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16 février 2015 1 16 /02 /février /2015 20:06

S'il est une semaine dont il faut se rappeler en 2015, c'est bien celle du 5 janvier. En effet, c'est lors de cette semaine là que les tueries de Charlie Hebdo et de l'hyper cacher se sont déroulées. Et c'est la même semaine qu'a eu lieu l'immense mobilisation populaire dans tout le pays.

 

Mais au-delà de l'émotion suscitée, ces attaques ont également appelé une réponse du pouvoir en place. Je passe volontairement sur les chartes de la fraternité et autres mesures tout aussi angéliques qui relèvent davantage de l'incantation que d'une réelle riposte à des attentats.

 

En revanche, nul ne peut ignorer l'une des réactions du gouvernement, à savoir la mise en place de l'opération Sentinelle. Concrètement, il s'agit de déployer plus de 10 000 soldats afin d'assurer la sécurité d'environ 800 sites identifiés comme sensibles (synagogues, bâtiments publics …).

Chacun a ainsi pu constater la présence de militaires dans nos rues, que ce soit en faction ou en patrouille. D'ailleurs, on a vu se multiplier les marques de solidarité envers nos soldats comme le mentionne cet article du Figaro.

 

Si je ne peux que me féliciter que les Français renouent avec leur armée, je ne peux m'empêcher d'émettre des doutes quant au bien fondé de cette opération. Indéniablement François Hollande se devait de réagir suite aux attentats mais est-ce vraiment la manière la plus appropriée ? Je ne le crois pas.

Pire je considère que cette opération est un gâchis. Gâchis pour l'État qui dépense 1 million d'euros par jour pour Sentinelle. Mais aussi gâchis pour nos soldats qui seraient, je pense, bien plus utiles sur d'autres théâtres d'opération.

 

Plus encore que le coût et le contre-emploi de nos forces armées, on peut s'interroger sur la réelle utilité de cette opération. Autrement dit, la présence de militaires dans nos rues permet-elle de lutter contre des attentats ou tout du moins de réduire leur risque ? Et bien la réponse est non malheureusement. Bien au contraire. Car sans être vraiment dissuasifs, nos soldats deviennent de nouvelles cibles de choix pour d'éventuels terroristes.

 

En matière de terrorisme, et le président de la République le sait bien, l'affichage médiatique ne sert à rien. Ce sont les enquêtes longues, minutieuses et surtout discrètes menées notamment par les services de renseignement qui sont le plus efficaces. C'est donc dans ce domaine qu'il faut massivement débloquer des fonds afin de donner aux services compétents les moyens nécessaires pour mener à bien leur mission.

 

Mais alors, me direz-vous, si la méthode est connue pourquoi ne pas y recourir ? Là encore la réponse est simple et tient en deux mots : sondages et popularité. François Hollande a clairement tiré bénéfice des évènements du mois de janvier en adoptant une stature présidentielle qui, selon certains, lui manquait. Cela s'est d'ailleurs traduit par un bond d'une vingtaine de points dans les sondages. Hollande cherche donc à capitaliser sur cette image et à entretenir sa côte de popularité. Et pour cela rien ne vaut la carte de la sécurité comme le faisait Nicolas Sarkozy en son temps.

 

En lançant Sentinelle, le président de la République a donc lancé une opération militaire de grande ampleur mais aussi (et surtout) une campagne de communication de premier choix.

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22 octobre 2013 2 22 /10 /octobre /2013 20:22

Cela fait maintenant plusieurs mois que je n'avais pas repris le clavier. Un temps beaucoup trop long depuis ce dernier article en date du 25 mai 2013 où je me félicitais justement de la pérennité de ce blog. Cela étant, divers éléments tant personnels que professionnels m'ont tenu éloigné de mon activité d'écriture. Entrant, je l'espère, dans une période normalement plus calme pour moi, je vais donc essayer de reprendre la plume de manière régulière.

 

Et quoi de mieux pour ce retour que de consacrer un article à la fausse polémique du moment, à savoir la fameuse affaire Leonarda. En effet, je trouve que toute cette histoire est particulièrement révélatrice de l'état de notre pays.

 

Commençons tout d'abord par un rapide rappel des faits.

Leonarda est une jeune fille de 15 ans qui a été renvoyée au Kosovo avec sa famille suite à une décision de justice. Il s'agit là d'une procédure tout à fait ordinaire qui a lieu fréquemment dans notre pays. En revanche, il est un élément qui a mis le feu aux poudres et dont découle la suite des évènements. A leur arrivée au domicile de la famille, les forces de l'ordre se sont aperçues de l'absence de Leonarda qui était en sortie scolaire. Après discussion, il a finalement été décidé d'aller chercher la jeune fille sur le lieu de sa sortie, ce qui a été fait sans problème particulier.

 

Jusque là tout se passait normalement en application et dans le respect de la loi française comme le confirmera le rapport de l'IGA (Inspection Générale de l'Administration) demandé par Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur. Mais à l'ère du tout communication, cette procédure a rapidement fait le tour du web et certains se sont insurgés d'une telle interpellation en milieu scolaire. Partant de là, les choses ont rapidement dégénéré avec des cris d'orfraie venus de toute part et la prise à partie du ministre en charge du dossier. Pire, le président de la République est même descendu dans l'arène pour au final ne pas vraiment trancher le problème.

 

Au détour d'un article ou d'une interview, l'expression de "dictature de l'émotion" a été utilisée. Et je crois que celle-ci résume parfaitement la situation autour d'une procédure finalement banale. Car en fin de compte, si cette affaire prend des proportions extraordinaires, c'est justement car l'émotion a pris le pas sur la raison. En effet, et le rapport publié par le ministère de l'Intérieur le prouve, aucune faute ni erreur n'ont été commises. Bien au contraire, l'ensemble des règles ont été respectées à la lettre. Fort heureusement d'ailleurs car je n'ose imaginer les réactions des bien-pensants de gauche en cas de faute de la part des forces de l'ordre.

 

En définitive, et le rapport le pointe également, la seule critique qui peut être faite est le manque de discernement dans l'interpellation de Leonarda. Autrement dit, il aurait été préférable de ne pas intervenir lors de cette sortie scolaire. Bref, rien à reprocher sur le plan légal.

Mais dès lors que l'on sort du champ rationnel pour tomber dans le registre de l'émotion justement, certains individus se sont largement répandus dans les médias pour exprimer leur mépris et condamner cette intervention. Pour faire simple, et en caricaturant à peine, il serait, selon eux, honteux d'expulser Leonarda et sa famille, notamment car celle-ci serait scolarisée. A l'inverse, il faudrait les accueillir parmi nous et leur offrir la possibilité de rester sur le territoire français. Certains, bien inspirés s'il en est, ont fait référence aux rafles et quelques lycéens ont eu l'excellente idée de manifester pour exprimer leur soutien. On voit bien là toute la mesure et la pondération de ces individus.

 

Quel angélisme de la part de cette gauche complètement déconnectée des réalités de son peuple !

Quelle bêtise de la part de ces jeunes qui participent à des évènements qu'ils ne comprennent qu'à moitié et qui les dépassent !

Quel boulevard offert (sciemment ?) au Front National par nos dirigeants politiques !

Bref quel gâchis …

 

Car à y regarder de plus près, cette expulsion est on ne peut plus légitime. Et ce fameux rapport a au moins le mérite de replacer les choses dans leur contexte. Ainsi, l'ensemble des demandes et recours de cette famille ont été rejetés par la justice. Contester cette expulsion revient donc à nier et renier la Justice de notre pays.

Par ailleurs, et c'est un biais particulièrement abject de certains médias, les Dibrani sont présentés comme une famille exemplaire. Là encore, le rapport en question remet sérieusement en cause ce point de vue et apporte des éléments plus qu'intéressants. De fait, je cite, "M. Dibrani n'a jamais donné suite aux propositions d'embauche qui lui étaient faites, et il ne cachait pas attendre le versement des prestations familiales qui suivraient sa régularisation pour assurer un revenu à sa famille. De plus, M. Dibrani a été́ placé en garde à vue pour un cambriolage le 14 octobre 2010 et a aussi été́ mis en cause comme auteur dans un vol commis dans une déchetterie."

Parallèlement à cela, et entachant considérablement l'image d'élève modèle de la petite Leonarda, le rapport nous informe que "selon les données recueillies par la mission, les absences de Leonarda au collège sont de 66 demi-journées en 6e, 31 en 5e, 78 en 4e et 21 1/2 depuis le début de l'année scolaire actuelle."

 

En somme, et contrairement aux dires de certains, nous avons affaire là à des individus qui ont menti pour entrer sur le territoire et qui sont venus en France sans intention manifeste de s'intégrer dans le but de profiter des aides sociales accordées par notre pays.

En conséquence de quoi il ne me parait pas illogique, pour ne pas dire qu'il est tout à fait normal, que ces personnes soient expulsées. En cela je soutiens donc Manuel Valls qui est l'un des rares ministres du gouvernement que j'apprécie et qui fait correctement son travail.

 

A l'inverse, et une fois n'est pas coutume, je déplore l'action du chef de l'État. S'il est naturel que celui-ci réaffirme que la loi doit être respectée par tous, il est plus surprenant en revanche qu'il ait laissé une porte ouverte à Leonarda car cela revient à contredire en quelque sorte la première partie de ses propos. En fait, en cherchant à ménager la chèvre et le chou comme à son habitude, François Hollande s'est employé à mécontenter tout le monde. D'ailleurs, comment imaginer séparer une enfant de sa famille ? Là encore, le président a fait preuve d'un manque flagrant de fermeté. Sans compter que le chef de son propre parti n'a pas hésité à critiquer cette prise de position, remettant ainsi encore davantage en question une autorité déjà bien fragile.

 

Parallèlement à ce cas particulier qui n'aurait finalement jamais du prendre autant d'ampleur, cette histoire soulève un certain nombre de questions dont deux qui m'ont particulièrement interpellé.

La première concerne la mobilisation des lycéens. Personnellement j'ai beaucoup de mal à la comprendre. Pire je désespère de constater que cette génération paumée est capable de se désintéresser de problématiques stratégiques pour son avenir (emploi, retraites, europe …) et de se mobiliser pour des microphénomènes qu'elle ne comprend qu'à moitié. Je trouve donc que ces manifestations lycéennes sont tout à la fois futiles et malvenues. On peut certes admettre que les camarades de classe de la jeune fille souhaitent qu'elle reste parmi eux mais où se trouve la légitimité des autres lycéens ?

La seconde concerne l'argument de la scolarisation des enfants pour contester une expulsion. Pour moi celui-ci est nul et non avenu dans la mesure où cette scolarisation ne constitue pas un motif d'autorisation pour rester sur le territoire français. Il s'agit là d'une chance offerte aux clandestins que de pouvoir mettre leurs enfants à l'école alors même que ceux-ci n'ont pas le droit d'être en France. Il est donc paradoxal d'invoquer cet élément pour rester.

A mon sens la règle est simple, si une personne n'a pas le droit d'être sur le territoire français alors elle doit être expulsée. C'est la loi, elle doit être appliquée et chacun doit la respecter.

Dura lex, sed lex comme le dit la locution latine.

 

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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 09:12

Depuis plusieurs années, et en particulier sous Nicolas Sarkozy ministre de l'Intérieur puis président de la République, les problématiques de sécurité sont devenues un sujet majeur dans notre pays. Pour preuve, c'est ce qui a conduit, entre autres, à la défaite de Lionel Jospin en 2002 et à la victoire de Nicolas Sarkozy en 2007.

 

Le thème de la sécurité n'est évidemment pas nouveau et tous les candidats, des maires aux députés en passant par les conseillers généraux et régionaux, se doivent d'aborder ce sujet sensible au risque de passer pour des laxistes en cas d'impasse. Du petit village de campagne à la grosse métropole urbaine, la (in)sécurité est donc partout.

 

Mais croire que celle-ci est l'apanage du XXIème serait bien évidemment une erreur. De tout temps, depuis la naissance de l'humanité en fait, l'Homme a cherché à se protéger et à protéger ses biens, que ce soit par ses propres moyens ou par le biais d'un "structure collective" (Etat, royaume …). En revanche, et cela paraît indéniable, ces questions sont devenues prépondérantes dans le débat public depuis peu.

 

Et c'est sur ces raisons qu'il me semble intéressant de s'interroger.

Sur ce thème, et bien d'autres d'ailleurs, la politique peut être assimilée à un marché avec une offre et une demande. L'offre est ici constituée d'une politique sécuritaire musclée (plus dans les paroles que les actes en réalité) de la part de la droite et une politique plus timorée venant de la gauche, tout du moins avant l'arrivée de Manuel Valls place Beauvau. En face, on trouve une demande de sécurité, à la fois des biens et des personnes, des électeurs.

 

Comme en économie, une des deux composantes du marché, à savoir l'offre et la demande, prend l'ascendant et entraîne l'autre. Dans notre cas précis, il apparaît que c'est la demande qui conditionne l'offre et non l'inverse. En effet, c'est dans une visée électoraliste et afin de répondre aux attentes de la population que les questions de sécurité sont si présentes. C'est justement en raison d'une demande de l'électorat que l'offre politique sur ce sujet s'est développée.

 

Sur bien des sujets, les positions des électeurs ne sont pas forcément rationnelles. Et la sécurité fait clairement partie de ces sujets là.  Mais est-ce à dire que les inquiétudes et requêtes des Français sont totalement déconnectées de la réalité ? En vérité non. Ou plutôt pas complètement. Indéniablement la France n'est pas le pays des Bisounours et dire que tout va bien dans le meilleur des mondes serait idiot. Chacun est bien conscient que chaque jour connaît son lot de meurtres, viols, vols … Pour autant, la France n'est pas un pays en guerre avec des crimes à chaque coin de rue. Il existe certes des zones de non droit ou des lieux plus sensibles que d'autres mais cela ne constitue pas la majorité des cas.

 

Cela étant, il faut bien reconnaître qu'une partie de la population vit dans la peur. Pas forcément dans la peur de ce qui leur arrive mais plutôt de ce qui pourrait éventuellement leur arriver. Et c'est cette nuance, fondamentale à mon sens, qui fait toute la différence entre insécurité bien réelle et sentiment d'insécurité.

 

Sans nier tout problème d'insécurité, qui n'est en rien une lubie populaire, il est clair que le sentiment d'insécurité fait des ravages dans les foyers. Aujourd'hui les gens sont plus méfiants et ont davantage peur qu'autrefois. Ce phénomène conduit alors à une demande de toujours plus de sécurité, notamment chez les particuliers. On voit alors se multiplier portails, barrières et digicodes comme si l'enfermement était la solution à tous les problèmes.

J'en prends comme exemple mon cas personnel. Je vis actuellement dans une copropriété dont la majorité des habitants sont des retraités. Le quartier est assez calme avec quasiment aucune nuisance ni dégradation hormis une voiture brulée à l'occasion. On est donc loin des cités remplies de dealers ! Pourtant, il nous a été proposé de fermer le quartier par des portails, justement pour des questions de sécurité. Soi-disant que cela rassurerait les gens et sécuriserait les lieux. Pire, j'ai même entendu certains résidents invoquer la peur de l'agression pour justifier ce projet. Preuve que parfois la peur annihile toute capacité de réflexion.

 

Le sentiment d'insécurité né donc et est entretenu par les peurs des gens. Peurs qui peuvent être légitimes par moment mais qui reposent parfois sur des réalités fantasmées. Comme je le disais précédemment, les gens sont aujourd'hui plus craintifs. Si les délinquants et criminels ne sont pas forcément plus nombreux qu'auparavant, il apparaît que leurs méfaits sont davantage connus. A l'ère du tout communication et en raison des évolutions technologiques, l'information se diffuse partout et plus vite. La moindre violence est donc connue de tous ce qui donne l'impression d'un accroissement de celle-ci. Il n'y a qu'à voir l'importance accordée aux faits divers dans les médias pour s'en rendre compte. Sans parler d'une partie de la classe politique, et notamment la droite et l'extrême droite, qui joue largement sur les peurs des gens pour récolter des voix.

 

L'action combinée des médias et des politiques à laquelle s'ajouter la réalité des faits conduit finalement à entretenir un climat de tension permanente au sein de la population et à cultiver un sentiment de méfiance générale aboutissant parfois à un recul net de la fraternité et de la solidarité.

 

Les questions de sécurité sont donc à la fois sensibles et complexes dans la mesure où il est nécessaire de traiter des problèmes concrets dans un contexte intellectuel particulier. Si certains jouent la carte de l'apaisement d'autres, dont c'est le fonds de commerce, n'hésitent pas en revanche à mettre de l'huile sur le feu pour des raisons purement électoralistes.

C'est donc pourquoi le sentiment d'insécurité, s'il s'agit d'un phénomène contemporain, a encore de belles années d'existence devant lui.

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27 septembre 2012 4 27 /09 /septembre /2012 17:50

En pleine campagne pour la présidence de l'UMP, Jean-François Copé et François Fillon essaient l'un et l'autre de se démarquer et de faire parler d'eux. Et à ce jeu là, c'est le député-maire de Meaux qui prend le pas sur son adversaire. Pour preuve la dernière polémique suscitée par celui-ci autour du racisme anti-blanc :

 

"Un racisme anti-blanc se développe dans les quartiers de nos villes où des individus - dont certains ont la nationalité française - méprisent des Français qualifiés de "gaulois" au prétexte qu'ils n'ont pas la même religion, la même couleur de peau ou les mêmes origines qu'eux."

"Je sais que je brise un tabou en employant le terme de "racisme anti-blanc" mais je le fais à dessein, parce que c'est la vérité que vivent certains de nos concitoyens et que le silence ne fait qu'aggraver les traumatismes."

"Il est des quartiers où il ne fait pas bon être une femme, où il ne fait pas bon être de couleur blanche. C’est un racisme qui vient de l’ignorance, de l’inculture, de l’absence de structures éducatives suffisantes".

 

Comme souvent dans ce genre de situation, la gauche s'est indignée de ces propos, criant au scandale. A l'inverse, le Front National s'est réjoui que l'UMP reprenne un de ces arguments. Rien de très surprenant en fait au niveau de la politique politicienne dans la mesure où chacun réagit de manière prévisible.

 

Même si cela ne m'étonne plus, je regrette que la gauche n'arrive à se sortir de ses postures morales qui tendent à creuser toujours plus le fossé avec les classes populaires. Car c'est bien là l'un des gros problèmes que connaît actuellement François Hollande et son gouvernement. En effet, les thèmes sociétaux (mariage homosexuel, droit de vote des étrangers ...) sont privilégiés aux questions qui devraient être prioritaires, à savoir l'emploi et le pouvoir d'achat notamment.

 

Mais passons car cela n'est pas le sujet du jour. Ce qui nous intéresse aujourd'hui est bien les propos de Jean-François Copé et non les réactions de vierge effarouchée du PS. Le tout est donc de savoir si ce racisme anti-blanc est un phénomène réel ou s'il s'agit plutôt d'une légende urbaine.

 

Indéniablement le racisme en tant que tel existe bel et bien. Selon toute vraisemblance, cela concerne principalement les personnes étrangères à un milieu donné. En somme, on rejette les personnes qui sont différentes, soit du fait de leur couleur de peau, de leur religion ou de leur origine. Dans la majeure partie des cas, ce sont souvent "les noirs et les arabes", pour faire court, qui sont victimes de ce rejet, notamment en Europe du fait de leur passé migratoire.

 

Pour autant, le racisme est-il exclusif à cette population ? Je ne le crois pas. Comme nous l'avons dit, le racisme conduit à rejeter l'autre en raison de sa différence. Il n'y a donc aucune raison que cela soit limité à une partie de la population. Et chacun peut donc exclure autrui en fonction de ses propres critères. Dans l'absolu donc, rien ne s'oppose à une existence du racisme anti-blanc.

 

Comme le souligne, à juste titre, Jean-François Copé la montée du communautarisme, en particulier dans les quartiers populaires, conduit à un repli sur soi et ses semblables. Concrètement, cela aboutit à un regroupement d'individus ayant des caractéristiques identiques qui favorise alors le rejet de "l'étranger".

Sauf à se voiler la face ou à rester reclus dans les quartiers chics, force est de constater que certains de nos quartiers pourraient très bien être situés dans d'autres pays.

 

Dans ces conditions, effectivement, le fait d'être blanc peut s'avérer difficile. Mais je crois pourtant que ces comportements, légitimement condamnables, sont l'apanage de jeunes délinquants ou d'individus extrémistes. Cela n'est évidemment pas une excuse mais je pense que la majorité des étrangers vivant en France ne prononceront jamais d'insultes telles que "sale Français" ou "jambon-beurre" par exemple.

 

Cela pose alors la question, encore une fois ai-je envie de dire, de l'immigration d'étrangers non intégrés et de la répression de la délinquance dans notre pays. M'étant déjà exprimé à de (très) nombreuses reprises sur ce blog, je ne me répéterai pas une nouvelle fois ici.

En revanche, je réaffirme une fois de plus que ces sujets doivent être traités avec la plus grande fermeté et que, contrairement aux croyances d'une partie de la gauche, la prévention ne fait pas tout. La répression, pour une grande part, permet de rétablir l'ordre public. Et c'est pourquoi il me semble plus que nécessaire d'augmenter sensiblement les budgets des ministères de l'Intérieur et de la Justice.

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20 septembre 2012 4 20 /09 /septembre /2012 19:56

Depuis plusieurs jours maintenant le monde arabe est en proie à une vague de manifestations violentes suite à la diffusion d'un film islamophobe. Comme je l'indiquais dans un précédent article, je trouve toute cette effervescence largement démesurée et complètement futile. Je peux bien évidemment comprendre que les musulmans aient été choqués par ce film mais de là à s'en prendre à des ambassades et à tuer des gens ...

 

Mais je me suis déjà exprimé sur le sujet et ne souhaite donc pas y revenir. En revanche, un autre évènement récent est venu remettre de l'huile sur le feu. Je pense bien évidemment à la publication de caricatures de Mahomet par Charlie Hebdo. Au vu de la situation actuelle et du climat délétère qui règne dans le monde, cette opération du journal satirique a immanquablement fait couler beaucoup d'encre.

Médias comme politiques, chacun y est allé de son commentaire, en France et à l'étranger d'ailleurs, pour soutenir ou réprouver l'initiative. Une fois n'est pas coutume sur ce blog, j'ai moi aussi décidé de prendre position sur le sujet.

 

Pour mes plus fidèles lecteurs, il ne leur aura pas échappé que je suis un ardent défenseur de la liberté d'expression. De même, je considère que l'on peut et l'on doit rire de tout, le seul problème étant de le faire avec les bonnes personnes. En conséquence, j'estime que Charlie Hebdo a tout à fait le droit de publier ces caricatures, y compris en ces temps troublés. Je crois même qu'il est important que chacun, et en particulier l'Etat, se batte pour que ce droit soit préservé car celui-ci constitue une vraie marque de fabrique de notre pays.

 

Cela étant, et bien que je respecte la décision de Charlie Hebdo, je dois reconnaître que je considère que cette opération, marketing, commerciale et financière, n'est pas une bonne idée. Il s'agit certes d'un excellent coup d'éclat avec probablement d'importantes retombées pécuniaires. Pour autant, je crois sincèrement que cela ne fera qu'aggraver une situation déjà préoccupante. Pire, cela peut même conduire à mettre en danger nos compatriotes à l'étranger, qu'ils soient salariés, touristes ou diplomates. Cette éventualité est d'ailleurs prise très au sérieux par le gouvernement puisque la sécurité de nos ambassades a récemment été renforcée.

 

Comme je le disais précédemment, je peux comprendre que les musulmans soient heurtés et choqués par ces dessins. Malgré tout, cela ne justifie en aucun cas de tels accès de violence. Personnellement, j'ai du mal à comprendre ces réactions excessives. Et cela d'autant plus que les chrétiens ne se comportent pas ainsi lors de chaque caricature du pape ou du christ.

 

En France, le délit de blasphème n'existe heureusement pas. Aussi, il est autorisé de parodier, caricaturer, critiquer ... dieu ou son prophète et ce quelle que soit la religion en question. Je crois d'ailleurs que nous devons nous féliciter de cet état de fait qui conduit, entre autres, à ce que la France soit la France.

Croyants ou non, chacun est tenu de respecter les lois de notre pays sous peine de sanctions. Là encore, ces principes doivent être réaffirmés pour que certains ne les oublient pas.

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11 décembre 2010 6 11 /12 /décembre /2010 16:16

Sept policiers jugés à Bobigny pour de faux témoignages et de fausses accusations portées contre un automobiliste ont été condamnés vendredi à des peines de prison ferme allant de six mois à un an. Une peine inscrite au casier judiciaire pour cinq d'entre eux, ce qui entraîne automatiquement une radiation de la police. Les peines prononcées ce vendredi à Bobigny   vont bien au-delà des réquisitions du substitut du procureur, qui avait réclamé, le 4 novembre dernier, des peines assorties de sursis, trois mois contre trois policiers et six mois contre les quatre autres.

Les faits remontaient au 9 septembre. Ce jour-là, à Aulnay-sous-Bois , un policier était blessé à la jambe, percuté par une voiture après une course-poursuite. Lui et ses collègues avaient alors menti et accusé dans leur procès-verbal le conducteur de la voiture qu'ils poursuivaient. Mais ce dernier, placé en garde à vue pour tentative d'homicide sur fonctionnaire de police, avait nié. Et, au fil des heures, les témoignages des policiers s'étaient effondrés: c'était en fait des collègues d'une deuxième voiture qui étaient à l'origine de l'accident. 

Source : tf1.fr

 

Nouvelle incompréhension de la part des forces de l'ordre qui ont manifesté devant le tribunal pour exprimer leur mécontentement. Face à cette affaire, deux comportements : celle de la droite qui a soutenu les policiers par le biais du ministre de l'intérieur Brice Hortefeux et celle de la gauche qui a apporté son soutien aux juges et a condamné la manifestation des policiers devant le palais de Justice, allant même jusqu'à demander des sanctions à leur encontre.

 

Personnellement, je dois avouer me sentir davantage du côté du gouvernement et de l'UMP que du PS sur ce coup là. Je m'explique. Il est évident et incontestable que ces policiers ont fauté par leur mensonge et doivent donc de ce fait être sanctionnés. En réalité, le problème n'est pas tant sur le bien fondé de la sanction que de sa sévérité. Clairement, la prison ferme me semble être une condamnation trop importante au vu des faits reprochés. Peut-être que le sursis aurait-été plus adapté bien qu'il s'agisse de policiers, sensés montrer l'exemple.

 

Mais là où le bas blesse est que les juges ont fait preuve d'une grande sévérité envers les policiers alors que l'on peut constater de manière quasi quotidienne le laxisme de la Justice. Concrètement, ces personnes ont été condamnées pour l'exemple alors que beaucoup de délinquants multi-récidivistes sont relâchés ou peu sanctionnés par ces mêmes magistrats.

 

Cette décision de Justice vient donc creuser un peu plus le fossé qui existe entre les forces de l'ordre et les magistrats. Ainsi, il règne, depuis plusieurs années déjà, une forte incompréhension entre ces deux professions. Effectivement, comment expliquer à des policiers ou des gendarmes que les individus qu'ils ont arrêtés au péril parfois de leur vie puissent se retrouver libres quelques heures seulement après leur placement en garde à vue ? D'ailleurs, on peut constater que la plupart des délinquants se trouvent en situation de récidive et sont très souvent déjà connus des services de police.

Ce phénomène tend donc à instaurer un sentiment d'impunité pour les criminels mais aussi à décourager les forces de l'ordre qui, reconnaissons-le, ne font pas un métier facile.

 

Au final, que nous apprend cette affaire ?

Un : il existe une Justice à deux vitesses.

Deux : la Justice n'est pas toujours juste étant donné qu'elle est parfois trop sévère ou à l'inverse trop laxiste.

Trois : notre Justice est mal en point puisque ses décisions sont de plus en plus contestées.
Quatre : les relations forces de l'ordre-magistrats continuent à se dégrader, ce qui n'est évidemment pas une bonne chose pour notre pays.

Cinq : l'Homme, qu'il soit juge ou policier, n'est qu'un Homme et n'est donc pas irréprochable, loin delà.

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24 avril 2010 6 24 /04 /avril /2010 11:03

article_.JPGLa ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, a demandé que «des poursuites pénales soient engagées» après la diffusion d'une photographie montrant un homme s'essuyant le postérieur avec le drapeau français, a annoncé mercredi le porte-parole de la Chancellerie. Cette décision a été prise après réception d'un courrier du député et président UMP du conseil général des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, sensibilisant Alliot-Marie à cette affaire et lui demandant d'envisager des poursuites. La photographie visée faisait partie des «coups de cœur» du jury d'un concours photographique organisé par la FNAC de Nice le 6 mars, et a été publiée en tant que telle dans un journal gratuit le 19 mars. Elle avait été sélectionnée dans la catégorie «politiquement incorrect».

Source : 20minutes.fr

 

D'ordinaire, je suis le premier à défendre le politiquement incorrect et à pourfendre la pensée unique. Néanmoins, je crois que dans cette affaire les limites de l'acceptable et de la décence ont été largement dépassées. Alors bien sûr, personne ne sait vraiment où commence l'excès mais cela est un autre sujet qui est actuellement au coeur du débat, en raison  notamment des chroniques de Stéphane Guillon.

 

Dans le cas qui nous intéresse, il ne s'agit pas d'une mise en cause d'un individu en particulier mais d'un affront au drapeau national. Certains diront qu'il ne s'agit que d'un bout de tissu. Je ne le pense pas. Certes le drapeau est une étoffe mais au delà il est un symbole pour toute une nation. Notre drapeau fait partie intégrante de notre histoire et de notre patrimoine. Des millions d'hommes et de femmes se sont battus pour le défendre, le payant même parfois de leur vie. Chacun d'entre nous doit donc faire preuve de respect envers le drapeau tricolore.

 

Malheureusement, ce n'est pas la première fois que les symboles de notre pays sont rabaissés ou dénigrés. Je pense notamment à la Marseillaise qui a été sifflée plus d'une fois dans les stades de football ou encore de ce même drapeau qui fut piétiné et brulé à l'occasion de la qualification de l'équipe nationale d'Algérie pour la coupe du monde de football 2010. Deux évènements qui ont été médiatisés mais on peut penser que de tels affronts sont légions loin des caméras de télévision.

 

En apprenant l'existence de cette photo, j'ai tout de suite souhaité la création d'une loi réprimant ces actions. Or il s'avère qu'il existe déjà un arsenal juridique dédié à cet effet. Il s'agit de l'article 433-5-1 du code pénal créé par la loi n°2003-239 du 18 mars 2003 qui stipule : "Le fait, au cours d'une manifestation organisée ou réglementée par les autorités publiques, d'outrager publiquement l'hymne national ou le drapeau tricolore est puni de 7 500 euros d'amende. Lorsqu'il est commis en réunion, cet outrage est puni de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende."

 

Puisqu'une loi existe, il suffit simplement de l'appliquer. Malheureusement, bien que notre législation soit riche, celle-ci est peu mise en oeuvre et nos politiques préfèrent créer de nouveaux textes. Cette affaire en est un bon exemple mais cela est également le cas en ce qui concerne le port de la burqa.

 

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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 18:50

Un jeune homme de 23 ans a été "lynché gratuitement" vendredi soir dans le centre-ville de Grenoble par un groupe d'une quinzaine de jeunes en fuite et transporté dans un état critique à l'hôpital de Grenoble.

La victime, qui revenait d'une soirée avec trois amis, a été très violemment frappée à coups de pieds au visage, avant de recevoir deux coups de couteau au bras et dans le dos.

Source : lefigaro.fr

 

Une fois de plus, il faut un drame pour que les pouvoirs publics daignent réagir. En effet, suite à cette agression, Brice Hortefeux, le ministre de l'Intérieur, se rendra sur place pour faire un point sur la situation et, parions le, effectuer quelques annonces qui resteront probablement lettre morte.

Bien que ce lynchage, car c'est bien de cela qu'il s'agit, soit d'une extrême violence, il n'en reste pas moins d'une triste "banalité". Effectivement, il est indéniable que les violences aux personnes connaissent une croissance inquiétante, tant au niveau de leur nombre que de leur intensité. En outre, il apparaît qu'un grand nombre d'attaques sont commises de manière complètement gratuite, ce qui est d'autant plus préoccupant.

 

Même si la situation n'est pas facile, il ne faut pas tomber dans la paranoïa. Pour autant, la question de la sécurité doit rester un élément primordial dans l'action de nos dirigeants. Malheureusement, cela ne semble pas être le cas. Alors bien sûr, le discours présidentiel semble volontariste mais ce ne sont que des mots. Au contraire, les actes, eux, vont à l'encontre du bon sens. Pour preuve, les effectifs de police et de gendarmerie sont en constante baisse et les moyens de la Justice restent limités.

 

Il paraît donc indispensable de réagir rapidement afin d'envoyer un signe fort en direction des citoyens mais aussi des délinquants. En effet, on ne peut plus continuer à tolérer la hausse de la criminalité, la persistance d'un sentiment d'insécurité ainsi que le maintien d'un laxisme ambiant.

Pour lutter contre ce phénomène, je crois que des efforts budgétaires sont nécessaires. Concrètement, il me semble nécessaire de donner davantage de moyens à la Justice et aux forces de l'ordre, que ce soit en termes de personnel, d'infrastructures ou encore d'équipements. Cela permettrait ainsi d'accroître la présence policière dans les rues, de diminuer l'attente pour être juger donc, pour résumer, d'agir sur l'efficacité de ces institutions.

En parallèle, je crois que la généralisation de la vidéo-surveillance dans les lieux sensibles et stratégiques constituerait une avancée non négligeable pour le travail d'enquête.

Enfin, la construction et la rénovation de prisons doit également être entrepris afin que les peines soient effectuées de manière décente.

 

Malgré tout, le côté répressif ne se suffit pas à lui seul. Il me paraît nécessaire de mettre en place un volet préventif dans les politiques de sécurité afin d'agir en amont et d'éviter les drames. Cela passe notamment par le biais de l'éducation au travers de l'école mais également, et surtout, du travail des parents qui sont, dans ces cas là, trop souvent démissionnaires.

 

De tout temps, la violence a été un problème pour les pouvoirs en place qui ont cherché à assurer la sécurité de la population. Néanmoins, on voit depuis quelques années que les agressions se multiplient et ce jusque dans les établissements scolaires.

Quelles que soient les solutions mises en place, l'extermination de la délinquance reste une utopie. Pour autant, rien ne serait pire que la résignation. L'Etat doit donc jouer son rôle tant dans la prévention de la violence que dans le suivi et l'accompagnement des victimes, en passant par la sanction des infractions.

Une question, à laquelle je n'ai pas de réponse, reste cependant en suspens. Qu'est-ce qui pousse un individu à en attaquer un autre ? Qu'est-ce qui pousse cette personne à faire le mal et non le bien ? Mais peut-être que Thomas Hobbes (philosophe anglais) nous apporte la solution :"l'homme est un loup pour l'homme" ...

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1 octobre 2009 4 01 /10 /octobre /2009 18:59
Suite à l'arrestation du réalisateur Roman Polanski, je vous retranscris ici un article écrit par un blogueur que j'apprécie particulièrement : Laurent Pinsolle.


Depuis hier, nous avons droit à un déferlement médiatique de soutiens à Roman Polanski, arrêté à Zurich alors qu’il venait participer à une cérémonie. Artistes et même ministres n’ont pas de mots assez forts pour dénoncer les pratiques de la justice étasunienne. Mais le scandale est-il là ?

Une sombre affaire

Roman Polanski semble être tombé dans un piège. Il était invité en Suisse pour recevoir un prix pour l’ensemble de sa carrière et a donc été arrêté pour une affaire remontant à 1977. Les défenseurs du réalisateur soulignent certaines faiblesses du dossier. La victime déclare ne pas vouloir poursuivre la procédure, d’autant plus qu’elle a été dédommagé par le cinéaste. Et les plus de trois décennies passées font que certains appellent à un droit de prescription.

Mais cette interprétation est un peu trop facile. Car l’examen froid des faits fait froid dans le dos. En 1977, après des séances de photos avec la jeune mannequin de 13 ans (l’âge d’un élève de 5ème), Roman Polanski aurait fait boire l’enfant, l’aurait drogué avant d’avoir des relations sexuelles avec elle, alors qu’il avait plus de 40 ans… Le réalisateur a été poursuivi pour viol sur mineur. Dans le cas d’une gamine de 13 ans, qu’il aurait fait boire et droguée, on pourrait plaider pour des circonstances aggravantes.

Une défense nauséabonde

Et c’est là que les réactions de soutien au réalisateur dépassent les limites de l’indécence. Hier, sur Europe 1, Costa-Gavras affirmait, sans être contredit, que la pauvre gamine faisait 25 ans plutôt que 13 en 1977. Mais bien sûr ! Il a ensuite fait un long couplet sur le fait que Roman Polanski était un des plus grands réalisateurs de cinéma et qu’on ne pouvait pas lui faire ça. Cela signifie-t-il que s’il n’était qu’un péquin moyen, alors la justice devrait suivre son cours ?

Pire, le réalisateur a eu droit à un soutien sans retenue de ministres de la République. Bernard Kouchner, a jugé « absolument épouvantable » l’arrestation du réalisateur « pour une histoire ancienne, qui n’a pas vraiment de sens ». On se frotte les yeux en lisant de telles âneries. Ne serait-ce pas cette affaire de viol qui est « absolument épouvantable » et le soutien au réalisateur « qui n’a pas vraiment de sens » ? Quand à Frédéric Mitterrand, il a osé parler de son émotion et celle de tous les Français…

Certes, la justice étasunienne a un fonctionnement particulier, mais voler au secours d’un homme, qui, à plus de 40 ans, a fait boire une gamine de 13 ans pour coucher avec elle est anormal. Le scandale n’est pas l’arrestation de Polanski mais bien le soutien apporté, entre autres, par des ministres. Pauvre République !

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17 septembre 2009 4 17 /09 /septembre /2009 18:17
Voici un article trouvé sur le blog de Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République. Celui traite de la future réforme pénitentiaire et surtout des conséquences que celle-ci aura sur les peines d'emprisonnement.
J'ai souhaité relayer ce texte afin que chacun prenne conscience que les paroles et les actes de ce gouvernement n'ont aucun lien et sont mêmes parfois contradictoires.


L’Assemblée nationale a commencé avant-hier à examiner la réforme pénitentiaire, replaçant au cœur du débat l’une des préoccupations majeures et légitimes des Français : la sécurité publique. Ne nous voilons pas la face, ce projet de loi porté par Michèle Alliot-Marie n’est pas bon et suscite de multiples craintes, qui paraissent hélas fondées. Je l’affirme ici avec la même liberté et la même franchise qui m’avaient conduit, au début du quinquennat, à soutenir la création des peines-plancher, effectivement indispensable pour enrayer la spirale de la délinquance, notamment des jeunes.

Le projet d’aujourd’hui vise, selon ses initiateurs, à apporter toute une série d’améliorations au système pénitentiaire, aussi bien pour l’humaniser que pour le rendre plus efficace.

Mais, avec les syndicats policiers comme certaines associations militant pour une justice protégeant davantage nos concitoyens, je suis obligé de constater que ce projet ne se contente pas d’ignorer la question centrale – le manque criant de moyens de la justice en France, moitié moindres par habitant qu’en Allemagne et en Grande-Bretagne – mais encore qu’il cherche, l’air de rien, à atténuer le problème de la surpopulation carcérale en remettant en liberté des milliers de condamnés à des peines courtes !

Ainsi, concrètement, les Juges d’Application des Peines (JAP), pourraient exempter de peine d’incarcération les personnes condamnées jusqu’à deux ans de prison, ce qui correspond à des condamnations pour des faits graves de violences aux personnes, d’agression sexuelle, etc. D’une manière générale, ce sont les faits de « petite délinquance », celle qui pourrit les cités et terrorise les quartiers qui seraient les premiers concernés et pour lesquels des peines de substitution (port de bracelet électronique, assignation à domicile, travaux d’intérêt général) seraient désormais systématiquement appliquées, renvoyant dans la nature les délinquants.

Un condamné à 2 ans de prison ferme ? Il ne passerait pas un seul jour derrière les barreaux, s’en tirant avec 9 mois de port de bracelet électronique suivis d’une libération conditionnelle ou de travaux d’intérêt général… Un condamné à 3 ans de prison ferme ? Il resterait au plus 9 mois dans un établissement pénitentiaire, avant d’en sortir avec un bracelet qu’il garderait pendant 6 mois, puis la libération conditionnelle (soit 15 mois de peine effective au lieu de 36 !).

Face à l’engorgement des tribunaux et à la surpopulation carcérale, la Garde des Sceaux avait admis en juin que, en France, pas moins de… 82000 condamnations à des peines de prisons n’étaient pas exécutées à cette date ! Mais pour commencer à résoudre le problème, quelle est la réponse du gouvernement ? Construit-il les prisons qui manquent, fournit-il aux tribunaux les moyens enfin décents de rendre la justice ? Non, il s’apprête à désengorger les établissements pénitentiaires en exemptant d’incarcération - ou en en réduisant substantiellement la durée - des délinquants à qui un gravissime message d’impunité va ainsi être envoyé ! Et que l’on ne vienne pas nous dire que cette généralisation des aménagements de peine va permettre de faire diminuer la récidive : il est bien évident que cette corrélation ne vaut que pour une population carcérale motivée par l’idée de la réinsertion et dont la libération conditionnelle n’est pas automatique.

Ajouté à cela un certain laxisme judiciaire, appliqué aux délits les moins graves jamais puni par l’emprisonnement (alors que la loi le permettrait), la réforme pénitentiaire risque en réalité d’accroître dramatiquement l’insécurité quotidienne dont souffrent les Français. Les syndicats des forces de sécurité publique s’en alarment à juste titre, dénonçant une politique incohérente de la chaîne pénale, qui met sous pression maximale une police et une gendarmerie dont on baisse les effectifs, tout en démissionnant lorsque ces dernières réussissent à traîner les délinquants devant les juges… Qu’est-ce donc que cette justice à deux vitesses, l’une, visible, au tribunal correctionnel, qui fait mine de condamner pour rassurer les Français, l’autre, bien plus discrète, exercée par les JAP, qui relâchent prématurément les délinquants ?

Hélas, cette contradiction flagrante semble résumer la politique du gouvernement, aussi bien dans ce domaine que dans bien d’autres : par devant, montrer les muscles, communiquer sur la reprise en main de tel ou tel service de l’Etat, faire voter des lois fermes (peines-plancher, etc.), et par derrière, laisser le désordre s’aggraver, exposant les Français à des maux auxquels, en réalité, on a renoncé depuis bien longtemps à s’attaquer sérieusement.

Face au tollé provoqué par son projet de loi, Michèle Alliot-Marie semble vouloir atténuer le laxisme des aménagements de peines qui y sont prévus. Attendons donc de voir quelles mesures précises seront proposées au Parlement mais, vous pouvez compter sur moi, je ne voterai jamais un texte aggravant le laxisme judiciaire.

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