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22 mars 2015 7 22 /03 /mars /2015 09:22

Suite aux évènements de janvier, les notions de cohésion nationale et de citoyenneté refont surface. François Hollande a ainsi fait différentes annonces visant à développer davantage le service civique et a lancé une réflexion sur une nouvelle forme d'engagement des jeunes au service de la nation. Si certains souhaitent rendre obligatoire le service civique, d'autres, notamment à droite (Xavier Bertrand et François Baroin par exemple) évoquent un nouveau service militaire.

 

Aujourd'hui différents dispositifs existent avec leurs forces et leurs faiblesses (service civique, service militaire adapté outre-mer, réserve citoyenne …). Mais avant de chercher à créer ou adapter un service "citoyen", encore faut-il définir les objectifs que l'on souhaite remplir.

 

Clarifier le "pourquoi" avant le "comment" me paraît être une priorité tant ce sont les buts à atteindre qui doivent conditionner à la fois les moyens alloués et les dispositifs mis en place.

Que ce soit le service militaire de l'époque ou le service civique d'aujourd'hui, il apparait que les objectifs poursuivis sont finalement proches. Et ce sont donc sensiblement les mêmes que ce "service citoyen 2.0" doit poursuivre : mixité sociale, ouverture d'esprit et engagement au service de la collectivité. Plus largement, on peut résumer cela par une volonté de redonner un cadre à la jeunesse.

 

Si le consensus autour du "pourquoi" est relativement aisé, il n'en sera pas forcément de même pour le "comment". Gageons ainsi que la question du retour du service militaire sera un sujet de discorde. Impossible donc de passer cette question sous silence dans ce débat.

 

A première vue un retour du service militaire peut effectivement sembler une bonne chose, notamment en raison des aspects discipline et autorité qui font parfois défaut chez certaines personnes. Toutefois ce dispositif rencontre un certain nombre de problématiques qui semblent difficiles à surmonter. Tout d'abord, il apparait que l'armée, du fait de coupes budgétaires importantes, n'a plus aujourd'hui la capacité (en encadrement, logistique et casernes) d'accueillir les conscrits. Ensuite, et depuis la réforme de 1997, l'armée s'est professionnalisée avec les conséquences que cela induit en termes de matériel et de formation et donc de possibilité d'intégration de personnes tierces. Enfin, et nous en revenons à ces fameux objectifs, la question des missions proposées aux jeunes, qui rejettent parfois vivement les aspects militaires, paraît complexe à résoudre. Que feront donc ces appelés dans les casernes : du sport, de la surveillance de bâtiments publics ? Peut-être mais quel intérêt à la fois pour le pays et sa jeunesse ?

Pour moi, un retour du service militaire ne semble donc pas être adapté aux enjeux actuels ni être en phase avec la société d'aujourd'hui. En tout cas pas dans le cadre d'un recours massif. On peut toutefois envisager, dans certains cas précis et clairement identifiés, d'envoyer des jeunes en difficulté dans des centres fermés à encadrement militaire. Cela pouvant être vu comme une alternative à la prison.

 

Si le service militaire a parfois été évoqué, le service civique a quant à lui été massivement  cité et plébiscité. Actuellement le service civique est un dispositif basé sur le volontariat permettant à des jeunes âgés de 16 à 25 ans de s'engager pour une durée de six à douze mois au service de la collectivité dans le cadre d'une mission d'intérêt général.

Gagnant en popularité, le service civique séduit chaque année davantage de jeunes avec une moyenne d'âge de 21 ans. Malgré un coût non négligeable et une organisation parfois lourde à mettre en place, il semble que le service civique soit bénéfique à la fois pour le jeune engagé et pour l'association ou la collectivité qui l'accueille, chacun trouvant un intérêt dans cette collaboration. Bref, une coopération gagnant-gagnant.

 

Au vu de ces aspects positifs, on peut donc s'interroger sur l'opportunité de généraliser le service civique. Répondant parfaitement aux objectifs évoqués précédemment, il parait intéressant d'aboutir à terme à un service civique obligatoire pour tous d'une durée de trois mois qui pourrait être prolongée de manière facultative et volontaire par les plus motivés. Le but n'étant de pénaliser personne, ces trois mois pourraient être effectués en une seule fois (pendant les vacances d'été par exemple) ou de manière entrecoupée afin d'une part de se concilier plus aisément avec des obligations scolaires ou professionnelles et d'autre part de s'adapter aux besoins des structures d'accueil.

 

Bien évidemment le caractère obligatoire de ce nouveau service civique appelle un certain nombre de questions qui doivent être clarifiées en amont. Premièrement, les structures d'accueil. Car la généralisation de ce dispositif implique forcément de trouver davantage de missions pour faire face à l'afflux d'engagés. Cette question est primordiale et doit donc être traitée en priorité dans la mesure où chaque jeune doit se voir confier une mission utile, intéressante et valorisante. Si le chantier est d'ampleur, on peut légitimement penser que notre tissu associatif vaste et varié saura y prendre toute sa place.

Deuxième aspect à anticiper, la problématique du coût. En effet, du fait de la multiplication des effectifs engagés, le budget à consacrer explosera, à la fois s'agissant des indemnités de mission (573 € nets mensuels actuellement) et de la prise en charge des frais de déplacement et de logement. Là encore, la marche à franchir est haute mais se résumera in fine à l'existence ou non d'une réelle volonté politique afin de trouver les crédits nécessaires.

Enfin, se posera la problématique de l'acceptation de cette nouvelle obligation. Si certains verront ce service civique comme une vraie opportunité avec un réel intérêt à la fois en termes humains et professionnels, d'autre considéreront qu'il s'agit d'une nouvelle contrainte. Bien évidemment l’adhésion sera d’autant plus grande que la mission proposée sera intéressante mais on peut raisonnablement estimer qu’un certain nombre de personnes seront réfractaires, comme cela est déjà le cas pour la JDC (Journée Défense et Citoyenneté). Voila pourquoi, afin de dissuader toute contestation trop véhémente, il semble opportun de conserver le concept de certificat individuel de participation. C'est-à-dire un document officiel remis à l’issue du service civique permettant l’inscription aux examens nationaux (baccalauréat, permis de conduire, concours de la fonction publique …).

 

Quelle que soit la forme choisie, ce service citoyen ne doit pas se contenter d’être une réaction aux évènements de janvier. Celui-ci doit au contraire s’inscrire dans une action construite sur le long terme et s’insérer dans une politique globale à destination de la jeunesse.

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5 avril 2013 5 05 /04 /avril /2013 18:40

Étant entré depuis quelques mois sur le marché du chômage de l'emploi, je constate avec regret que la réalité du monde du travail est bien conforme à l'idée que je m'en faisais. Pour être honnête, il ne s'agit pas là de ma première expérience professionnelle puisque j'ai déjà effectué plusieurs stages en entreprise. En revanche, cela correspond à mon premier "vrai travail" en tant que salarié sur une durée significative.

 

Avant d'aller plus en avant, il est un reproche qui est souvent fait aux débutants, à savoir le manque d'expérience. Évidemment c'est un fait. Mais n'est-ce pas là le propre du débutant que de manquer d'expérience ? Et n'est-il pas paradoxal que les employeurs n'embauchent pas des jeunes sans expérience alors que ceux-ci ne sont pas prêts à leur laisser une chance de faire leurs preuves ? Autrement dit, comment acquérir de l'expérience si personne ne veut de vous justement parce que vous manquez d'expérience ?

 

Clairement cette question de l'expérience n'est pas nouvelle et concerne, a priori, l'ensemble des jeunes diplômés. Toutefois, cela devient d'autant plus problématique lorsque le marché du travail est maussade comme c'est le cas actuellement. De fait, en période de chômage de masse, les employeurs ont à leur disposition une flopée de candidats et pourront donc obtenir, relativement sans mal, un candidat confirmé.

 

La recherche d'un premier emploi est donc souvent un parcours du combattant semé d'embûches. Et cela peut devenir encore plus compliqué dès lors que la personne ne touche pas d'indemnités chômage, notamment en raison d'un manque de temps de travail du fait d'études prolongées. En conséquence de quoi, certains jeunes n'ont d'autres choix que d'accepter des emplois qui ne correspondent pas à leurs attentes, que ce soit en termes d'activité, de niveau de qualification ou de rémunération.

 

On voit alors apparaître, ou plus exactement se développer, un chantage à l'emploi. Pour faire court, cela revient à ce que l'employeur accepte d'embaucher un jeune à condition que celui-ci fasse des concessions de son côté sur les conditions de travail (volume horaire, salaire …). 

Mais ce chantage ne concerne évidemment pas que les jeunes puisque toute la population est aujourd'hui susceptible de se retrouver dans ce cas. Face à un afflux massif de candidatures, les employeurs se retrouvent ainsi en position de force pour imposer leurs exigences. Et, sans surprise, ce phénomène conduit irrémédiablement à une révision à la baisse des salaires.

 

Il apparaît toutefois qu'accabler uniquement les employeurs serait malhonnête de ma part. Il est vrai qu'une grande partie d'entre eux n'ont que peu de respect pour leurs employés qu'ils considèrent davantage comme un coût que comme une ressource. Il est vrai aussi que certains d'entre eux n'hésitent pas à exploiter les salariés et à les payer à coup de lance-pierres.

Mais dans la relation employeur/employé, il y a bien deux acteurs. L'employeur d'une part, avec toutes les "qualités" qu'on leur connaît. Mais également l'employé que l'on a tendance à trop souvent oublier.

Or si les patrons ne sont pas tout rose, les salariés ne le sont pas forcément non plus. Je ne parlerais pas ici des comportements inappropriés de certains employés ou des fautes que ceux-ci commettent car ce n'est pas le sujet de cet article.

 

Mon propos initial, et j'y reviens, concerne davantage la relation des salariés à leur travail en tant qu'individu. Clairement chaque personne est différente et a un parcours qui lui est propre. Et ce qui est valable au niveau personnel, l'est aussi dans le domaine professionnel.

Pour autant, il apparaît que des profils-type se dégagent et reviennent de manière récurrente quelles que soient les entreprises.

 

Ce qui m'intéresse aujourd'hui est de constater les différences qui existent, en particulier par rapport au temps de travail. Depuis que je travaille (stages compris), j'ai toujours veillé à ce que ma vie professionnelle n'empiète pas sur ma vie personnelle. En conséquence, j'essaie, dans la mesure du possible, de toujours effectuer des horaires raisonnables en ne partant pas tard le soir. Dans mon emploi actuel, j'effectue généralement 40 heures par semaine, le tout en partant la plupart du temps vers 17h00. Et cela ne m'empêche en aucun cas d'effectuer les tâches qui m'incombent, bien au contraire.

 

A l'inverse, je connais des personnes qui effectuent des semaines de plus de 50 heures et quittent leur travail le soir bien longtemps après moi (19h, 20h). En discutant avec ces personnes, celles-ci nous expliquent généralement qu'elles n'ont pas le choix, qu'elles sont obligées. Si je peux comprendre que certaines périodes soient plus chargées que d'autres, nécessitant alors un surcroît de travail temporaire, ces explications ne tiennent pas la route lorsque la personne en question enchaîne les 7h-19h tout au long de l'année.

 

Pour moi l'individu est libre de ses choix et doit donc les assumer, sans se chercher constamment des excuses. Partout, des milliers de personnes privilégient leur carrière aux dépens de leur vie de famille. C'est un choix personnel qui leur appartient. Je connais des gens qui ont annulé leurs vacances au dernier moment pour retourner au boulot. Je connais des gens qui travaillent chez-eux le week-end, en plus de leur semaine de travail. Bref, je connais des gens qui vivent pour travailler.

Ce n'est évidemment pas ma conception de la vie. Oui le travail peut-être une source d'épanouissement. Oui le travail est un vecteur de lien social. Mais non le travail ne doit pas être l'unique préoccupation d'une personne. Pour être quelque peu caricatural, deux raisons principales me poussent à travailler : occuper mes journées et bien évidemment gagner de l'argent pour pouvoir manger. Si certains aspirent à un (très) gros salaire ou de (très) importantes responsabilités, je ne demande, personnellement, qu'à avoir un travail intéressant, suffisamment payé pour vivre correctement et qui me laisse du temps libre.

 

Comme je le disais plus haut, chacun a sa propre perception du travail. Mais, comme dans d'autres domaines, il est nécessaire de respecter l'autre en ne cherchant pas à imposer sa vision des choses. C'est pourquoi il me semble impératif de conserver un socle légal commun de droit du travail et donc de ne pas donner toute latitude aux négociations entre syndicats et patronat comme le souhaite François Hollande. La législation actuelle, à savoir une durée légale du travail de 35 heures par semaine avec des heures supplémentaires majorées possibles, me semble être une bonne chose.

Si beaucoup, notamment à droite, fustigent les fameuses 35h, je crois au contraire qu'il s'agit là d'une réelle avancée sociale pour les salariés qui leur ont permis d'avoir davantage de temps libre. D'ailleurs, rien n'empêche de travailler plus dès lors que la durée maximale est respectée.

 

Il faut toutefois noter que, parallèlement à cette durée légale, de nombreux dispositifs dérogatoires existent. Je pense notamment au forfait cadre auquel je suis soumis. Ainsi, je dois effectuer un minimum de 37h45 par semaine dont 2h45 (soit la différence à 35h) sont obtenues sous forme de RTT. Le reste, c'est-à-dire toutes les heures effectuées au-delà de ce minimum de 37h45 ne sont évidemment pas payées. Officiellement la rémunération brute est majorée afin de tenir compte de ces fameuses heures en plus. Mais cela est un leurre et il serait clairement plus intéressant d'être aux 35 heures et que ces heures supplémentaires soient réellement payées.

 

Le forfait cadre est donc indéniablement une escroquerie nationale qui consiste à travailler plus pour gagner moins. Et plus largement le statut de cadre est un attrape-gogos puisqu'il ne s'agit que d'un "titre" qui induit davantage de responsabilités sans obtenir forcément les contreparties qui vont avec. Pire, j'ai déjà entendu certaines personnes invoquer le fait d'être cadre pour justifier un temps de travail excessif. En somme, je suis cadre donc il est normal que je travaille beaucoup. Avec de braves petits soldats comme ça, le patronat peut se frotter les mains …

 

Au final, la relation employeur/employé est par essence déséquilibrée en faveur du premier. Et sans un minimum de revendications ou de négociations, celui-ci arrivera, tôt ou tard, à faire pencher davantage la balance de son côté. Voila pourquoi je considère qu'il est indispensable de fixer des limites dès le début et de ne pas dire amen à toutes les volontés de son patron.

Certes la conjoncture n'encourage pas à cela mais plus les salariés de notre pays se soumettront et plus ils se braderont individuellement, plus les salariés au niveau global auront à perdre. C'est donc d'un sursaut général dont notre pays a besoin, afin que le droit des travailleurs ne soit pas bafoué comme c'est généralement le cas aujourd'hui.

 

Et dans cette nouvelle lutte des classes, car c'est bien de cela qu'il s'agit, les politiques ont clairement un rôle à jouer, notamment par le biais de la l'arsenal législatif et fiscal. Malheureusement pour nous, il semblerait bien que François Hollande, comme Nicolas Sarkozy  en son temps d'ailleurs, ait déjà choisi son camp. Et ce n'est visiblement pas celui des ouvriers …

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10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 19:05

Hier, François Hollande a prononcé un discours sur l'école à la Sorbonne. Celui-ci a ainsi présenté sa feuille de route suite au rapport rendu vendredi par le comité de pilotage de la concertation sur l'école.

En voici les grandes annonces :

 

- Revenir à la semaine de 4,5 jours

Depuis des décennies maintenant les rythmes scolaires font l'objet de débats perpétuels. Durant mon enfance, en primaire, j'avais école de manière ponctuelle le samedi. Puis au collège, le samedi s'est transformé en mercredi. Aujourd'hui, les écoliers n'ont finalement plus cours ni le mercredi ni le samedi.

Clairement je suis favorable à un retour à 4,5 jours, avec une large préférence pour le mercredi afin notamment de préserver un repos de deux jours en fin de semaine.

Par ailleurs, cette modification semble s'accompagner d'un raccourcissement de la journée. Là encore, je trouve cela très profitable pour les enfants. Et cela d'autant plus que le temps libéré sera consacré à l'aide aux devoirs, voire à un soutien individualisé.

Je crois en effet que d'importants efforts doivent être accomplis en ce sens, en particulier en primaire. Car c'est évidemment à ce niveau là que les inégalités se creusent, entre ceux qui peuvent aider leurs enfants (cours particuliers privés, aide personnelle ...) et les autres. Or pour moi, la puissance publique doit chercher à lutter contre ce phénomène en proposant du soutien scolaire et de l'aide aux devoirs pour les élèves ayant le plus de difficultés.

 

- Revoir l'affectation des professeurs

S'il est une chose assez paradoxale chez les fonctionnaires c'est bien cette tendance à envoyer les jeunes fraichement sortis de l'école dans les zones les plus difficiles. Et cela qu'il s'agisse de professeurs ou de policiers. Pour autant, cela s'explique aisément par le fait que ces enseignants souhaitent être mutés pour revenir dans leur région d'origine après quelques années passées en région parisienne par exemple.

Malheureusement, cette situation n'est bien évidemment pas optimale, à la fois pour les jeunes profs qui sont jetés trop tôt dans la fosse aux lions mais également pour les élèves qui se retrouvent face à des personnes qui manquent d'expérience. Il faut donc chercher à changer la donne en incitant, financièrement ou non, les enseignants les plus chevronnés à partager leur savoir dans les établissements les plus difficiles. Et dans le même temps, il faut revoir la formation des jeunes profs afin de mieux les préparer au métier auquel ils se destinent, en termes de pédagogie mais aussi de d'autorité et de discipline.

Enfin, je suis convaincu que des efforts budgétaires doivent être concédés afin de recruter davantage d'enseignants mais pas seulement. Je crois qu'il faut également augmenter le nombre d'adultes dans les établissements scolaires (surveillants ...).

 

- Réformer le système de notation

Si je suis globalement en adéquation avec la feuille de route du président de la République sur l'école, il n'en reste pas moins qu'il existe malgré tout un certain nombre de divergences. Et c'est notamment le cas en ce qui concerne les notes. Il apparaît de plus en plus que notre système actuel de notes sur 20 est contesté, accusé de décourager les élèves et de contribuer à leur échec. François Hollande a ainsi exprimé que la notation doit "indiquer un niveau plutôt que de sanctionner".

Personnellement je suis fortement attaché à ce système qui répond d'ailleurs à la volonté du président. En effet, l'échelle de 0 à 20 permet une plus grande précision dans la notation, avec les quarts ou les demis points, que ne permet clairement pas un code de couleurs (vert, orange, rouge) ou une échelle non-acquis, en cours d'acquisition, acquis. En outre, les notes sur 20 présentent l'avantage de permettre à chacun de pouvoir se positionner en valeur absolue et en valeur relative, c'est à dire par rapport aux autres. Et c'est justement cet aspect comparaison/compétition que condamnent les pédagogistes. Or je crois que cela favorise l'émulation entre élèves et rassure également les parents. Car malgré ce qu'en pensent certains, les parents apprécient grandement ces notes qui leur parlent aisément et leur permettent de constater une progression ou à l'inverse une régression.

Une des raisons qui expliquent ce rejet est que les notes seraient traumatisantes pour les enfants. Je m'inscris en faux contre cette ineptie. Je crois au contraire que ce sont ces nouvelles méthodes de notation qui sont frustrantes car elles ne laissent aucune place à la mise en perspective. Comment appréhender réellement une évolution avec des couleurs ? Pour moi, la présence de chiffres est au contraire une source de motivation car l'élève cherchera normalement à viser la note maximale et verra instantanément ses progrès s'il passe de 14 à 16 puis à 18. A l'inverse, cela sera-t-il possible si cet élève a un vert puis encore un vert ? Je ne le crois pas car il ne saura pas lequel de ces travaux est le meilleur.

En conséquence, je crois donc que le principe des notes sur 20 doit être réaffirmé et défendu face aux attaques des pédagogistes qui dégradent notre école. Il faut toutefois rappeler que les notes permettent d'évaluer un travail à un moment donné et ne sont en aucun cas le reflet de la valeur de l'élève.

 

Au final, le discours de François Hollande à la Sorbonne s'inscrit dans la droite lignée de ses prédécesseurs. Il ne fait que reprendre les antiennes des pédagogistes sans faire apparaître de réel projet pour notre école. Comme dans d'autres domaines, celui-ci ne va donc pas assez loin et cherche à ménager la chèvre et le chou en privilégiant la synthèse. Comme du temps où il est était premier secrétaire du Parti Socialiste en somme.

Le problème est que Flamby n'est plus au PS et qu'il ne semble pas forcément avoir compris qu'il est aujourd'hui à la tête de la France. Or en ces temps troublés, et pour reprendre l'expression de Jean-Luc Mélenchon, ce n'est pas d'un capitaine de pédalo dont nous avons besoin mais bien d'un réel commandant de bord qui tient fermement la barre et maintient le cap dans la tempête.

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15 septembre 2012 6 15 /09 /septembre /2012 19:35

Pour qui me connaît, ma position vis-à-vis de la religion n'est pas un mystère. Je n'ai d'ailleurs jamais fait secret de mon opinion sur le sujet, ce qui peut d'ailleurs gêner certaines personnes de mon entourage qui ont un avis nettement divergeant.

 

Personnellement, je suis athée, ne croyant pas en l'existence de Dieu. Et plus exactement, je considère que la religion est une invention de l'Homme pour manipuler et contrôler ses semblables. En conséquence, je me tiens éloigné de toutes ces considérations sacrées. Pour autant, cela ne m'empêche pas de respecter les convictions de chacun, bien au contraire d'ailleurs.

 

Cela étant, les derniers évènements m'ont clairement conforté dans mon idée que la religion est certes l'opium du peuple, comme le disait Marx, mais également un fléau pour l'humanité. Il serait évidemment réducteur et quelque peu malhonnête de généraliser et de mettre tous les croyants dans le même panier. En effet, la très grande majorité de ces personnes pratique leur foi en privé dans le respect des autres et de notre principe de laïcité.

 

En revanche, et c'est ce qui a motivé cet article, une frange toujours plus vindicative et violente d'extrémistes de tout poil tend à prendre le dessus sur la majorité silencieuse. Et cela concerne, malheureusement, l'ensemble des religions. Je trouve d'ailleurs paradoxal que ces individus, qui se réclament de Dieu, agissent de la sorte dans la mesure où leur comportement s'oppose frontalement aux valeurs de paix et de fraternité qu'est sensée prônée la religion.

 

Alors certains diront qu'il ne faut pas faire d'amalgame entre la majorité des croyants et ces extrémistes. Cela ne me convainc toutefois pas. Clairement ces fous de Dieu sont adeptes d'une (sur)interprétation rigoriste, voire même ultra, des textes sacrés. Il ne s'agit donc ni plus ni moins que de fondamentalistes tombés dans la démesure. Certes, il est possible que la religion soit un prétexte, une excuse permettant de "légitimer" certaines exactions mais le raccourci serait, selon moi, trop simple et conduirait à détourner les yeux des vrais problèmes voire à dédouaner les auteurs.

 

Comme je le disais, je considère qu'aucune religion ne vaut mieux qu'une autre. Il est vrai que l'islam occupe une place importante dans les médias, surtout en ce moment avec les émeutes dans le monde arabe. A ce sujet, je tenais d'ailleurs à dénoncer fermement ces agissements de terroristes de la pensée qui n'hésitent pas à remettre en cause la liberté d'expression. Pire, des diplomates ont été tués par des fanatiques seulement et uniquement pour un film qui leur a déplu. Que je sache le blasphème n'est ni un crime ni un délit, enfin sauf dans quelques pays reconnus pour leur caractère démocratique exemplaire.

Mais revenons à nos moutons. Les chrétiens et les juifs ne sont pas pour autant exempts de tout reproche et ont également leurs propres barjots. Il n'y a qu'à voir les récentes déclarations du cardinal Barbarin archevêque de Lyon sur le mariage homosexuel pour s'en convaincre : "Après, ça a des quantités de conséquences qui sont innombrables. Après, ils vont vouloir faire des couples à trois ou à quatre. Après, un jour peut-être, l'interdiction de l'inceste tombera".

Un charmant homme donc.

 

Il apparaît toutefois que c'est actuellement la question de l'islam qui fait le plus débat. Et ce depuis plusieurs années déjà. Cela n'est pourtant pas illogique en raison notamment de notre Histoire. La France, et l'Europe plus largement, est une zone de tradition chrétienne où pendant des siècles les destins de l'Etat et de l'Eglise furent étroitement liés. Le temps faisant son oeuvre l'un et l'autre ont su coexister, si ce n'est cohabiter, jusqu'à leur séparation en 1905.

 

Depuis, le christianisme est en perte de vitesse croissante dans notre pays. A l'inverse, la religion musulmane connaît un essor massif dans nos contrées. S'agissant d'un culte importé, puisqu'à la base extra-européen, l'islam n'est clairement pas aujourd'hui totalement intégré dans la société française, comme chacun aura pu le constater. Il faudra encore plusieurs années pour que notre pays digère ce phénomène comme cela a été le cas avec les vagues migratoires italiennes, portugaises ou encore espagnoles.

 

Pour autant, il est probable que cela prendra plus de temps, et ce pour diverses raisons. Outre les différences culturelles indéniables, le comportement politique est, selon moi, également en cause. En effet, en particulier sous la pression de la bien-pensance gauchiste, le concept d'assimilation a été lâchement abandonné au profit de la notion d'intégration, nettement plus floue. Pire, certaines associations ont cherché à célébrer la diversité et l'ont élevé au rang de valeur, accentuant ainsi un communautarisme déjà rampant. Cela a alors conduit à une augmentation massive de revendications communautaires et donc à une dangereuse remise en cause de notre unité nationale.

 

Comme dans le domaine économique, c'est une fois encore la faiblesse de l'Etat qui est, au moins partiellement, la cause de ces problèmes. Empêtré dans des considérations électoralistes et tenu par les hérauts du politiquement correct, nos dirigeants politiques ont abandonné toute volonté de mettre au pas les religions. Il n'est donc pas étonnant que les dérives en tout genre (prières de rue, processions publiques ...) se multiplient.

 

S'il n'est pas encore trop tard pour agir, les choses évoluent clairement dans le mauvais sens. Pourtant, seule une réelle volonté politique permettra d'améliorer la situation. C'est clairement à l'Etat de réaffirmer nos valeurs et nos principes et de veiller à leur application et leur respect par toutes les religions, sans aucune distinction. Croire en Dieu ne dispense aucunement de respecter les lois de la République et il faudrait que certains ne l'oublient pas.

Gageons pourtant que ni François Hollande ni Christiane Taubira, sa ministre de la Justice, n'auront le courage de se poser en rempart face aux religions. Espérons simplement que Manuel Valls, un des rares ministres valables au gouvernement,  saura et pourra inverser la tendance ...

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4 septembre 2012 2 04 /09 /septembre /2012 20:35

Après une longue pause estivale, il est grand temps pour moi de retrouver le chemin de l'écriture. Comme des millions d'écoliers, collégiens et autres lycéens, ce mardi 4 septembre sonne donc le retour d'une nouvelle année scolaire qui s'annonce une fois encore chargée. Outre le brevet et le bac, je pense également à un agenda politique qui sera riche en évènements, notamment d'ici la fin de l'année : élections des dirigeants de l'UMP et du PS, élection présidentielle aux Etats-Unis, vote du nouveau traité européen ... et bien d'autres choses encore.

 

Mais nous aurons le temps d'y revenir plus tard. En cette journée de rentrée, c'est bien évidemment d'éducation dont j'ai envie de vous parler. Comme ses prédécesseurs, Jean-Marc Ayrault a fait de l'école un de ses chantiers prioritaires. Jusque là rien de plus classique tant cela est de coutume depuis des décennies. Quel gouvernement prendrait le risque de ne pas agir pour l'école, c'est à dire le futur de nos enfants, donc l'avenir de notre pays ?

 

En fait, c'est le passage des paroles aux actes qui est souvent le plus compliqué et le plus problématique. L'Education Nationale est un secteur en perpétuelle réforme. Pour preuve, seuls peu de ministres n'ont pas de loi à leur nom en ce domaine. Bref, l'école ne cesse d'évoluer depuis des années. Et je dis bien évoluer, pas améliorer. Car parmi tous ces chamboulements, il n'est pas rare que certaines mesures reviennent sur d'autres prises antérieurement, et ainsi de suite. Pire, les pédagogistes ont réussi à prendre le pouvoir dans les hautes sphères de la rue de Grenelle, faisant la promotion de l'enfant-roi.

 

Une fois n'est pas coutume, Vincent Peillon, l'actuel ministre de l'Education Nationale, se lance également dans une vague de réformes afin de "refonder l'école", avec notamment une révision des rythmes scolaires. J'attendrai évidemment les conclusions du comité de réflexion pour m'exprimer sur le sujet mais j'ai peur que cette volonté de transformer l'école reste vaine une fois encore, en particulier du fait de la pression des différents lobbys.

 

Clairement notre école mérite mieux qu'une lutte d'influence entre politiques, enseignants et parents d'élèves. La problématique est bien trop grave pour être réduite à une question d'horaires. Car les maux dont souffre notre école sont bien plus profonds et ne sont, en fait, que le reflet de ceux de notre société : laxisme, violence et  laisser-aller.

 

C'est donc l'ensemble de ces problèmes qu'il convient de traiter. Et pour cela, la première chose est de s'interroger sur ce que l'on attend de l'école donc des équipes enseignantes. Pour certains, l'école doit être un lieu de vie où les enfants s'épanouissent. Personnellement, je crois que l'école doit être avant tout un endroit où les enfants apprennent des choses, utiles pour l'avenir de préférence. Il ne doit en aucun s'agir d'une garderie ou d'un parc d'attractions.

 

Cela étant posé, il me paraît donc impératif  de revoir les programmes scolaires afin de privilégier les savoirs fondamentaux aux dépens des "enseignements d'ouverture". Concrètement, cela revient à augmenter le volume horaire du Français, des maths et de l'Histoire et à diminuer celui de la musique et des arts plastiques. En effet, je trouve ahurissant que des enfants passent du temps à faire du collage alors même qu'ils ne savent ni lire, ni écrire, ni compter. Tout est question de priorités et les miennes sont claires.

 

Par ailleurs, des efforts doivent être faits en direction des professeurs, et ce à différents niveaux. En premier lieu, il est clair que leur nombre doit être accru. Comment peut-on apprendre dans de bonnes conditions en étant plus de 30 par classe ? Je pense alors qu'il faut recruter un nombre suffisant d'enseignants afin d'aboutir à un effectif d'environ 20 élèves par classe.

Ensuite, il faut revaloriser ce métier qui est indispensable à notre pays. Et cette revalorisation passe évidemment par des augmentations de salaire et par un travail sur les conditions de travail (rénovation des infrastructures, dotation en nouvelles technologies ...).

Enfin, et cela sera un gros chantier du mandat de François Hollande, il faut absolument revoir la formation des enseignants. Il est complètement aberrant d'envoyer de jeunes professeurs devant une classe sans réelle préparation. S'il est un métier où l'alternance est particulièrement approprié, c'est bien celui d'enseignant. Cela présentant ainsi l'avantage de former le futur prof en douceur, en le confrontant rapidement à la réalité du terrain. Car il ne faut pas oublier que le prof ne doit pas seulement être un expert dans sa matière. Il lui faut également faire preuve de pédagogie et d'autorité pour transmettre au mieux son savoir.

 

Alors oui, M. Peillon, il est nécessaire de refonder notre école. Oui, M. le ministre, il est impératif que notre école retrouve ses lettres de noblesse. Mais cela doit se faire en toute transparence, sans céder aux pressions des syndicats d'enseignants ou de l'industrie du tourisme.

 

N'oubliez pas M. le ministre que vous avez, vous et le gouvernement auquel vous appartenez, une responsabilité. Une responsabilité héritée de notre passé. Gardez bien à l'esprit que nous sommes les dignes légataires de Jules Ferry et de son école laïque, gratuite et obligatoire.

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12 août 2012 7 12 /08 /août /2012 20:42

Petite entorse à ma traditionnelle trêve estivale pour un article qui me trotte dans la tête depuis quelques temps ...

 

En ce moment, les Roms sont partout : au niveau des feux tricolores, devant les commerces ou encore sur des terrains privés. Mais aussi et surtout dans les médias. En effet, plusieurs camps illégaux (Lille, Lyon ...) ont été évacués par les forces ces dernières semaines créant la polémique entre différentes associations et Manuel Valls, ministre de l'Intérieur.

Comme toujours pour ces associations droits de l'hommiste, le pouvoir en place est totalitaire, xénophobe ... et mène une politique de stigmatisation. Rien de neuf depuis l'ère Sarkozy en fait, si ce n'est que l'équipe en place a changé.

 

Alors gauche-droite, même combat ?

Sur beaucoup de sujets c'est effectivement le cas. Mais pour ce qui nous occupe aujourd'hui, la question ne doit pas être posée en ces termes puisqu'il ne s'agit pas là d'idéologie ou de dogmatisme mais bien de droit. De fait, le problème n'est pas que les Roms soient Roms mais bien que ceux-ci occupent de manière totalement illégale des terrains, privés ou publics d'ailleurs, et créent des nuisances parfois importantes pour le voisinage.

Ici la problématique est donc très simple. Des individus enfreignant de manière caractérisée la loi font l'objet d'une procédure judiciaire qui aboutit à une décision d'évacuation. En conséquence, et cela est valable pour tout un chacun, la loi française doit être appliquée et il est donc tout à fait légitime que ces personnes soient expulsées de leurs campements.

Je regrette toutefois que les procédures judiciaires soient si longues. En effet, le délai nécessaire entre la déclaration aux services compétents et la décision de Justice se compte en mois et parfois même en années. A mon sens, une procédure accélérée devrait être mise en oeuvre dans ces cas spécifiques pour aboutir à des évacuations nettement plus rapides. Il en va du respect de notre principe de propriété privée et de la tranquillité de nos concitoyens.

 

Mais au delà de cette question d'évacuation de camps illégaux, il me semble nécessaire de s'attarder quelques instants sur la question des Roms. Quoi qu'en disent ces fameuses associations, il est indéniable que les Roms posent clairement des problèmes. Pas du fait de leur origine mais simplement en raison de leurs comportements. Et j'irais même plus loin en ajoutant aux Roms d'autres groupements (gitans, manouches ...) qui ont les mêmes conduites.

 

Alors bien sûr ce que je vais dire n'est pas politiquement correct. Cela ne se dit pas tout haut même si tout le monde le pense tout bas. Mais interrogez ceux qui se sont trouvés dans une telle situation et vous verrez que tous seront unanimes. Aujourd'hui les Roms posent des problèmes à la population. Aux histoires de squat, il faut rajouter les questions de salubrité publique, de vols, de violence ... et j'en passe. Bref là où ces gens passent la tranquillité des riverains trépassent.

Pour preuve, l'agglomération de Grenoble est souvent la victime de ces personnes. Il n'y a qu'à voir le nombre de terrains occupés illégalement, la multiplication de femmes faisant la manche ... Pire, des dizaines de caravanes ont même récemment bloqués le domaine universitaire. En toute impunité bien sûr.

 

Impunité. Le mot est donc lâché. Et il constitue à la fois le coeur et les clés du problème.

A mon grand regret, les forces de l'ordre sont impuissantes face à ce phénomène, et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, cela s'explique par la longueur de notre Justice qui ralentit les procédures d'évacuation. Ensuite, il existe une certaine autocensure de nos propres dirigeants qui cèdent au lobbying de certains associations immigrationnistes et anti-racistes. Enfin, l'europe, oui cette belle europe qui nous promettait démocratie et prospérité, nous lie littéralement les mains du fait de son essence libre-échangiste.

 

Une fois n'est pas coutume, Bruxelles est à nouveau la source de nos maux. Pour ceux qui l'ignoraient, les Roms sont des citoyens de l'Union Européenne car originaires de Roumanie et de Bulgarie notamment. Et outre, la libre circulation des biens et des capitaux, l'UE dans sa grande bienveillance, prône également la libre circulation des personnes au sein de l'espace Schengen. Ainsi ces individus ont légalement le droit d'être présents sur notre territoire et l'Etat ne peut donc les contraindre à le quitter. La seule solution trouvée par nos génialissimes dirigeants pour les faire partir est de leur donner une somme d'argent en échange de leur départ. Évidemment des dérives existent avec des allers-retours successifs pour empocher le pactole.

 

La question Rom n'est pas nouvelle. Malheureusement elle restera d'actualité tant que nos gouvernants n'auront pas le courage de reprendre la destinée de notre pays en main. Et cela passe, comme en matière économique d'ailleurs, par une rupture avec l'Union Européenne et un recouvrement de notre souveraineté. Concrètement, cela consiste en une sortie de l'espace Schengen afin de retrouver le contrôle de nos frontières, c'est à dire d'avoir la possibilité de choisir qui a le droit de vivre sur le territoire national. Ainsi, l'Etat sera de nouveau en mesure d'expulser tous ceux, citoyens d'un pays de l'UE ou non, qui enfreignent nos lois.

Est-ce finalement trop demandé que de souhaiter vivre en paix chez soi ?

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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 19:27

Une "quinzaine sans devoirs" à la maison : parents d'élève et enseignants lancent à partir de lundi 26 mars une campagne contre cette pratique qui perdure, malgré des doutes sur son "utilité".

Dans un communiqué, FCPE et ICEM (Institut Coopératif de l'Ecole Moderne) rappellent que les devoirs écrits sont interdits dans le primaire depuis 1956. Les devoirs sont une "cause d'inégalités pour les enfants qui n'ont ni le temps ni les moyens d'être aidés", explique une responsable nationale à l'ICEM, partisan de la pédagogie Freinet, fondée sur l'expression libre des enfants.

Source : lemonde.fr

 

Comme nombre de sujets récurrents, la question des devoirs à la maison revient fréquemment sur le devant de la scène. Il n'est donc pas surprenant qu'une nouvelle charge soit conduite contre ceux-ci tant ils sont l'expression d'une opposition, d'un clivage plus large que ce point particulier.

 

Mais commençons tout d'abord par le cas qui nous intéresse et dont il est fait mention dans l'article. Evidemment la question des devoirs est polémique. Je dirais même plus qu'il s'agit d'un sujet de discorde important au sein des familles. Pour autant il serait trop simple d'invoquer ce seul argument pour les abolir.

 

Bien que les devoirs soient officiellement interdits en primaire depuis 1956, ce qui prouve que notre cadre législatif doit être réactualisé, je crois que ceux-ci sont légitimes et nécessaires. Ainsi, et ce pour des raisons différentes (effectifs, manque de temps, programmes trop denses ...), il n'est pas possible de réaliser l'intégralité du travail scolaire en classe, impliquant alors de le faire en partie à la maison. Par ailleurs, je considère que les devoirs, s'ils sont effectués correctement, permettent à l'élève de mettre en application et/ou d'approfondir ses connaissances par ses propres moyens, ce qui lui permet de gagner en autonomie.

 

Alors bien sûr certains me rétorqueront qu'un tel système accroît les inégalités entre ceux qui peuvent se faire aider et les autres ou entre ceux qui évoluent un environnement propice au travail et les autres. Effectivement cela n'est pas faux. Mais alors sous prétexte de ne pas léser certains nous devrions pénaliser tout le monde ? J'ajoute d'ailleurs que la suppression des devoirs n'empêcherait pas les parents qui le peuvent de payer des cours à leurs enfants, justement pour palier les carence de l'école.

 

La problématique des devoirs n'est donc qu'un micro-problème qui doit s'insérer dans une réflexion plus vaste autour de la question de l'école. Alors l'origine cette institution avait pour vocation de transmettre des savoirs, d'instruire les élèves. Or depuis plusieurs années maintenant, il apparaît que, sous la pression toujours plus forte de pédagogistes, l'Education Nationale a perdu de vue cet objectif au combien essentiel. Ainsi, l'école s'est vue confier de plus en plus de responsabilités : apprentissage des règles de vie, ouverture à la culture et les langues ... Pire, l'école est maintenant sensé être un lieu de vie où les élèves passent du bon temps.

 

Clairement je crois que cette dérive explique, pour grande partie, les problèmes que rencontre aujourd'hui notre système éducatif (violence, baisse de niveau ...). En accordant une place de plus en plus importante au bien-être de l'élève plutôt qu'à sa bonne instruction, nos dirigeants successifs ont complètement dénaturé et déstructuré l'école de Jules Ferry. En fait, comme le reste de la société, l'école souffre du règne de l'enfant-roi.

 

Deux alternatives s'offrent alors à nous : soit continuer sur la même lancée, c'est-à-dire vers un consumérisme rampant de l'école avec toutes ses nouvelles évolutions (cours à la carte, développement de matières annexes, mise en place d'activités sportives l'après-midi), soit décider de reprendre en main l'Education Nationale afin de la réorienter vers son objectif originel qu'est l'instruction.

 

Personnellement, je suis plutôt partisan de la seconde solution. Cela ne sera certes pas facile, voire même complexe vu la tournure prise par les évènements ces dernières années, mais je suis convaincu que les résultats seront à la hauteur du défi qui nous attend. Plus que des réformes, chaque ministre ayant voulu laisser son empreinte, c'est d'un réel projet dont notre école a besoin. Et pour un chantier tel que celui-ci, d'une telle envergure, il est impératif d'associer toutes les parties prenantes, et notamment les enseignants, afin de s'assurer de son succès.

 

Dire que j'ai les réponses à ces questions serait à la fois présomptueux et mensonger. En revanche, mes réflexions personnelles m'ont conduites à envisager quelques pistes.

En premier lieu, et malgré le climat ambiant, je crois que des augmentations de moyens, ou éventuellement des réallocations entre zones, sont nécessaires afin de donner à chacun un cadre propice à l'apprentissage. Cela passe en priorité par une diminution du nombre d'élèves par classe afin de permettre un meilleur accompagnement des élèves les plus en difficultés.

 

Ensuite, je crois nécessaire de réorienter les cours vers les savoirs fondamentaux, en particulier en primaire. Nous devons impérativement mettre le paquet sur la lecture, l'écriture et le calcul tant il s'agit de notions stratégiques qui conditionnent le reste de la scolarité et plus largement de la vie des enfants. De fait, comment ne pas être en marge de la société lorsque l'on ne sait ni lire ni écrire.

 

En outre, il me semble nécessaire de lutter contre l'échec  scolaire, et ce dès le plus jeune âge. A mon sens, cela nécessite de développer le système "d'études" après 16h30, qui consiste à aider les élèves à faire leurs devoirs ou à leur réexpliquer certaines notions. De même, il me paraît intéressant de chercher à développer le soutien scolaire en petits groupes, au sein même des établissements. Là encore le but est de permettre aux élèves les plus en difficulté de ne pas complètement décrocher.

 

Enfin, je crois fermement au retour de l'autorité dans les salles de classe. Depuis trop longtemps déjà, le rapport entre enseignants et élèves s'est dégradé au profit des seconds. Il n'est d'ailleurs pas neutre que le nombre de candidats aux concours de professeurs diminue d'année en année. De fait, il n'a jamais été aussi compliqué, voire risqué à certains endroits, d'enseigner alors même que les salaires ne sont pas mirobolants et que les exigences augmentent. Un travail doit donc être effectué en termes de revalorisation du métier (rémunération, formation ...) mais également au niveau de la discipline en classe et dans l'établissement ce qui passe notamment par une coopération avec la hiérarchie (souvent absente) et les parents (parfois démissionnaires).

 

En cette période de campagne présidentielle, il serait souhaitable que les différents candidats s'emparent réellement de la question de l'école afin de présenter clairement leurs propositions. Il s'agit là d'un sujet crucial et fondamental dans la mesure où il a des conséquences à la fois sur le présent et le futur. Malheureusement, pour l'heure, il semblerait que les candidats des principales formations politiques préfèrent s'écharper entre eux plutôt que de développer leur projet pour le pays.

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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 17:21

Hier, alors que je regardais la télé, je suis tombé sur le clip des enfoirés. N'étant pas un grand mélomane, je laisserai de côté l'aspect musical. En revanche, ces images, qui montraient tout un tas de chanteurs, acteurs et autres célébrités en tout genre, m'ont incité à réfléchir sur le concept même du truc.

 

De quoi s'agit-il en réalité ?

Chaque année un certain nombre de personnalités se réunissent pour une série de concerts au profit des restos du cœur, dont l'un est diffusé sur TF1. Ces spectacles, et le disque afférent, permettent ainsi de récolter des fonds pour l'association. Evidemment, sur le principe, tout le monde trouve ça génial. Moi le premier d'ailleurs.

 

Mais je crois qu'il faut aller plus loin que cette première impression et s'attarder sur l'envers du décor. Tout d'abord, on peut remarquer que le nombre d'artistes tend à diminuer chaque année avec toujours les mêmes têtes et un nombre croissant de personnes qui refusent d'y participer. Ensuite, la troupe des enfoirés est jugée par certains comme une sorte de secte avec ses rites et ses clans, pratiques somme toute éloignées de la volonté affichée de solidarité et de fraternité. Enfin, il existe une grande différence entre le show pour la télévision et les autres prestations de la tournée.

 

Mais au-delà des enfoirés, qui ne sont finalement qu'un prétexte pour moi, je m'interroge sur la sincérité des artistes qui s'engagent pour des associations. Evidemment tous ne sont pas à mettre dans le même sac et généraliser ne serait pas forcément juste. Pour autant, je suis convaincu que beaucoup d'entre eux agissent de la sorte dans un but purement commercial afin de faire leur promo et d'avoir une bonne image auprès du public.

 

Mais alors me direz-vous, où est le problème si tout le monde y trouve son compte ?

Dans l'absolu, il ne semble pas y avoir de problème. Mais personnellement j'y vois une question de morale et de principe. Je trouve ainsi extrêmement hypocrite et malvenu le double discours, le double jeu de certains de ces artistes. En effet, comment peut-on oser appeler à la générosité des Français et critiquer les carences de l'Etat en matière sociale et, dans le même temps, faire le choix de s'exiler pour des raisons purement fiscales ?

 

Il est vrai que l'Etat présente des faiblesses au niveau de l'action sociale (hébergement d'urgence ...). Et on peut d'ailleurs se féliciter, si je puis dire, que des associations telles que les restos du cœur interviennent sur le terrain pour venir en aide aux plus démunis.

Evidemment que se devrait être à l'Etat d'effectuer ce travail et je crois que chacun préférerait que ces organismes disparaissent à tout jamais.

 

Malheureusement cela ne semble pas possible à brève échéance. Aussi, il me semble nécessaire de mener des actions à la fois au niveau des associations et à la fois au niveau de l'Etat.

S'agissant des associations, il s'agit bien évidemment d'assurer et de pérenniser leur fonctionnement par le biais des dons des particuliers et des dotations de l'Etat et des instances européennes. Mais je crois qu'il faut également permettre à la grande distribution de donner davantage de ses stocks en assouplissant la réglementation à ce niveau, en particulier en termes de date de consommation. De fait, il me semble complètement stupide que des magasins jettent de la nourriture alors même que des gens meurent de faim.

En ce qui concerne l'Etat, il me paraît impératif, à court terme, de dégager des crédits afin de construire davantage de structures d'accueil et de logements, sociaux ou non. On me rétorquera alors probablement que nous sommes en déficit chronique depuis des décennies etc. ... Mais si l'on peut trouver des fonds pour les banques ou pour faire des chèques aux bénéficiaires du bouclier fiscal, je suis persuadé qu'on pourra en faire autant pour les plus pauvres.

 

Quoi qu'il en soit, le problème de la pauvreté induit forcément de parler, à un moment ou à un autre, de solidarité nationale. Et inévitablement la question de l'impôt, de par son objectif de redistribution des richesses, devra être abordée.

 

Pour moi, le sujet de la fiscalité est très important dans la mesure où il conditionne en grande partie le modèle de société dans lequel on vit. Personnellement je considère que, dès lors que chacun jouit de l'action de l'Etat (aides sociales, infrastructures publiques ...), tout le monde doit payer des impôts en fonction de ses moyens. Cela signifie donc que les plus modestes comme les plus riches doivent contribuer à l'effort national. Et cela ne sera possible que par une remise à plat globale de toutes les niches fiscales et sociales qui existent aujourd'hui.

 

Au-delà de considérations purement budgétaires, certes légitimes, la question de la fiscalité doit être traitée dans son ensemble. Pour moi l'impôt est un puissant outil qui permet à l'Etat  d'impulser une dynamique. Ce sujet est d'autant plus stratégique qu'il constitue la pierre angulaire de notre fonctionnement collectif.

 

Voila pourquoi il me semble tout à fait pertinent et nécessaire de se pencher sur les différentes propositions des candidats à la présidentielle en matière fiscale. Plus que l'expression d'une pensée politique, je crois qu'elles sont le reflet d'un système de valeurs.

En somme, dis moi quel est ton programme fiscal et je te dirais quelle politique tu mèneras. L'exemple de Nicolas Sarkozy en 2007 en est d'ailleurs une excellente illustration ...

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22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 18:26

Voila maintenant plusieurs jours que le pays retient son souffle suite aux meurtres de Toulouse et Montauban. Le criminel ayant été mis hors d'état de nuire, il me semble donc venu le temps de réfléchir aux évènements de ces derniers jours.

 

Avant toute chose, et même si cela n'est que purement symbolique, je voudrais avoir une pensée pour ces hommes et ces enfants lâchement abattus ainsi que pour leur famille. J'aimerais également avoir un mot pour ces hommes et ces femmes, policiers, membres du Raid ..., qui se sont formidablement mobilisés pour mener à bien leur mission et faire triompher la République face au terrorisme et à l'intégrisme.

Mais après l'émotion, certes légitime et nécessaire, il me semble impératif d'en revenir à la réflexion. Trois éléments au moins me paraissent intéressants dans cette affaire, à savoir les aspects sécuritaire, médiatique et politique.

 

Mais commençons tout d'abord par les questions de sécurité qui ont été soulevées par ces évènements. A priori, et d'un point de vue extérieur, il semblerait que l'enquête et l'opération policière qui s'en est suivie aient été correctement gérées. En effet, un suspect a rapidement été identifié puis mis hors d'état de nuire sans trop de dommages.

 

Pour autant, je crois qu'il existe plusieurs zones d'ombre qui viennent entacher ce succès apparent. En premier lieu, j'ai du mal à comprendre pourquoi cet individu, largement connu des services de police et de renseignement, était toujours en liberté alors même qu'il avait été identifié comme un risque potentiel du fait de ses "états de service". Ensuite, je m'interroge sur la durée même de l'intervention du Raid. Pourquoi avoir tant fait trainer les choses alors que l'individu avait été localisé et était seul dans son appartement ? Je peux comprendre la volonté de parlementer mais à un moment donné il faut savoir passer outre les négociations, surtout lorsque la personne en face n'est pas réceptive et se moque du monde comme cela était le cas, et donner l'assaut afin de ne pas donner trop d'importance à quelqu'un qui ne le mérite pas. Pour rappel, le Raid a attendu plus de 30 heures avant de recevoir l'ordre d'intervenir, et tout cela finalement pour ne pas appréhender le suspect en vie.

 

Si l'on devait malgré tout retenir quelque chose de positif à tout cela est le fait que notre pays bénéficie de forces de sécurité compétentes et efficaces ... dès lors qu'on leur donne les moyens de faire correctement leur travail. Voila pourquoi je crois qu'il est indispensable d'augmenter le budget de la Justice et des forces de l'ordre au sens large (police, renseignement, armée).

 

Continuons ensuite avec l'aspect médiatique de l'affaire. Depuis le début de la semaine, tous les médias nous parlent à longueur de journée de ces incidents. Bien sûr que cela est important mais était-ce vraiment la seule et principale actualité ? D'autres évènements ne méritaient-ils pas une plus grande attention ? Une fois encore les médias se sont concentrés sur un unique filon en l'exploitant au maximum pour vendre leurs papiers ou faire de l'audimat. Mais gageons que d'ici quelques jours une autre information aura pris le relais car on voit bien qu'une actualité chasse l'autre.

 

Terminons enfin avec l'aspect politique. A mon sens celui-ci est triple avec l'interruption de la campagne, les tentatives de récupération et les raccourcis douteux de certains.

Clairement, selon moi, la suspension de la campagne pour quelques jours est une escroquerie sans nom. Et cela est d'autant plus hypocrite qu'en réalité rien n'a été vraiment arrêté puisque l'on n'a jamais autant entendu les "candidats de premier plan".

D'ailleurs, et malgré l'horreur de la chose, il s'agit d'une aubaine pour certains candidats qui n'ont pas hésité à exploiter ce drame. La plupart des "gros candidats", si ce n'est tous, ont en effet surfé sur l'évènement pour se faire mousser. Il en va ainsi de Nicolas Sarkozy qui, remettant ses habits de président, s'est posé en défenseur de la veuve et de l'orphelin. D'autres comme Mélenchon ou Bayrou ont accusé la droite et l'extrême droite de favoriser de tels comportements par les sujets abordés. Outre le fait qu'un tel discours ne tient pas la route, ces deux là auraient mieux fait de se taire et d'attendre les résultats de l'enquête avant de qualifier ces crimes de racistes et antisémites.

 Cela a d'ailleurs fait le jeu du Front National et de Marine Le Pen qui se sont une nouvelle fois posé en victime du système. Enfin cela n'a pas duré très longtemps car les vieux réflexes sont rapidement revenus. En effet, les agissements de Mohamed Merah, musulman qui tue des soldats et des juifs, est une occasion inespérée pour Marine Le Pen. D'ailleurs celle-ci s'est empressée de squatter les plateaux télé afin d'expliquer que la menace islamiste et fondamentaliste plane sur notre pays et qu'il faut absolument prendre les mesures nécessaires contre l'envahisseur.  

 

Loin de moi l'idée de minimiser le problème terroriste ou de mettre de côté la question de l'intégrisme religieux. Il s'agit là d'une menace réelle qu'il faut bien évidemment prendre au sérieux. Pour autant, je crois qu'il faut faire attention à ne pas tout mélanger comme cherche à le faire, à dessein, le Front National en assimilant l'islam à l'islamisme. Certes Mohamed Merah était musulman et a tué au nom de la religion. Mais cela justifie-t-il pour autant de jeter le discrédit sur tous les musulmans ? Cela doit-il nous conduire à considérer tous les musulmans comme des terroristes en puissance ? Je ne le crois pas. Nous devons bien évidemment condamner et lutter contre tous les extrémismes de toute nature (religieuse, politique ...) mais cela ne doit pas aboutir à rejeter une partie de la population en raison d'amalgames douteux.

 

En ces temps de doute et d'effroi c'est ensemble que nous devons avancer pour faire face à l'avenir. Car si nous jouons les uns contre les autres c'est vers le chaos que nous nous dirigeons.

J'appelle donc l'ensemble de nos concitoyens à faire preuve de raison et à ne pas céder, malgré les sollicitations, à leurs plus vils instincts. Ne tombons pas dans la facilité de la division et prouvons au monde entier que les Français sont un peuple qui non aux extrémistes d'où qu'ils viennent, un peuple qui ne courbe pas l'échine face à l'adversité. En somme un peuple fier et uni envers et contre tout.

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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 15:53

Comme beaucoup de nos concitoyens, j'utilise ma voiture pour me rendre sur mon lieu de travail. Cela fait des années que je fais ainsi et je le ferai encore pendant longtemps, en particulier parce que je n'ai pas d'alternative.

On dit de moi que je suis un pollueur, que je suis un fossoyeur de l'environnement. Mais en réalité je suis surtout un honnête homme qui n'a d'autre choix, comme des millions de Français, que de prendre sa voiture pour aller travailler.

 

Mais je suis aussi une victime. Oui vous avez bien entendu. En ma qualité de motard et d'automobiliste, je suis victime de mon véhicule. En effet, il est de plus en plus compliqué pour nous d'évoluer dans cette société qui nous voue aux gémonies.

 

Et je suis d'autant plus bien placé pour en parler que j'habite dans l'agglomération grenobloise. Ainsi, Grenoble est "en pointe" dans ce domaine et fait tout pour chasser la voiture. La dernière nouveauté en date étant la participation à l'expérimentation des ZAPA (Zones d'Actions Prioritaires pour l'Air) qui va conduire à interdire à certaines catégories de véhicules de circuler en ville. Sans compter les fréquents pics de pollution qui impliquent une réduction de vitesse.

 

Mais cela n'est pas tout, bien au contraire, et il faut rajouter encore d'autres problèmes. Je pense notamment aux embouteillages quotidiens qui pourrissent nos journées de bon matin, mais aussi à la flambée du prix de l'essence ou encore à la persécution policière visant à faire du chiffre.

 

Aujourd'hui donc les conditions de vie des automobilistes tendent à se dégrader de jour en jour sans que l'Etat ne cherche à améliorer les choses, prisonnier du lobby écologiste. Alors bien sûr il est possible que des propositions soient prochainement faites, campagne électorale oblige, mais il y a fort à parier que rien ne changera vraiment.

 

A mon sens la question des transports doit être abordée de manière franche et sans préjugés idéologiques. Je crois qu'il s'agit d'un problème fondamental qui a des conséquences fortes sur la vie quotidienne des gens, tant au niveau personnel que professionnel (stress, retard ...).

 

Voila pourquoi il me semble indispensable de prendre les mesures qui s'imposent. Personnellement j'en vois au moins trois qui me semblent prioritaires à brève échéance :

- pour lutter contre les embouteillages chroniques dans certaines zones, il me paraît indispensable de lancer un grand programme de constructions et de rénovation des infrastructures routières. Outre l'incidence sur le sujet des transports, cela aura également des effets sur l'emploi dans le secteur du BTP.

 

- pour agir sur le pouvoir d'achat des ménages lourdement pénaliser par les déplacements incompressibles, l'Etat doit agir sur le prix du carburant en jouant sur le levier de la TIPP.

 

- pour désengorger les routes, une réflexion doit être menée sur les alternatives à la voiture (transports en commun, covoiturage ...).

 

Bien que certains disent le contraire, je crois qu'il est impossible, à l'heure actuelle, de se passer de la voiture tant celle-ci bénéficie d'avantages non négligeables, en particulier par rapport aux transports en commun (souplesse, rapidité ...).

 

A tous les ayatollahs verts et autres biens pensants hypocrites planqués dans les centres-villes qui stigmatisent les automobilistes, je vous invite à vous mettre à la place de toutes ces personnes qui passent des heures et des heures dans leur voiture à cause de votre dogmatisme de bobos des villes.

 

Je le dis haut et fort et le revendique sans scrupules : construisons des routes et emmerdons les écolos.

 

 

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