presse. Outre les politiques, on a vu poindre, à regret selon moi, un réflexe de caste de la part du monde du cinéma où acteurs et autres comédiens ont avancé les arguments les plus pauvres jamais entendus. Pensez donc, il ne faut pas attaquer le pauvre Gérard, ivrogne à ses heures perdues, car c'est un mythe, un monstre sacré du cinéma. Faible argumentation en réalité qui conduit à amnistier une personne pour la seule et unique raison qu'il s'agit d'une célébrité.

Parallèlement à cela, je trouve malheureux voire même pathétique ou même minable (n'est-ce pas Jean-Marc) le comportement adopté par ce cher Gérard. S'abaisser à vanter les mérites de la Russie et faire la promotion de ses qualités démocratiques uniquement pour des considérations fiscales, il faut quand même le faire. Pour moi, et beaucoup d'autres de nos concitoyens d'ailleurs, Gérard Depardieu est un minable qui tourne le dos au pays qui a fait de lui ce qu'il est aujourd'hui. Gégé ferait donc bien de ne pas oublier tout ce que la France et les Français ont fait pour lui.

Sur un plan plus politique, je regrette également que cette droite du fric ait pris la défense d'un exilé fiscal. Mais cela aura toutefois eu le mérite de révéler les réelles convictions de Copé, Fillon et consorts. Pour finir, je rappellerai simplement que toute cette histoire n'aurait jamais eu lieu s'il existait dans notre pays un impôt sur la nationalité qui ferait abstraction du lieu de résidence …

 

- Hollande, un président normal en Nord-Mali

Voila donc plus d'une semaine que la France est militairement engagée dans le conflit au Mali. Cette intervention a fait l'objet d'un quasi consensus à l'exception de quelques uns (Mélenchon, Villepin …) et c'est une bonne chose. Car François Hollande a ordonné, à juste titre, l'envoi de nos troupes pour assister un pays souverain qui nous en a fait la demande. Il aurait été incompréhensible de ne pas venir en aide à une nation menacée par des terroristes et des rebelles. La guerre a certes un coût mais le sujet est trop stratégique pour se limiter à la seule vision comptable. A l'inverse, je crois qu'il faut donner à nos soldats les moyens tactiques de mener à bien leur mission.

Aujourd'hui l'armée malienne appuyée par les soldats français progresse de manière significative face aux rebelles. Et l'arrivée prochaine des troupes envoyées par les autres nations africaines devraient permettre d'accélérer la reprise du contrôle total du pays par le gouvernement malien. Je suis toutefois surpris de constater que notre pays se retrouve seul aux côtés des forces africaines. Je regrette profondément que nos "alliés" américains et européens, Allemagne en tête, n'aient pas daignés participer à cette opération. Et cela d'autant plus que le Sahel est une zone stratégique qui intéresse une grande partie du monde. Espérons que la récente prise d'otages sur un site pétrolier, qui s'est malheureusement soldée par de nombreux morts et blessés, incite d'autres nations à s'engager à nos côtés. Je pense notamment à l'Algérie qui est concernée au premier plan par ce conflit.

 

- FMI : une erreur de calcul qui coûte cher !

A première vue on pourrait penser à un canular, une blague pas drôle mais nous sommes en janvier et non pas en avril. Il s'agit donc bel et bien de la réalité. La semaine dernière, un économiste en chef du FMI a annoncé s'être trompé dans leurs prévisions économiques en raison d'une erreur de calcul. En fait, il apparaît que les hypothèses retenues étaient mauvaises et que le modèle de calcul s'est donc révélé complètement faux.

L'erreur, ou plus vraisemblablement la faute, est liée à l'utilisation du multiplicateur. Il s'agit d'un paramètre économique qui permet de prévoir les conséquences sur la croissance de certaines actions publiques. Jusqu'à présent, le multiplicateur était de 0,5, c'est-à-dire que pour un point de hausse d'impôt ou de baisse des dépenses publiques, l'impact sur la croissance est de - 0,5. L'ensemble des modèles de prévisions étaient donc basés sur cette hypothèse et ont servi de base à la mise en œuvre des plans d'austérité en Europe et notamment en Grèce.

Malheureusement pour les peuples, les pontes du FMI n'ont pas actualisé leur modèle afin de tenir compte du contexte de crise mondiale et d'interdépendance entre les économies. Ce n'est donc que très récemment que ces économistes se sont aperçus que le multiplicateur n'était pas de 0,5 mais variait en réalité entre 0,9 et 1,7 soit deux à trois fois plus qu'envisagé.

Cette affaire pourrait prêter à sourire si les conséquences de cette erreur n'étaient pas aussi dramatiques pour les peuples du monde entier. Car ce sont finalement bien eux qui ont subi les effets de ces plans de rigueur à répétition. Par chance, le FMI a reconnu son erreur et semble revenir sur sa politique de "tout austérité". En revanche, les dirigeants européens, commission européenne en tête, ne prennent visiblement pas le même chemin et perdurent malgré les avertissements de plusieurs prix Nobel d'économie dans la voie de la rigueur de masse.

Comme disait Albert Einstein, "ce n'est pas avec ceux qui ont créé les problèmes qu'il faut espérer les résoudre". En conséquence, plus que d'alternance c'est d'une vraie alternative dont le pays a besoin. A la fois alternative politique sans le PS ni l'UMP mais également alternative économique avec une remise en cause du système actuel et un changement de paradigme.

 

- Taxe à 75 % : amateurisme ou coup fourré ?

Annoncée à la surprise de tous durant la campagne présidentielle, la taxe exceptionnelle à 75 % a finalement été retoquée par le conseil constitutionnel. En cause, le non respect du principe d'égalité devant l'impôt du fait d'une taxation au niveau de l'individu et non du foyer fiscal.

Cette "erreur" pose clairement des questions. En effet, comment peut-on imaginer que les services de Bercy aient commis une bourde aussi grossière, digne d'un débutant ? Difficilement en réalité. Et c'est pourquoi une autre interprétation est possible. A savoir une faute volontaire conduisant à un rejet inévitable à la demande du pouvoir. Le tout évidemment afin de se dépêtrer de cette annonce faite visiblement à la va-vite et sans concertation préalable. Mais quel qu'en soit le motif, il est tout à fait anormal que ce dispositif ne soit pas passé et il faut espérer, ce qui ne semble pas le cas pour le moment, qu'une réelle alternative soit présentée.

Cela étant, la polémique autour de ce taux, rappelons-le marginal, pose plus largement la question de la réforme fiscale de grande ampleur promise par François Hollande. Pour l'heure, et comme cela était prévisible, il n'en est rien. Seule cette proposition a été suivie d'actes qui, même en cas de validation, auraient été anecdotiques de par son caractère temporaire et trop sélectif. Cela relevait donc davantage du symbole que de la réelle mesure fiscale.

Pour autant, il est indéniable qu'une remise à plat de notre système d'imposition est aujourd'hui impérative, à la fois pour plus de justice et d'équité mais également afin de redonner à l'Etat et aux collectivités les moyens d'agir. La fiscalité doit être l'arme de prédilection de la puissance publique afin de servir sa politique en orientant ou en décourageant les comportements individuels.

S'agissant de l'impôt sur le revenu, dont il est question ici, je crois que deux actions correctives doivent être mises en œuvre à court terme. La première est de rétablir une réelle progressivité de l'impôt en augmentant le nombre de tranches, aujourd'hui au nombre de cinq, et donc par la même occasion en relevant le taux marginal maximum afin justement de taxer plus ceux qui ont le plus. On pourrait ainsi imaginer que le taux à 75 % prenne cette place au lieu de n'être qu'une mesure transitoire. La deuxième, et je me répète encore une fois, est d'instaurer un impôt sur la nationalité en prenant comme modèle le système américain. Outre une hausse des rentrées fiscales, cela permettrait de lutter contre l'exil fiscal. François Hollande et Nicolas Sarkozy l'ont mentionné durant la campagne. Il est donc temps de passer de la parole aux actes.

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31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 17:46

Petit retour sur l'actualité de ces derniers jours sur la base d'articles parus dans le Journal du Dimanche (JDD) de cette semaine.

 

- Les patrons de l'Afep mènent la fronde contre le gouvernement

Ce sont donc les PDG des 98 plus grandes entreprises réunies au sein de l'Afep (association française des entreprises privées) qui ont lancé un appel à François Hollande dans le JDD du 28 octobre. Ceux-ci demandent notamment un choc de compétitivité pour le pays se traduisant notamment par une baisse du coût du travail de 30 milliards d'euros et une réduction des baisses des dépenses publiques de 60 milliards d'euros.

La pression du patronat sur les pouvoirs publics pour obtenir des avantages fiscaux n'est assurément pas nouvelle et ce mouvement n'en est qu'une nouvelle manifestation. Selon ces patrons, la baisse des charges sociales et des dépenses publiques serait donc la solution à tous nos problèmes et permettrait ainsi un retour de la croissance.

Je ne peux, bien évidemment, que m'inscrire en faux contre ce raisonnement simpliste. En effet, il faut savoir que le coût du travail d'un salarié français est le même que celui d'un allemand. D'autre part, d'importants efforts ont déjà été consentis en termes d'exonération de charges à hauteur de plus de 20 milliards d'euros par an. Sans compter l'ensemble des hausses d'impôts et de baisses des dépenses successives de ces dernières années.

En somme, ces remèdes ont déjà été testés et sont sans réel effet, hormis sur notre endettement et notre déficit. Continuer sur cette voie serait donc perdurer dans l'erreur et le dogmatisme. Et cela semble, malheureusement, le chemin emprunté par le gouvernement. Le changement, ce n'est vraiment pas pour maintenant ...

 

- Duflot à l'assaut des logements vides

Cécile Duflot, ministre du logement, a réaffirmé ce matin sur RTL sa proposition de recourir à la réquisition de logements privés inoccupés. Prévue par une ordonnance de 1945, la réquisition est un dispositif finalement peu utilisé depuis les années 1960, si ce n'est de manière homéopathique en 1994, 1995 ou 2001. Comme à son habitude, l'UMP s'est horrifiée de cette annonce et a dénoncé une mesure risquant de décourager l'investissement privé.

Bien que je n'apprécie que peu Cécile Duflot et les écologistes, je dois reconnaître que je suis agréablement surpris du travail de la ministre. Mais là n'est pas la question. Sur le sujet qui nous intéresse, à savoir la réquisition de logements vides, je crois effectivement que cette mesure peut être une bonne chose. Si celle-ci ne doit pas être appliquée de manière aveugle, il me semble intéressant de pouvoir la mettre en oeuvre pour lutter contre la crise du logement. En revanche, je crois que ce système de réquisition doit être appréhendé comme un dernier recours et non comme un outil de premier usage. Ainsi, la réquisition est malgré tout un outil lourd de conséquences qui s'oppose au droit de propriété et doit donc être utilisée avec parcimonie.

La crise du logement est toutefois un réel problème de société qui doit être pris à bras le corps par le gouvernement. Dans cet objectif, l'Etat doit ainsi impulser un vaste plan de construction partout dans le pays en soutenant les collectivités locales (communes ...). Cela permettrait ainsi de soutenir le secteur du BTP tout en diversifiant et densifiant l'offre de logement. Et parallèlement à cet effort massif de construction, des actions doivent être menées en faveur de la location, en agissant notamment sur le niveau des loyers mais aussi sur l'accompagnement et la protection des propriétaires qui se retrouvent parfois démunis face à des locataires récalcitrants.

 

- La Justice une nouvelle fois coupable

Les relations entre policiers et magistrats ne risquent pas de s'arranger de si tôt. En tout cas, la récente erreur d'un juge d'instruction ayant conduit à la libération du tueur de Saint-Ouen (Kodjou Ben Hodor) ne va clairement pas en ce sens. Pour ne pas avoir vu sa prolongation de détention renouvelée dans les temps, le détenu de la maison d'arrêt de Fresnes a donc pu retrouver la liberté en toute légalité.

Si cette erreur, ou plus vraisembablement cette faute professionnelle, attise les tensions entre police et Justice, celle-ci fait également croître le ressentiment envers les juges qui existe dans la population. En effet, et je ne suis pas le seul, une grande partie des Français considèrent que les juges font preuve d'un trop grand laxisme vis-à-vis des délinquants et criminels. Les exemples illustrant cette thèse sont légions et il serait trop long de tous les citer. En outre, ce sentiment est d'autant plus fort que le citoyen lambda est lui généralement sévèrement sanctionné pour des faits de moindre importance, en particulier en matière routière.

Si l'on ne peut évidemment pas généraliser, il apparaît malgré tout qu'une partie des magistrats de notre pays contribuent, de manière plus ou moins consciente, à créer un sentiment d'impunité pour certains et d'inégalité pour d'autres. En conséquence, et afin de garantir la sécurité de chacun, il me semble impératif que la Justice fasse preuve de plus de sévérité dans les décisions qu'elle rend. De même, je crois qu'il est nécessaire que les juges puissent être réellement sanctionnés en cas d'erreur ou de faute, comme c'est d'ailleurs le cas pour n'importe quel salarié. Dans cette optique, on ne peut donc que regretter que Christiane Taubira, davantage connue pour son laxisme que pour sa fermeté, soit l'actuelle locataire de la place Vendôme.

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22 octobre 2012 1 22 /10 /octobre /2012 18:03

Comme promis  voici la première tribune libre publiée sur ce blog. Le texte porte sur Marine Le Pen et m'a été envoyé suite à son élection à la tête du FN en janvier 2011 lors du congrès de Tours.

Il apparaît finalement que mon camarade avait bien analysé la situation et que ces anticipations se sont effectivement réalisées. 

 

Chers amis, l’heure est grave.

Marine Le Pen vient d’être élue à la tête du FN. Vous allez me dire que c’était attendu. Ce qui l’est moins en revanche ce sont les intentions de vote des français pour 2012 à son égard. En effet, selon un sondage CSA publié après sa victoire, la candidate FN recueillerait 17 à 18 % d’intentions de vote. C’est autant que ce qu’avait obtenu son père en 2002 lors du 1er tour (16,86 % alors que les sondages le donnait 3ème avec 14 %). Ce résultat la placerait 3ème derrière Sarkozy et Aubry mais lui ferait obtenir les meilleurs résultats jamais enregistrés pour le FN lors d’une élection présidentielle. Maintenant je vais développer l’idée pour lesquelles je pense que nous sommes en danger.

 

On croyait le FN mort et enterré après son score aux dernières présidentielles de 2007 (10 % et éliminé du 1er tour) alors qu’il en est tout autrement. La nomination de Marine Le Pen va insuffler un nouveau vent de fraicheur sur le parti et va probablement être perçu de manière différente que par le passé. Oui, je pense que le FN va recueillir bien plus de voix qu’en 2007. On peut trouver plusieurs causes à cela.

Le candidat Sarkozy de 2007 a réussi à "piquer" des voix au FN en basant sa campagne sur l’insécurité et sur l’intolérance. Les résultats décevants de sa politique lui feront très probablement perdre une grande partie des voix gagnées qui devraient légitimement revenir au FN. De plus, 85 % des français se disent prêts à voter pour une femme à la présidentielle. L’exemple de Ségolène Royal ne vient pas contredire les faits puisqu’elle a, selon moi, été freinée dans son entreprise par ses propres alliés du PS. Les femmes sont de plus en plus présentes dans le paysage politique même si la loi sur la parité n’est pas totalement respectée. Donc je crois que la majorité des français pensent qu’élire une femme présidente de la République sera un réel signe de changement. Enfin, je trouve Mme Le Pen très présente et en phase avec les sujets qui préoccupent les français puisque 46 % d’entre nous sommes d’accord lorsqu’elle s’exprime sur l’insécurité (du jamais vu pour un candidat FN). Que ce soit sur l’Europe qu’elle souhaite quitter, l’insécurité qui grandit, ou encore ses idées sur les "valeurs républicaines", elle tente de gagner la sympathie des français. On est bien loin de l’image "raciste" que pouvait donner le FN de Jean-Marie Le Pen.

 

Je pense donc que Marine Le Pen est en train de gagner son pari en dédiabolisant le FN. Elle est aussi présente sur beaucoup plus de sujets que son prédécesseur. Le meilleur exemple est le social. On voit depuis la réforme des retraites qu’elle attaque le gouvernement  Sarkozy et ses "amis du pouvoir" (en parlant de Liliane Bettencourt par exemple) et surtout qu’elle entre sur le terrain des socialistes en insistant sur la "justice sociale". Rappelons que Marine Le Pen est élue dans une zone très populaire (Nord pas de Calais) où elle côtoie des classes modestes.

 

Pour résumer, la nouvelle candidate FN ratisse plus large, veut donner (et arrive) une image du parti plus sympathique, plus proche des attentes des français et incarne un changement dans le paysage politique français que les socialistes, à cause de leur guerre des égos, ne peuvent pas apporter aujourd’hui. Elle obtiendrait ainsi 27 % d’intentions de vote chez les employés, 17 % chez les ouvriers, 11 % parmi les électeurs de Sarkozy en 2007 et 10 % chez ceux de Bayrou.

 

 Mais réveillons nous !!!

Nous sommes bien en train de parler du FN, le parti de Jean-Marie Le Pen, né durant la guerre d’Algérie. Le parti qui souhaite le retour de la peine de mort. Le parti qui souhaite le retrait de l’euro, qui aurait des conséquences catastrophiques pour la France (perte de l’ordre de 5 % du PIB, explosion du chômage, déflation…). Le parti qui souhaite instaurer la "préférence nationale", qui accorderait plus de droits aux personnes dites "de souche".

Nous parlons bien de l’extrême droite. Et même si les sujets concernant l’islam ou l’immigration, qui étaient dominants il y a encore 5 ans, sont moins présents, Marine Le Pen et est restera la fille de Jean Marie Le Pen. Cela signifie que les sujets tabous ne sont pas abandonnés, ils sont juste "mis au placard" pour le moment. Je suis d’accord avec Benoit Hamon qui dit que Marine Le Pen est une candidate d’extrême droite déguisée en socialiste. Il suffit de lire ce qui sort dans les médias. On a l’impression qu’il est plus important de croire qu’elle a une nouvelle personnalité, de nouvelles idées, plutôt que de connaître le réel danger qu’elle représente.

 

En somme, la montée actuelle du FN ne peut pas être interprétée comme une montée du racisme en France mais comme un changement de trajectoire très intelligent de leur nouvelle leader et de surcroît très bien relayé par les médias.

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16 octobre 2012 2 16 /10 /octobre /2012 13:02

Une fois n'est pas coutume, ce blog va connaître une nouvelle évolution au niveau de son fonctionnement.

Cela fait maintenant quatre ans et demi que j'ai commencé à rédiger des articles. Quatre ans et demi avec des hauts et des bas mais toujours avec cette même volonté d'écrire et de partager, et ce malgré un rythme de publication parfois irrégulier.

 

Aujourd'hui, et suite à plusieurs conversations sur facebook, j'ai décidé d'ouvrir les colonnes de ce blog à d'autres plumes que la mienne. La démarche peut paraître singulière mais elle permettra, je crois, de susciter le débat. Bien évidemment, il ne s'agira pas de publier les écrits de blogueurs confirmés mais au contraire de permettre à certains de mes contacts de partager leurs opinions d'une manière différente.

 

S'agissant de tribunes libres, aucune directive ne sera donnée aux auteurs qui seront libres de choisir le sujet, l'angle d'attaque ...  Bref pas de censure même en cas de divergences de point de vue. Dans ce cas, le seul "risque" est que le débat soit prolongé par une réponse de ma part. Bref, rien de bien méchant.

 

Alors quel intérêt pour ce projet ?

Pour moi et pour le blog, comme je l'ai signifié précédemment, l'objectif est d'aboutir à une forme de débat par articles interposés. D'autre part, ces écrits pourront constituer une nouvelle source d'inspiration avec peut-être le traitement de nouveaux thèmes. Enfin, cela permettra également de partager les points de vue de nouveaux auteurs et donc de favoriser l'échange.

Les futurs auteurs, quant à eux, auront ainsi la possibilité d'exprimer leurs opinions politiques de manière différente et éventuellement de se découvrir une vocation de blogueur.

 

Pour l'heure, il ne s'agit que d'une volonté de ma part qui ne pourra se concrétiser qu'avec votre aide. Aussi, je lance aujourd'hui un appel à contribution. Si vous êtes intéressés par ce projet et que vous souhaitez y prendre part, n'hésitez pas à prendre contact avec moi.

 

En attendant, le premier article de ce projet sera publié dans les prochains jours et sera consacré à Marine Le Pen.

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22 juin 2012 5 22 /06 /juin /2012 20:17

Période de révisions oblige, votre serviteur se fait plus rare sur ce blog. Voila pourquoi une petite revue de quelques évènements marquants intervenus ces derniers jours ne me semble pas superflue.

 

- SMIC : une pichenette à défaut d'un vrai coup de pouce

Figurant en bonne place parmi les promesses de campagne du candidat socialiste, la hausse du SMIC était fortement attendue par de nombreux salariés. Mieux, celle-ci devait marquer une certaine rupture avec son prédécesseur qui avait limité l'évolution du salaire minimal à sa formule légale. Pourtant, il semblerait que nous nous dirigions vers une mesure petit bras. En effet, les Echos ont annoncé que cette augmentation se limiterait vraisemblablement à 2 % pour aboutir à 9,40 € bruts de l'heure. En fait de coup de pouce, c'est plutôt vers une légère pichenette que l'on s'oriente.

Fervent keynésien, je considère qu'à l'heure actuelle, au vu de la conjoncture, une relance par la demande est nécessaire. Or quoi de mieux pour favoriser la consommation que d'augmenter les salaires ? Par ailleurs, et même en faisant fi de tout dogmatisme économique, il apparaît que le coût de la vie augmente sans cesse et que le pouvoir d'achat des Français tend à se réduire. Pour preuve, il suffit de regarder l'évolution du nombre de travailleurs pauvres ces dernières années. En tant que gouvernement socialiste, on pourrait donc s'attendre à un engagement plus fort envers les classes populaires. Espérons simplement que ce recul ne soit pas le premier d'une longue série ...

 

- A Rome on privilégie encore et toujours l'euro aux dépens des peuples

Aujourd'hui les dirigeants français, italien, allemand et espagnol se sont réunis à Rome en perspective du sommet européen des 28 et 29 juin prochains. Cette réunion a finalement débouché sur un accord pour un plan de relance de la croissance d'environ 130 milliards soit 1 % du PIB européen.

Si cette nouvelle peut paraître encourageante, il s'avère en réalité qu'il ne s'agit là que d'une goutte d'eau dans l'océan. De fait, les sommes en jeu sont assez dérisoires, notamment en comparaison du plan d'aide de 100 milliards accordé aux banques espagnoles. Par ailleurs, il ne faut pas être naïf et croire toute la propagande venue d'europe. Qu'il s'agisse de la Grèce, de l'Espagne ou du Portugal, il est clair que nous envoyons de l'argent à fonds perdus dans le seul et unique objectif de maintenir le système monétaire et financier en vie. Ainsi, je crois qu'il serait largement préférable de remettre en question notre modèle actuel et surtout de s'interroger sur la pérennité de la monnaie unique. Alors même que tous les plans venus de Bruxelles échouent les uns après les autres, il me semble grand temps de laisser de côté les dogmatismes d'hier et de réfléchir à un nouveau système économique et financier en rupture avec cet ultralibéralisme malsain.

 

- Rio+20 : encore un coup manqué

20 ans après le sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992, les dirigeants du monde entier se sont à nouveau réunis au Brésil pour discuter d'environnement. Finalement, et comme toujours dans ce genre de rassemblement, les conclusions ne sont clairement pas à la hauteur des enjeux. Une fois encore, de même qu'à Copenhague en 2009, la déclaration finale n'apporte que peu d'avancées et ne fait que reprendre les principes des précédentes conférences. Pire, et c'est une habitude, aucune mesure coercitive ni aucune contrainte n'est envisagée dans le texte. En somme, il ne s'agit là que d'une compilation de bonnes intentions que les Etats s'empresseront de ne pas suivre. Il n'est d'ailleurs pas anodin que les dirigeants américain, britannique, russe et allemand n'est pas fait le déplacement ...

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 15:12

Après une longue absence du fait d'obligations professionnelles, j'ai le plaisir de retrouver le chemin de ce blog pour revenir à une fréquence de publication plus régulière.

Pour ce premier article depuis plusieurs semaines, j'ai choisi de revenir sur les évènements marquants de ces derniers jours.

 

- Gouvernement Ayrault : pour le meilleur et pour le pire

C'est donc finalement Jean-Marc Ayrault, ancien président du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale, qui a été nommé premier ministre. Si cette nomination ne fut pas vraiment une surprise, je crois qu'il s'agit là d'un bon choix dans la mesure où nous avons affaire à un homme d'expérience et de dialogue.

En revanche, je suis clairement plus dubitatif en ce qui concerne son gouvernement. Outre le fait que le nombre de ministres (34) est beaucoup trop important, je regrette la présence de certaines personnes. En premier lieu, j'ai du mal à comprendre la présence des écolos au gouvernement car leur score à la présidentielle est calamiteux, traduisant une perte de vitesse de la part de ce mouvement exotique. Ensuite, je trouve extrêmement risqué de nommer Christiane Taubira à la Justice. De fait, celle-ci traîne une réputation de communautariste, d'autonomiste ... qui me semble peu compatible avec cette fonction. D'ailleurs, l'UMP s'est empressée d'attaquer la ministre pour chercher à déstabiliser ce gouvernement. Malgré tout, j'ai quelques éléments de satisfaction grâce à la présence de personnalité que j'apprécie. Je pense notamment à Manuel Valls, à Arnaud Montebourg ou encore à Najat Vallaud-Belkacem.

Comme pour François Hollande, j'attends de voir ce qu'il sortira de ce gouvernement. Ce seront alors les actes qui détermineront ma position vis-à-vis de cette majorité.

 

- Condamnation d'Arnaud Montebourg : sanction ou décoration ?

Hier Arnaud Montebourg, nouveau ministre du redressement productif, a été condamné par le Tribunal de Grande Instance de Paris à un de dommages et intérêts pour avoir publiquement injurié les anciens membres de la direction de SeaFrance. Dans la foulée, certains membres de la vertueuse UMP (Copé, Morano, Dati ...) se sont empressés de demander sa démission en vertu du principe d'exemplarité voulu par François Hollande durant la campagne.

Une fois de plus, l'UMP n'est pas à une contradiction près. Pire, c'est vraiment l'hôpital qui se fout de la charité. De fait, il n'y a qu'à regarder la composition des gouvernements Fillon (Hortefeux, Juppé ...) pour s'en apercevoir. S'agissant de Montebourg, je ne peux que le soutenir. Malgré sa condamnation, certes légitime, je crois que celui-ci a totalement raison et que ses propos ne sont que la triste vérité. Les patrons de nous ménagement pas alors pourquoi devrions-nous prendre des gants avec eux ?

 

- UMP : la guerre des chefs a commencé

Nicolas Sarkozy ayant perdu, l'UMP se retrouve donc sans président à sa tête pour quelques mois. En perspective de l'élection d'un nouveau dirigeant, les candidats potentiels se mettent en ordre de bataille. C'est notamment le cas de Jean-François Copé et de François Fillon qui veulent tous deux briguer le poste. Poste qui est clairement une rampe de lancement pour la présidentielle de 2017. Dans quelques temps, les militants UMP devront donc élire un nouveau président pour leur mouvement. D'ici là, il est clair que nous assisterons à une bataille larvée entre les deux prétendants, chacun cherchant à prendre l'ascendant sur l'autre.

Politiquement, il s'agit là d'un jeu dangereux pour le parti. En effet, sans unité ni leader pour prendre la tête de l'opposition, il existe une possibilité de dépassement par le FN qui reste à l'affut. Il serait alors préférable que cette histoire de succession se termine au plus vite, notamment dans l'intérêt des militants qui risquent d'en perdre leur latin. Je leur souhaite d'ailleurs un bon courage car le futur de leur parti ne sera forcément rose. Entre Copé le libéral qui court après le FN et Fillon l'homme invisible qui trahit ses convictions pour un poste, le choix sera très, très compliqué.

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29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 18:18

XXIème oblige, les réseaux sociaux sont aujourd'hui incontournables. Voila pourquoi ce blog s'est doté d'une page facebook. Celle-ci permettra de gagner en visibilité mais aussi de faciliter le suivi des nouveaux articles.

 

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19 février 2012 7 19 /02 /février /2012 18:24

Revenons quelques instants sur certains évènements de la semaine dernière.

 

- Un maire condamné pour avoir giflé un jeune qui l'insultait

Il est parfois des procès qui amènent à douter de la Justice de notre pays. L'affaire de ce pauvre maire est de ceux-là. En effet, il est tout de même aberrant que celui-ci ait été condamné à 1 000 euros d'amende avec sursis pour une simple gifle. Je ne souhaite bien évidemment pas cautionner la violence mais je crois qu'il est parfois nécessaire de savoir réaffirmer l'autorité. Et on ne peut que constater avec regret que cette nouvelle génération a de graves problèmes avec la discipline, en partie du à un important laxisme de la part des parents. Aujourd'hui, le respect de l'autorité est devenu l'exception alors qu'il devrait être la règle. Arrêtons donc de tout permettre à la jeunesse car ce n'est pas lui rendre service.

 

- Sarkozy candidat : rien de nouveau sous les tropiques

Mercredi soir, Nicolas Sarkozy s'est officiellement déclaré candidat à sa succession au 20h de TF1. Bien que sa candidature ne soit une surprise pour personne, cette annonce a le mérite de clarifier les choses et de lancer réellement la campagne électorale. En revanche, ce qui est plus surprenant ce sont les premières postures prises par le président. En effet, celui-ci s'est posé en candidat du peuple et même du Non. De plus, il a indiqué vouloir redonner la parole aux Français, notamment par le biais du référendum. 

Cela me semble tout à fait paradoxal et comique de la part d'un homme qui est aux affaires depuis 5 ans. Pire, c'est bien ce même Nicolas Sarkozy qui  est passé outre le Non des Français en 2005 et a fait adopté le traité de Lisbonne par le Parlement. On pouvait alors légitimement s'attendre à mieux de celui qui est considéré comme une bête de campagne. Car là il est clair que la ficelle est un peu grosse.

 

- Les médias écrivent au CSA pour assouplir l'égalité du temps de parole entre candidats

Alors que beaucoup de Français se lassent que la présidentielle soit réduite à un duel PS/UMP, il semblerait que les médias, eux, en redemandent. En effet, ceux-ci ont adressé une lettre au CSA afin d'obtenir un assouplissement de la règle de l'égalité de temps de parole. Pour rappel, il leur est fait obligation, durant la campagne présidentielle officielle, de veiller à l'égalité du temps de parole entre tous les candidats. Or il apparait que permettre à des petits candidats de s'exprimer autant que les autres seulement 5 semaines sur 365 soit déjà trop.

Clairement, je trouve qu'une telle requête est honteuse tant elle s'oppose à l'idée même de pluralisme politique et donc de démocratie. Je crois qu'il faut arrêter de promouvoir toujours les mêmes partis qui défendent les mêmes idées car cela conduit à priver le pays d'une réelle alternative et à favoriser un bipartisme malsain.

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