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25 novembre 2012 7 25 /11 /novembre /2012 18:11

En cette période de fin d'année, le Parlement s'affaire généralement à voter les budgets pour l'année suivante. Et parmi ceux-ci, on trouve bien évidemment celui de la sécurité sociale. Tradition oblige, on nous annonce encore que le trou de la sécu est toujours là, et ce malgré toutes les économies faites depuis de nombreuses années.

 

Ces économies, bien qu'ayant visiblement peu d'effets sur l'équilibre des comptes, ont pourtant d'importantes conséquences sur les Français. De fait, nos concitoyens ont le sentiment, légitime, de cotiser toujours davantage tout en étant de moins en moins remboursé. Phénomène qui oblige d'ailleurs à recourir de manière massive à des complémentaires santé qui tirent grand avantage de la situation.

 

Cette situation, depuis longtemps inquiétante, est aujourd'hui devenue insoutenable pour un très (trop) grand nombre de personnes. Aggravée par un contexte de crise économique, la surface financière des ménages devient de plus en plus précaire, ce qui les conduit malheureusement à renoncer à se soigner. Ainsi, l'accès aux soins n'a jamais été si compliqué de nos jours et rien ne permet d'être optimiste pour le futur.

 

La récente polémique autour des dépassements d'honoraires est ainsi symptomatique du mal qui frappe notre pays dans le domaine de la santé. Nous nous trouvons alors dans une relation quadripartite (sécurité sociale, mutuelles, patients et médecins) où chacun cherche à défendre ses intérêts divergents, sans parfois tenir suffisamment compte des problématiques de santé publique. Pire, cela conduit parfois à des configurations où ce sont les malades qui trinquent.

 

Le cas le plus flagrant est bien évidemment le fait de ne pas se soigner pour des raisons purement financières. Si ce phénomène n'est pas nouveau, il apparaît pourtant que celui-ci est en recrudescence. Chacun, dont moi-même, est donc susceptible aujourd'hui de connaître une personne dans cette situation tout à fait inacceptable. En outre, et c'est une honte selon moi, cela s'applique la plupart du temps à des soins de première nécessité (optique, dentaire ...).

 

Évidemment, il s'agit d'un problème complexe qui ne peut être réglé par un coup de baguette magique. Pour autant, et comme dans bien d'autres domaines, cette question doit être traitée de manière prioritaire par le gouvernement en cherchant une convergence des intérêts des patients et des médecins. Mieux, pour aboutir à une solution viable, nos dirigeants doivent faire abstraction des lobbies et des dogmatismes en faisant preuve de pragmatisme.

 

Pour ce faire, je crois que se placer du point de vue des patients serait une bonne chose afin d'identifier les problèmes auxquels les gens sont réellement confrontés. Et c'est seulement après qu'il faudra proposer des solutions. A mon modeste niveau, et de manière non exhaustive, j'ai moi-même effectué ce travail de réflexion :

 

- des praticiens trop éloignés

Dans certaines régions, le terme de "désert médical" est une réalité. De fait, il faut parcourir plusieurs dizaines de kilomètres pour accéder à une consultation médicale. De plus, outre les spécificités propres au milieu rural, il apparaît que la loi Bachelot ayant conduit au regroupement des installations n'a en rien arrangé les choses.

Pour moi, deux mesures s'imposent. La première est de revenir sur cette loi en redéployant dans les campagnes de petites structures de soin pour garantir à chacun un accès de proximité. La seconde est de remettre en question, au moins, partiellement la liberté d'installation des médecins. Cela pourrait notamment prendre une forme équivalente à l'obligation faite aux énarques de travailler dans le public pour une durée prédéterminée. Adapté à notre cas, cela consisterait à obliger les médecins à exercer pendant deux à trois ans dans une zone en tension. En cas de refus ou de non respect de cette disposition, de même que pour les élèves de l'ENA, les jeunes médecins devront rembourser tout ou partie du coût de leur formation financée, rappelons-le, par le contribuable.

 

- des délais de rendez-vous trop longs

Toutes celles et tous ceux qui portent des lunettes ont déjà rencontré le problème, à savoir une attente de plusieurs mois pour pouvoir consulter un ophtalmologue. Mais il ne s'agit pas d'une exclusivité liée à cette spécialité, bien au contraire.

Personnellement, et en parallèle d'une meilleure répartition des effectifs, je crois qu'il est impératif d'augmenter le numérus clausus en première année afin de former davantage de praticiens. Par ailleurs, il serait peut-être utile de réformer les études de médecine qui ne me paraissent pas forcément adaptées. Je pense notamment aux cours sur DVD qui me semblent être une hérésie ainsi qu'à la durée même du cursus. Est-il réellement nécessaire que tous les médecins suivent un parcours similaire quelle que soit la discipline à laquelle ils se destinent ? N'est-il pas envisageable de créer des cursus différents selon les spécialités ? Ce dernier point reste cependant en suspens car je n'ai clairement pas les compétences pour me prononcer sur le sujet de manière ferme et définitive.

 

- des soins trop chers

L'une des causes principales du renoncement aux soins est bien évidemment l'aspect financier. Je laisse de côté pour le moment l'aspect remboursement car j'y reviendrai par la suite. En revanche, les dépassements d'honoraires constituent un vrai frein dans l'accès aux soins. Si certains patients peuvent supporter ce surcoût, d'autres n'en ont clairement pas les moyens. Or les médecins pratiquant ces dépassements sont plutôt nombreux, dont beaucoup de spécialistes.

La question est donc ici de savoir pourquoi ces praticiens adoptent un tel comportement. L'argument généralement avancé est le faible montant du tarif de la sécurité sociale. Une première réponse est donc de revaloriser de manière juste et équitable l'ensemble des actes médicaux afin de tenir compte de leur complexité. Pour autant, je crois également qu'il faut lutter contre les dépassements d'honoraires abusifs.

 

- des remboursements trop faibles

Il s'agit là clairement du problème central de notre système protection sociale avec une augmentation des cotisations et une diminution des prestations. Il me semble donc urgent de chercher à contrer ce phénomène par une remise à plat complète de notre système. Cela constitue bien évidemment d'un chantier de très grande ampleur mais qui, je crois, nécessite d'être mené au plus vite.

En premier lieu, un plan massif de lutte contre la fraude doit être entrepris en direction des particuliers, des médecins mais aussi des entreprises. Ensuite, je pense qu'il faut recentrer l'intervention de la sécurité sociale. Aujourd'hui, de très nombreux actes ou médicaments sont remboursés, mais souvent de manière partielle. Je crois donc qu'il faudrait adopter un principe simple mais juste : si l'acte est justifié, utile et efficace alors le remboursement doit être total. Dans le cas contraire, aucun remboursement ne sera effectué et le patient devra payer l'intégralité de la dépense s'il souhaite malgré tout en bénéficier. Il en sera ainsi de tous les médicaments jugés sans réelle efficacité mais aussi des consultations ou opérations non indispensables (chirurgie esthétique, consultation pour un rhume aux urgences ...). A l'inverse, les soins dentaires et les lunettes seront remboursés de manière décente et non comme cela est le cas à l'heure actuelle (1,70 € pour une monture par exemple).

 

- des urgences surchargées

S'il existe un paradoxe dans le domaine médical, c'est bien celui des urgences. En effet, voila un service où l'on attend des heures durant alors que l'on s'y rend pour être soigné en urgence donc rapidement. Ce paradoxe s'explique malgré tout aisément pour n'importe qui se sera déjà rendu dans un tel service. De fait, les urgences souffrent de leur qualité et de leur disponibilité. Ainsi, et c'est bien là le coeur du problème, un grand nombre de personnes qui se rendent aux urgences n'ont aucune raison de s'y trouver. Je pense notamment à tous les cas de "bobologie" qui engorgent pour rien ces services et qui pourraient être traités par un médecin de ville.

Pour lutter contre cela et inverser la tendance, la prévention est sans effet. Pour obtenir de réels résultats, c'est au porte-monnaie qu'il faut frapper les gens. Ainsi le meilleur moyen d'arriver à l'objectif souhaité est d'agir sur le niveau de remboursement de ces consultations en leur appliquant un taux de remboursement moindre, voire en ne les remboursant plus du tout à terme.

 

- des petites aberrations qui coûtent cher

Parallèlement à l'ensemble des points que j'ai abordés précédemment, il existe également tout un tas d'absurdités dont le coût pourrait être utilisé à meilleur escient. Deux exemples me viennent à l'esprit mais chacun pourrait en citer bien d'autres. Premièrement, le respect du parcours de soin. Depuis plusieurs années, les patients sont obligés d'aller consulter leur généraliste avant d'aller voir un spécialiste. Le but était bien évidemment de limiter les consultations abusives mais, au final, cela conduit à rembourser deux consultations au lieu d'une seule. Deuxièmement, le renouvellement des ordonnances pour les ALD (Affection de Longue Durée). Par définition les ALD sont des maladies de long terme qui ne se guériront pas rapidement voire pas du tout. Aussi pourquoi imposer à ces patients de retourner régulièrement (tous les 3 ou 6 mois) voir leur médecin pour obtenir une nouvelle ordonnance ? 

Certes ces éléments peuvent paraître futiles mais à l'échelle du pays, leurs conséquences ne sont plus anecdotiques et il faut donc chercher à les éradiquer.

 

Voila donc résumé ici une partie des problèmes dont souffre notre système de soins. Il est fort probable que d'autres existent et c'est pourquoi je crois que sa réforme doit faire l'objet d'une grande concertation associant l'ensemble des parties prenantes (gouvernement, sécurité sociale, médecins, patients, mutuelles ...) afin que chacune puisse faire profiter de son expérience.

 

Clairement notre système n'est pas le meilleur au monde. Mais je crois que nous avons de la chance de vivre dans un pays tel que la France où la situation sanitaire est bonne malgré tout. De même, plus que notre système de soin, c'est plus largement tout notre système de protection sociale qu'il défendre des menaces qui le guettent. Héritage de l'après-guerre, celui-ci constitue une force pour notre pays.

 

Impossible pour moi de terminer cet article sans quelques mots pour notre personnel médical, pour tous ces hommes et ces femmes qui ont décidé de consacrer leur vie à aider les autres. Car plus qu'un métier, la médecine est une vocation ... quand il ne s'agit pas d'un sacerdoce. Si la situation des patients n'est pas toujours facile, je crois qu'il ne faut pas oublier non plus la souffrance de ce corps médical, notamment celui de l'hôpital où les conditions de travail sont parfois exécrables (gardes à rallonge, heures supplémentaires non payées ...). Je voulais donc avoir ici une pensée pour l'ensemble de ces personnes et leur exprimer tout mon respect et mon soutien.

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24 octobre 2009 6 24 /10 /octobre /2009 13:07
De retour sur ce blog après quelques jours de convalescence. En effet, victime de la grippe A, je n'ai malheureusement pu être assidu dans mes publications de nouveaux articles.

Je reviens donc aujourd'hui avec pour thème l'objet de mon absence : la grippe A (H1N1).
Je ne reviendrais pas sur les symptômes car de nombreuses informations foisonnent sur le net. Non, je souhaite plutôt m'attarder sur la perception qu'ont les gens de cette affection.
J'ai en fait constaté deux types de comportement. Certains étaient "affolés", parlant de mort, de vaccin, dramatisant la situation alors que d'autres étaient plus sereins, pas plus inquiets que cela. Personnellement, je me situe dans la seconde catégorie d'individus.

On peut toutefois s'interroger sur les causes, les explications de ces attitudes. Pour moi, les responsables de cette psychose sont les politiques et les médias. En effet, il apparaît clairement que ces acteurs ont un rôle prépondérant dans la mise en place et le développement de ce climat d'inquiétude généralisé.
Les politiques tout d'abord. Échaudés par de célèbres précédents comme la canicule de 2003, nos dirigeants ont appliqués de manière démentielle le principe de précaution. Le dicton "mieux vaut prévenir que guérir" n'a jamais eu autant de sens. Ainsi, le gouvernement a lancé de grandes campagnes de communication et a passé commande de nombreux masques et doses de vaccins pour un total s'élevant à plus d'un milliard d'euros. Bien sur, l'objectif était de montrer la réactivité de nos gouvernants et de rassurer le peuple. Néanmoins, on observe que tout cela est, à ce jour, démesuré par rapport à la menace réelle. En outre, une partie de la population refuse la vaccination, remettant en cause son innocuité.
Les médias ensuite. De fait, je crois que ce sont les principaux artisans de cette paranoïa populaire. Ainsi, pas un jour ne passe sans que les journaux télévisés ne consacrent un reportage à ce sujet. La grippe a tué, la grippe a entrainé la fermeture d'un collège ... j'en passe et des meilleurs. Ce matraquage médiatique de chroniques anxiogènes a eu un double effet : il a renforcé la crainte des Français mais il a également permis de mettre de côté les "vrais sujets".

Quoi qu'il en soit, la grippe A n'est pas grave en tant que telle. Bien sûr qu'il y a des morts, mais la grippe saisonnière cause elle-même plusieurs milliers de décès par an, sans que l'on en fasse tout un vacarme.
Mais n'oublions pas, si la grippe en inquiète certains, d'autres, dont les laboratoires pharmaceutiques et les fabricants de masques, se frottent les mains.
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2 mai 2009 6 02 /05 /mai /2009 15:26

Comme le prouve cet article publié sur le blog gaulliste-villepiniste de Laurent Pinsolle, l'UE telle qu'elle l'est actuellement ne peut plus durer. Il semble donc nécessaire de voter le 7 juin afin de remettre cette Europe sur le droit chemin.


Alors que la planète s’inquiète au sujet de la pandémie de grippe porcine qui s’est déclarée au Mexique, les ministres de la santé de l’Union Européenne ne sont pas parvenus à un accord hier sur la suspension des vols en provenance du Mexique, bloquant toute décision sur le sujet.

Le besoin de protection battu en brèche

Bien sûr, on ne sait pas encore grand chose de cette pandémie et du risque qu’elle nous fait véritablement courir. Ce risque est peut-être beaucoup plus faible que les mesures prises jusqu’à présent le suggèrent. Néanmoins, dans le cas présent, le principe de précaution doit être appliqué de manière stricte au cas où, car les conséquences d’une trop grande souplesse pourraient être dramatiques. Après tout, au Mexique, plus de 300 personnes ont été contaminées et 12 en sont mortes.

C’est pourquoi le gouvernement Français a eu raison de demander une suspension des vols avec le Mexique lors d’un sommet des ministres de la santé hier à Luxembourg. Malheureusement, il semble que les procédures européennes imposent un accord des ministres pour pouvoir prendre une décision en la matière et qu’en absence d’accord, aucune décision ne puisse être prise. Résultat, non seulement aucune suspension n’a été prise pour l’Europe, mais cela bloque tous les pays membres !

Ce que cela révèle sur l’Europe

Encore une fois, cet épisode montre à quel point l’Europe ignore le besoin de protection légitime des peuples qui la composent. Après le feuilleton à rebondissement des OGM où une super majorité d’Etats a réussi à mettre en échec les plans de la Commission Européenne, le mode de fonctionnement de l’Europe montre à nouveau toute sa nocivité en empêchant des pays de se protéger contre le risque de pandémie que représente la grippe porcine. La France ne peut pas suspendre ses vols vers le Mexique !

À quoi peut bien servir cette Europe qui cherche à imposer la commercialisation de semences d’une multinationale américaine contre la volonté de ses gouvernements ? À quoi peut bien servir cette Europe qui empêche à ses Etats membres une mesure de protection contre une telle pandémie ? Ce nouvel épisode démontre jusqu’à l’absurde le besoin de refonder radicalement les instances européennes pour éviter d’aboutir à de telles aberrations.


Nicolas Dupont-Aignan, qui a estimé hier que le gouvernement « doit agir sans attendre l’UE », propose une véritable alternative à l’Europe telle qu’elle a été construite depuis trop longtemps. Souvenez-vous en le 7 juin lors des élections européennes.

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30 novembre 2008 7 30 /11 /novembre /2008 18:16

Vendredi, l'émission Envoyé Spécial sur France 2 était, en partie, consacrée à l'alcoolisme chez les jeunes.

Ce phénomène est aujourd'hui un problème de société qui touche de plus en plus de personnes et de plus en plus tôt. Il me semble donc important de s'interroger sur les causes de ce problème et également sur les réponses à apporter et les moyens à mettre en place pour lutter contre cela.


Les causes tout d'abord. On peut voir que de plus en plus de jeunes consomment de l'alcool en forte quantité et ce notamment le week-end. De plus, ce phénomène d'alcoolisation débute de plus en plus tôt et parfois même vers l'âge de 15 ans, quand ce n'est pas avant.

Selon moi, l'alcoolisation à outrance à deux principales causes. La première est liée au mal-être de l'individu. L'alcool est alors vu comme un moyen d'échapper à la réalité, de se couper du quotidien et de ses contraintes. Cela peut être considéré comme une issue de secours qui permettrait de mettre de côté ses problèmes, au moins de manière temporaire. Toutefois, la personne risque de rentrer dans un cercle vicieux. En effet, elle boit pour se sentir mieux mais l'alcool va l'entraîner vers le fond, ce qui l'obligera à boire encore plus.

Une deuxième cause est plus générale et est plus en relation avec la société. De fait, actuellement, il paraît impossible, pour les jeunes en particulier, de s'amuser sans boire. Cela est renforcé par les "open bar" et les faibles coûts des verres en discothèque par exemple qui incitent à la consommation. En outre, aujourd'hui,  la consommation d'alcool plus ou moins fort est rentrée dans les moeurs et a été banalisée.


Les solutions maintenant. Un des moyens incontournables est bien évidemment la prévention. Toutefois, celle-ci ne peut pas uniquement être assurée par l'Etat. Il faut que les familles et notamment les parents en discutent avec leurs enfants afin de les sensibiliser sur ce problème qu'est l'alcoolisme.

Parallèlement à la prévention, il me semble important de mettre en place un volet répressif. En effet, il faut, dans un premier temps expliquer et faire de la pédagogie mais il est également nécessaire de faire de la répression. Je crois que la sanction à l'aide de contrôles routiers par exemple a un double effet. Elle a un rôle dissuasif à travers la "peur " de l'amende et du retrait de permis mais elle a aussi un rôle protecteur en arrêtant des personnes conduisant en état d'ébriété, permettant ainsi d'éviter un drame en cas d'accident.

Je pense également qu'il faut développer un accompagnement des personnes malades. Car oui, l'alcoolisme est une maladie. Il faut donc accentuer  les efforts sur les centres de soin.

Après la théorie, voici quelques exemples concrets d'actions à mener ou à renforcer. Pour la prévention, sensibilisation à la sortie des discothèques et en milieu scolaire. Je suis contre les campagnes d'information télévisées car elles ont un effet limité par rapport au coût financier qu'elles représentent.

Pour la répression, interdiction totale de conduire en ayant consommé de l'alcool, interdiction formelle de vendre de l'alcool aux mineurs, interdiction des open-bars, interdiction aux marques d'alcool de sponsoriser des évènements sportifs et/ou scolaires.


L'alcool est aujourd'hui un fléau pour les jeunes mais aussi pour les moins jeunes. Je crois que toute la société doit se mobiliser pour lutter contre ses effets humains (morts sur la route, violences physiques ...) et également financiers (coût des traitements, coût des réparations ...).

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11 septembre 2008 4 11 /09 /septembre /2008 10:39
La Cour des comptes, présidée par Philippe Séguin, a rendu hier son rapport annuel. Il y est question, entre autres, de la sécurité sociale et de son fameux trou (environ 10 milliards d'euros de déficit en 2007). On trouve également dans ce rapport quelques pistes proposées par la Cour pour limiter et réduire ce déficit.

La sécurité sociale proprement dite a été instaurée par une ordonnance de Charles de Gaulle en 1945. Je crois que ce système où tout le monde paye pour tout le monde en fonction de ses revenus est incroyable. C'est un magnifique exemple de solidarité et de fraternité. Pourtant, ce processus est aujourd'hui en péril en raison d'un fort déficit. Je crois que les Français sont très attachés à la sécurité sociale car les soins sont ainsi remboursés mais également car il s'agit d'un héritage du passé. C'est pourquoi je pense que de réelles mesures doivent être prises afin de sauver la sécu.

Voici quelques pistes qui, selon moi, vont dans ce sens :

- la première chose est que tous les Français doivent cotiser, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. En effet, je trouve qu'il est normal de participer à l'effort de la nation quelle que soit sa situation financière. Bien entendu, cet effort sera proportionnel aux revenus pour plus d'égalité.

- un élément pouvant être déterminant est de mettre en place une réelle chasse aux abus. Je pense notamment aux personnes allant à l'hôpital sans raison ou à celles qui se rendent chez leur médecin au moindre petit bobo. Pour lutter contre ce phénomène, je pense qu'un faible remboursement serait un bon moyen de dissuasion.

- une autre mesure à prendre serait de revenir sur des lois que je trouve inutiles et coûteuses. Je songe à deux exemples en particulier.
Le premier est l'obligation de passer par son généraliste  pour aller chez le spécialiste. Je trouve cela quelque peu coûteux dans la mesure où la sécu devra rembourser deux consultations et non une seule. Alors certes, l'objectif était de limiter le recours abusif aux spécialistes mais cela est-il réellement efficace ?
Le deuxième exemple est l'obligation faite aux malades de longue durée (notamment le diabète) de faire renouveler leur ordonnance tous les trois mois. Cela est d'autant plus stupide que ce genre de maladies ne s'envole pas du jour au lendemain.

- un point essentiel est, je crois, de responsabiliser les gens. Combien de fois ai-je entendu "ce n'est pas grave, c'est la sécu qui paye" ou "on s'en fout, on sera remboursé" ? Le problème, et je pense que les gens n'en ont pas conscience, est que l'argent de la sécu est, en partie, fourni par la population donc en raisonnant comme cela, ces personnes se lèsent eux mêmes.

Finalement, je pense que la responsabilisation des Français est le point central de la pérennisation de la sécu. Il faut donc faire des économies là où c'est possible tout en gardant un système de remboursement fort.
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17 juillet 2008 4 17 /07 /juillet /2008 20:07
On a appris lundi le meurtre d'un homme lourdement handicapé à Claix (Isère, à quelques kms de chez moi). Celui-ci a été tué par sa mère car elle ne voulait pas que son fils devienne un poids pour sa fille. Il s'agit donc d'un geste de désespoir, ce que les magistrats ont bien compris.

Cet acte a permis d'ouvrir le débat sur l'accueil des handicapés et le soutien apporté aux familles. On ne peut cependant que regretter le manque d'organismes visant à soulager l'entourage des infirmes. Il faudrait multiplier le nombre d'instituts, gérés au niveau départemental, pouvant accueillir les personnes invalides et leurs proches en cas de coup dur  ou tout simplement pour discuter.
On peut également constater que l'intégration des handicapés dans le monde du travail est très (trop) faible alors que ceux-ci sont souvent demandeurs puisqu'une indépendance financière est le premier pas vers l'autonomie. Il conviendrait alors d'inciter les entreprises à recourir à cette main d'oeuvre, en commençant tout d'abord par la fonction publique.
Il ne faut toutefois pas oublier tous ceux qui ne peuvent travailler du fait d'un lourd handicap. Aussi, les aides leur étant accordées devraient être, selon moi, proportionnelles au taux d'invalidité et avoir un seuil minimal afin qu'ils puissent vivre décemment.
Enfin, afin de faciliter leur quotidien, il faut engager une série de chantiers pour aménager les accès aux bâtiments privés mais surtout publics. De plus, toutes les nouvelles constructions devraient être conçues pour être accessible à tous car il paraît aberrant que, de nos jours, des personnes en fauteuil roulant ne puissent profiter de services faute d'ascenseurs ou de plan incliné.

La cause du handicap est de plus en plus prise en compte par nos dirigeants mais les actions concrètes et les projets suivis d'actes réels sont encore trop modestes.


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13 juillet 2008 7 13 /07 /juillet /2008 15:33

En début de semaine dernière, sur le site du Tricastin à Bollène (Vaucluse), a eu lieu une fuite d’uranium. Cet accident, heureusement sans gravité, a bien évidemment relancé le débat autour de l’utilisation de l’énergie nucléaire et de nombreuses manifestations ont eu lieu, principalement, dans la capitale.

Il apparaît cependant que sortir du nucléaire n’est pas envisageable dans l’immédiat. En effet, notre électricité est principalement créée grâce aux centrales nucléaires et y renoncer reviendrait à sacrifier notre indépendance énergétique. De plus, les énergies alternatives (hydrogène, solaire, éolien …) ne sont pas assez développées et le pétrole est trop cher pour compenser les pertes occasionnées.

Ainsi, une sortie du nucléaire est impensable mais il est vrai que la production d’énergie à partir de la fission nucléaire (éclatement de gros noyaux par un électron), comme cela se fait actuellement, n’est pas idéale dans la mesure où elle engendre des déchets radioactifs et est relativement dangereuse. Aussi, il conviendrait d’investir massivement dans la recherche sur la fusion nucléaire (regroupement de deux petits noyaux)  qui est plus propre et qui sera l’énergie du futur. Finalement, cela permettrait de réduire considérablement le problème de traitement des déchets tout en permettant de conserver nos ressources électriques.

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28 mai 2008 3 28 /05 /mai /2008 11:42
Suite à un reportage sur le tourisme de la mort en Suisse, je souhaite consacrer un billet à l'euthanasie.

Il faut savoir qu'il existe deux formes d'euthanasie : active et passive.
La forme passive, qui est autorisée en France par la loi Leonetti, consiste à cesser un traitement afin de laisser mourir la personne. Au contraire, la forme active, seulement autorisée en Belgique, en Suisse, aux Pays-Bas et dans l'état d'Oregon aux Etats-Unis, se définit comme l'intervention d'un tiers dans le but de lui retirer la vie.

L'euthanasie dite active étant interdite en France, nombre de personnes s'exilent dans des pays voisins pour mettre fin à leurs jours. Le problème est que certains individus profitent de cette situation et montent un business autour de cela. Ces gens se font donc de l'argent sur le dos de personnes, parfois désespérées, qui souffrent.

Pour limiter ces abus, je pense que la France devrait légaliser l'euthanasie mais seulement pour les cas les plus graves (cancer, grandes souffrances ...) tout en l'encadrant strictement. Ainsi, je crois qu'il est du devoir de l'Etat d'aider les citoyens à pouvoir partir dignement.
Afin d'éviter toute dérive, le processus d'euthanasie devrait être clairement défini et étalé sur plusieurs semaines pour ne pas précipiter les choses et ne pas banaliser cet acte.
Je crois que c'est à la personne souhaitant mourir de manifester sa volonté par écrit auprès de son médecin et d'une commission d'experts (médecins, psychiatres ...). Pour être sûr que le patient a bien réfléchi à la situation et est conscient de la gravité de l'acte ainsi que de ses conséquences, celui-ci devrait passer devant cette commission par deux fois avec au moins 15 jours de délai entre les deux entretiens pour lui laisser la possibilité de changer d'avis.
Après toutes ces démarches, et si le patient est toujours d'accord, l'acte proprement dit devrait, à mon avis, avoir lieu dans un cadre hospitalier, en présence ou non de la famille.
Je suis toutefois opposé au fait de payer pour mourir. Le malade ou sa famille devraient juste rembourser les frais médicaux afin que personne ne fasse de profit avec le malheur des certains.
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