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22 mars 2014 6 22 /03 /mars /2014 13:54

En ce samedi 22 mars 2014, et malgré une (trop) longue absence, je reprends aujourd'hui le clavier pour faire face à mes responsabilités. J'avais commencé il y plusieurs mois de cela à réfléchir à un projet pour ma ville, Pont de Claix. Je n'ai malheureusement pas pu arriver au bout de cette réflexion et je le regrette.

 

Mais là n'est pas la question. Demain, partout en France, aura lieu le premier tour des élections municipales. Et comme je l'ai fait à plusieurs reprises sur ce blog lors des derniers scrutins, je souhaite vous faire part de mon choix pour ce premier tour.

 

Petite retour en arrière avant toute chose afin de poser le contexte.

Pendant des décennies, Pont de Claix a été une ville communiste. Ce n'est qu'en 2008 que ce bastion est  tombé face à la liste PS conduite par Christophe Ferrari qui est ainsi devenu le nouveau maire de la commune.

En 2014, le maire sortant se présente à nouveau à la tête d'une liste rassemblant PS, EELV, MRC, PRG, des membres de la société civile mais également le groupe communistes et divers gauche qui siégeait alors dans l'opposition lors de ce mandat qui s'achève.

Face à lui, deux listes sont présentes. L'une de droite conduite par Martine Glé (sans étiquette) et l'autre du Front de Gauche menée par Patrick Durand.

 

Comme en 2008, les Pontois ont donc à trancher entre trois listes. Dont deux de gauche qui, d'après ce que l'on peut entendre, se livrent un combat assez dur. On ne peut d'ailleurs que regretter que le niveau de la campagne, à Pont de Claix en particulier mais dans les villes de France en général, ne soit pas à la hauteur des enjeux de ces élections.

Car, rappelons-le si besoin en est, l'objectif de ce scrutin est d'élire une équipe qui dirigera la ville pour les six prochaines années. Cela n'est pas une mince affaire et un tel choix ne peut donc se faire à la légère.

 

Voila pourquoi, de même que je l'avais fait lors de l'élection précédente, j'ai cherché au maximum à me renseigner sur les listes en concurrence : les candidats, les projets ... Et voici mes conclusions :

 

- sortie très tard du bois, la liste de droite est menée par une personne qui m'est inconnue, ce qui je l'accorde n'est pas un argument. Sur sa liste, nous retrouvons un élu sortant issu de la liste de droite en 2008. Niveau communication, celle-ci n'est clairement pas professionnelle et fait même amateur, au sens péjoratif du terme. Je peux certes comprendre que les moyens manquent certaines photos du trombinoscope de la liste pourraient tout à fait faire office de photos de profil facebook ... De même, le premier tract de cette liste s'est révélé être un vulgaire document word imprimé sur une feuille A4 blanche pliée en deux. Heureusement, la profession de foi est d'une meilleure qualité.

S'agissant du programme, celui-ci me semble quelque peu léger avec le duo classique de la droite : fiscalité et sécurité.

 

- la liste du Front de Gauche est menée par un conseiller municipal d'opposition. Ici, l'accent est mis fortement sur le collectif, ce qui n'est pas illogique au vu de l'appartenance politique avec la mise en avant de soutiens connus et reconnus (ancien maire communiste notamment). Mais on peut également penser que cela vise à cacher un déficit d'individualités. Et ce sentiment est justement renforcé lorsque l'on se penche sur la liste : un tiers des candidats ont moins de 30 ans et l'équilibre entre quartiers n'est pas forcément respecté. Sans parler des doutes que j'ai sur la capacité de la tête de liste à porter au mieux les intérêts de la ville dans la future métropole.
Niveau programmatique, on remarque un certain nombre d'aspects liés au renforcement des quartiers (budget par quartier, ouverture d'une salle par quartier ...) que je ne cautionne pas particulièrement et qui ressemble à du clientélisme et de l'opportunisme électoral, sans parler du coût important de ces mesures. On retrouve également des propositions qui relèvent plus de l'incantation que du concret. Au final, j'ai le sentiment que cette liste ne s'adresse pas à la population entière et je regrette qu'un ou deux projets forts ne se dégagent pas de ce programme.

 

- reste alors la liste conduite par le maire sortant, Christophe Ferrari. Cette nouvelle candidature s'inscrit dans la continuité du mandat précédent tant au niveau du projet que de l'équipe. Au niveau de la liste, il est à noter la volonté de rassemblement de la gauche avec la présence du groupe communistes et divers gauche au conseil municipal. En revanche, je suis plus septique sur le transfert d'une élue MRC de Grenoble à Pont de Claix. Par ailleurs, j'apprécie le souhait de renouvellement et de rajeunissement de cette liste ainsi que le travail sur la réprésentativité des différents pôles de la ville.

Concernant le programme, 70 propositions ont été publiées autour de trois axes majeurs. Grand nombre de ces propositions, trop nombreuses à mon sens, visent à poursuivre l'action engagée ces dernières années. Mais ce programme a le mérite de balayer l'ensemble des domaines de la ville et d'être clairement le plus complet tout en comprenant plusieurs projets d'envergure (création de parcs, gare multimodale ...).

 

C'est donc l'ensemble de ces éléments qui ont conditionné mon choix. Et comme en 2008, pour des raisons similaires d'ailleurs, mon bulletin de vote ira pour le même candidat. Comme il y a six ans, mon vote ira pour l'équipe qui me semble la plus sérieuse et compétente, pour le projet qui me semble le plus ambitieux et le plus réaliste. Bref pour les candidats qui me semblent les plus à même de diriger Pont de Claix pour ces prochaines années.

 

Et comme vous l'aurez surement compris, mon choix se portera en 2014 pour la liste "Passionnément pour Pont de Claix" conduite par Christophe Ferrari. Et j'invite tous les Pontois et Pontoises à faire de même pour que la victoire soit acquise, et pourquoi pas dès le premier tour.

 

 

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18 mai 2013 6 18 /05 /mai /2013 17:57

Dans un précédent article consacré à mon projet pour Pont de Claix, je vous parlais de solidarité. Indéniablement, il est nécessaire de faire preuve de respect pour ceux avec qui l'on vit. Mais il n'en reste pas moins qu'il est également impératif de respecter celle sur laquelle on évolue, à savoir notre bonne vieille planète Terre.

 

N'étant pas par nature un fervent écologiste, je reconnais que le thème de l'environnement n'est pas celui que je maîtrise le mieux. De même, j'ai beaucoup de mal avec les "khmers verts" qui veulent imposer leur mode de pensée en faisant la chasse aux automobilistes par exemple. Cela étant, je suis bien conscient que les ressources naturelles ne sont pas inépuisables et qu'il faut donc chercher à préserver notre environnement, à la fois dans notre intérêt mais aussi et surtout dans celui des générations futures.

 

Bien que je considère que l'écologie n'est pas un programme en soi et ne doit d'ailleurs pas en être un, il me semble logique qu'un projet, local ou national, en comporte malgré tout une partie. A plus forte raison que je crois que ce sont aux acteurs publics d'impulser une dynamique en montrant l'exemple. Voila pourquoi mon projet pour Pont de Claix comprend une partie relative aux questions environnementales.

 

Le premier aspect qui m'intéresse particulièrement sur ce sujet concerne l'énergie. A mon sens cette question est fondamentale et revêtira probablement un caractère hautement stratégique  dans les prochaines années, notamment du fait de la pénurie annoncée des énergies fossiles qui risque de poser de graves problèmes en termes de déplacements.

A l'échelle d'une ville, il n'est guère question de développer ou de sortir du nucléaire mais il est clair que la commune peut et doit jouer un rôle. Et en premier lieu il me semble nécessaire d'agir sur les consommations d'énergie en cherchant à faire des économies. Sur l'éclairage, outre le fait évidemment d'éteindre les lumières en sortant d'une pièce, je crois qu'une action doit être menée au niveau de l'éclairage public en généralisant les systèmes de détecteurs de présence, en particulier dans les zones les moins fréquentées. Parallèlement, il est impératif de lutter, quitte à recourir à la coercition, contre le pullulement des enseignes qui restent éclairées la nuit qui entraîne gaspillages et pollution lumineuse pour le voisinage.

Enfin plus largement il faut chercher à limiter les pertes structurelles d'énergie en travaillant notamment sur l'isolation des bâtiments et infrastructures.

 

S'il est relativement aisé et efficace d'agir sur la consommation, il est également envisageable d'œuvrer au niveau de la production en cherchant à développer une relative auto-suffisance. Et pour cela une solution à creuser consiste en l'installation de panneaux solaires sur les toits. Je ne peux d'ailleurs que me satisfaire que l'actuelle majorité ait lancé un tel projet pour la piscine Flotibulle afin de chauffer l'eau des bassins. Je crois néanmoins qu'il faut essayer d'aller plus loin, dans la mesure du possible, en adaptant ce système à l'ensemble des infrastructures publiques. Espérons ainsi que l'expérience menée à Flotibulle soit la première étape d'un déploiement plus important sur la commune.

 

Si les questions environnementales ont des retombées économiques concrètes à plus ou moins long terme (investissements puis normalement économies), celles-ci ne doivent pas se résumer à des considérations purement financières. De fait, l'aspect santé/conditions de vie ne doit clairement pas être laissé de côté. En ce sens, trois actions pourraient être engagées.

Tout d'abord, je crois qu'il faut accroître substantiellement la part de produits bio et locaux dans les repas servis dans nos cantines. Outre l'aspect nutritionnel, cela permettra de soutenir concrètement les agriculteurs de notre région.

Ensuite, afin de contrebalancer une nécessaire urbanisation de la commune, sur laquelle je reviendrai prochainement, il me paraît indispensable de maintenir et augmenter nos espaces verts. En ce sens la réhabilitation du parc Borel doit être un objectif majeur. Il faudra d'ailleurs veiller à la présence de poumons verts lors de la construction de nouveaux bâtiments.

Par ailleurs, je pense que l'aménagement de jardins potagers, comme cela existe le long du canal à hauteur du cimetière, collectifs ou individuels, doit être sérieusement étudiée afin là encore d'améliorer le cadre de vie des habitants.

 

Pour finir, et même si cela dépasse quelque peu les considérations écologiques, je crois qu'il est très important de veiller à ce que la ville soit accueillante. Et pour moi cela passe en particulier par la propreté et la présence d'espaces végétalisés. En partenariat avec les services communaux, il est alors impératif d'œuvrer à la multiplication de massifs de fleurs qui augmentent considérablement le cachet de la ville. Mais plus encore, c'est au respect de l'aspect général de nos rues qu'il faut veiller en sanctionnant les incivilités de la population (déjections canines, détritus, tags …). Car dans la ville, comme en politique d'ailleurs, il faut dire non aux ordures …

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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 19:35

Après l'éducation et la démocratie participative, c'est avec le thème de la solidarité que j'ai décidé de continuer à détailler mon projet pour Pont de Claix.

 

En cette période de crise économique où le pouvoir d'achat recule et le moral des ménages est au plus bas, il existe un risque réel de repli individuel qui conduirait à l'avènement du chacun pour soi. Or, à mon sens, c'est justement dans ce type de situation qu'il convient de se serrer les coudes afin de traverser au mieux cette épreuve.

 

Dans cette optique, un certain nombre d'acteurs ont un rôle à jouer. L'Etat évidemment, les associations également mais aussi les collectivités territoriales et en l'occurrence les communes puisque c'est de cela dont il s'agit aujourd'hui. Clairement les communes, certes avec d'autres, doivent mener une politique de solidarité à destination de leur population.

 

Alors bien sûr la notion de politique de solidarité recouvre tout un tas de réalités parfois très différentes les unes des autres, que ce soit en termes de moyens d'action ou de cibles. Afin d'être le plus efficace possible, je pense qu'il convient d'éviter de (trop) se disperser en se concentrant justement sur les populations qui en ont le plus besoin. Selon moi, les efforts doivent être concentrés sur les personnes âgées, les personnes handicapées et  les jeunes.

 

Commençons tout d'abord par les personnes âgées. Indéniablement la médecine a fait d'importants progrès ces dernières années, nous permettant ainsi de vivre plus longtemps et en meilleure santé. Pour autant, il est un fléau que l'on n'arrive toujours pas à éradiquer : l'isolement de nos anciens. Clairement je crois qu'il s'agit là d'un réel problème qui en induit, directement ou non, d'autres. Et c'est donc cet aspect là de la vieillesse qu'il faut chercher à améliorer. Pour ce faire, une des possibilités qu'il me semble intéressant de développer est le logement intergénérationnel qui consiste à réunir sous un même toit un senior et un jeune (actif ou étudiant). Outre l'aspect lutte contre l'isolement, cela peut s'inscrire également dans des politiques économique et d'urbanisme.

Dans la même idée, je crois qu'il est nécessaire, dans l'intérêt des personnes âgées en particulier, de favoriser au maximum le maintien à domicile tant que cela est possible. Afin de répondre à cet objectif, et outre le portage des repas qu'il faut conforter, il me semble pertinent de réfléchir à la mise en place de logements dédiés et adaptés (médicalisés ou non selon les cas) permettant de retarder l'entrée en maison de retraite qui constitue pour certains le début de la fin.

 

Si les personnes âgées sont confrontées à des problèmes de dépendance, il en est parfois de même, à des degrés et dans des domaines certes différents, pour les personnes handicapées. Pour moi, un des objectifs des communes en termes de solidarité doit être de chercher à limiter cette dépendance, en particulier au niveau de l'accessibilité. Ainsi, il parait impératif de rendre accessible aux personnes à mobilité réduite 100 % des infrastructures publiques afin que chacun puisse bénéficier de l'ensemble des services proposés par la commune. De même, et pour le cas où cela ne serait pas encore mis en place, il faut ouvrir le service de portage de repas aux personnes handicapées. Enfin, l'école constituant une des clés de développement, il faut chercher à faciliter, dans la mesure du possible, l'intégration de ces enfants dans un environnement scolaire classique en l'adaptant si besoin (présence d'auxiliaires de vie …).

 

Bien que je n'aime généralement pas séparer la jeunesse du reste de la population, il faut bien reconnaître que celle-ci rencontre des problèmes qui peuvent lui être propres. Je pense notamment au chômage qui, sans toucher spécifiquement les jeunes, les concerne au premier plan avec des taux largement supérieurs à la moyenne. Un grand nombre de facteurs peuvent expliquer ce phénomène à la fois structurel et conjoncturel mais là n'est pas le sujet. En revanche, il est  deux aspects qui me paraissent essentiels malgré tout.

En premier lieu la question de l'expérience. Qui lors de sa recherche d'emploi ne s'est jamais vu reprocher un manque d'expérience ? Moi le premier d'ailleurs. Si la commune ne peut clairement pas embaucher à tour de bras, elle peut toutefois accueillir en son sein, selon ses besoins évidemment, quelques stagiaires de différents niveaux, de la 3ème au master. De même, le recours au service civique peut être vu comme un partenariat gagnant-gagnant.

Ensuite, un autre point fondamental est le permis de conduire. Si sa détention ne garantit pas un emploi, sa non-possession est très souvent rédhibitoire pour les employeurs, notamment en cas d'horaires décalés ou de la distance au domicile. Or trop souvent l'aspect financier constitue un frein pour les jeunes qui n'ont pas les moyens de s'inscrire dans une auto-école. Voila pourquoi l'opportunité d'un financement partiel de cette inscription par la commune en échange d'un engagement pour la ville doit être étudiée.

 

S'il me semble important de venir en aide aux personnes âgées, aux personnes handicapées et aux jeunes, il est clair que la solidarité de tous doit s'exprimer envers chacun et tout le monde doit pouvoir bénéficier de l'effort collectif en fonction de ses besoins et de ses moyens. Et l'un des possibilités offrant cela, outre le levier fiscal, est le soutien aux associations. Pont de Claix bénéficie aujourd'hui d'un tissu associatif à la fois fort et varié qui constitue l'une des forces de notre ville. Il faut donc veiller à le maintenir tout en cherchant à le développer. Et cela passe évidemment par l'octroi de subventions publiques.

Mais si l'argent est indispensable, il ne s'agit, heureusement, pas du seul appui possible. Étant moi-même président d'une association, je ne connais que trop bien les problèmes auxquels peut être confrontée une telle structure, en particulier au moment de sa création et lors de ses premiers pas.  Si les formalités de création ont grandement été simplifiées, il n'en reste pas moins qu'elles constituent un véritable parcours du combattant pour les non-initiés. Un accompagnement, notamment par des responsables d'associations plus expérimentés, permettrait ainsi d'appréhender plus sereinement ces démarches auprès des divers interlocuteurs (services de la préfecture, banques, assurances …).  Par ailleurs, si la création est une première étape de taille, le plus dur n'est pas forcément passé puisque la gestion au quotidien (conseil d'administration, organisation de manifestations, demandes de subvention …) n'est pas toujours une sinécure. Là encore l'expérience d'autres associations peut se révéler utile. De même qu'un soutien logistique est plus qu'appréciable pour le prêt de matériel (tables, chaises …). En ce sens, la création d'une maison des associations, dans laquelle pourraient tout à fait s'inscrire ces propositions, me parait être une très bonne chose pour la ville et ses associations.

 

Pour finir, il est un point sur lequel je voulais revenir. Il s'agit du système de micro-crédit développé sur la commune. Concrètement cela revient à accorder à une personne un prêt de faible valeur et pour une courte durée (jusqu'à 3 000 € sur 36 mois) afin de mener à bien un projet précis (achat d'une voiture, financement d'une formation …). Développé et démocratisé par Muhammad Yunus, ce système se révèle être un outil puissant qui redonne à l'argent sa fonction de moyen et non de fin. Mieux, il permet de permettre l'accès au crédit à des personnes jusque là laissées de côté par les banques. Bien que celui-ci ne soit pas parfait, je crois que le développement du micro-crédit ouvre, d'une certaine façon, le chemin d'un nouveau modèle de développement et doit donc, à ce titre, être soutenu à la fois au niveau local mais également national.

 

Bref pour conclure, je citerai simplement le slogan de la publicité pour la Macif qui m'apparaît clairement être de circonstance : "la solidarité est une force".

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9 mai 2013 4 09 /05 /mai /2013 09:01

Dans la continuité des articles sur mon projet pour Pont de Claix, voici donc un nouveau thème après l'éducation. Et j'ai choisi aujourd'hui de vous parler de démocratie participative.

 

Comme l'éducation, ce sujet compte beaucoup pour moi d'où sa place dans la série. Indéniablement il existe un fossé entre les citoyens et ses représentants. Fossé qui tend d'ailleurs à se creuser de plus en plus, notamment en raison des affaires qui défraient la chronique (Cahuzac, DSK, Bettencourt …). On voit apparaître alors un sentiment de défiance croissant vis-à-vis de la classe politique.

 

Et la première et principale conséquence de cela est bien évidemment l'augmentation constante de l'abstention lors des élections, hormis la présidentielle et les municipales qui sont relativement épargnées. Cela s'explique en particulier par l'importance donnée à ces scrutins mais également par la proximité, réelle ou ressentie, des élus de ces deux échelons.

 

Cela étant, ce n'est pas parce que les gens votent qu'ils s'intéressent à la chose publique et encore moins à la politique. Combien de personnes mettent un bulletin dans l'urne de manière aléatoire, en se basant sur des critères irrationnels voire déraisonnables ? Beaucoup trop à mon sens. Et je crois donc que c'est justement aux élus et autres acteurs publics de prendre ce problème à bras le corps afin de chercher à en inverser la tendance.

 

Et quoi de mieux pour réintéresser les citoyens à la vie publique que de les impliquer dans celle-ci ? Voila pourquoi il me semble nécessaire que ce projet comporte une partie relative à la participation citoyenne. Alors bien sûr on peut entendre bien des choses par "démocratie participative". A mon sens, cela ne doit pas consister à faire faire le travail du politique par la population (élaboration du projet, construction du budget …).

 

Concrètement de quoi s'agit-il ? Indéniablement les habitants sont au cœur de la ville et contribuent à son développement. En conséquence, il est clair que ceux-ci ont une bonne connaissance des problématiques locales. Et c'est donc sur cette connaissance qu'il faut s'appuyer par le biais de contacts directs et réguliers afin de faire remonter les problèmes et attentes aux élus. En ce sens, les visites de quartier et les réunions avec les habitants doivent être maintenues et développées. Car c'est généralement à l'occasion de ce type d'évènements, qui permettent un dialogue sans intermédiaire, que ressortent les informations les plus constructives.

 

Si ce pas en direction de la population est nécessaire voire indispensable, il apparait toutefois que cela ne touche pas l'ensemble des habitants, en particulier ceux qui ne fréquentent pas ce genre de réunions. Voila pourquoi, à l'heure du tout numérique, je crois qu'il est impératif de développer une web TV permettant la diffusion de ces évènements. Dans un premier temps, il s'agira de filmer les débats du conseil municipal et des commissions afin de permettre un accès en différé. Puis, par la suite, il pourrait être intéressant d'étendre cela à l'intégralité des réunions et débats publics. Enfin, en fonction des possibilités techniques, de la pertinence, de la demande mais également des coûts, il faudra envisager une diffusion en direct.

L'objectif est clairement de toucher, par ce nouveau média, une population qui ne s'intéresse  pas a priori à la vie de la commune, et en particulier les jeunes.

 

Puisqu'il est question de jeunes, force est de constater que leur intérêt pour la politique est, pour la plupart d'entre eux, assez limité, pour ne pas dire inexistant. Toujours dans cette optique de réappropriation de la chose publique, il me semble donc intéressant de réfléchir à la mise en place d'un conseil municipal des jeunes comme cela existe ailleurs. Celui-ci, composé de collégiens volontaires et élus, permettrait ainsi d'avoir un regard neuf sur la ville tout en développant l'esprit citoyen de ces conseillers municipaux en herbe.

 

Pour finir, j'évoquerai simplement un point qui me paraît fondamental lorsqu'il est question de démocratie participative. Je pense bien évidemment à la consultation directe de la population. Tous les six ans, les citoyens votent pour élire leurs conseillers municipaux sur la base d'un programme normalement connu de tous. Toutefois chacun sait que beaucoup d'élus prennent des libertés plus ou moins grandes avec celui-ci. Et cela peut se révéler très problématique lorsqu'il s'agit de mettre en œuvre une mesure d'ampleur qui n'était pas prévue. De même, la victoire aux élections ne signifie pas forcément l'adhésion de tous les électeurs à l'ensemble des propositions du candidat.

En conséquence, je crois que le recours au référendum local doit être sérieusement envisagé lorsqu'il s'agit de trancher des décisions structurantes et/ou qui engagent la commune sur le long terme (questions d'urbanisme, délégation à l'intercommunalité …). Il ne s'agit évidemment pas de solliciter la population sur tous les sujets mais bien de consulter les habitants sur les questions les plus stratégiques.

 

Si la démocratie participative peut être utilisée pour détourner l'attention, je crois au contraire que celle-ci constitue un enjeu de taille pour la politique locale dans la mesure où elle vise à impliquer davantage les citoyens dans la vie de leur commune. Si la gestion d'une ville ne doit pas se faire du haut d'une tour d'ivoire, il ne s'agit pas non plus de discuter toutes les décisions et les élus doivent conserver leurs prérogatives.

A mon sens la démocratie participative doit donc être un outil d'échange entre élus et citoyens visant à défendre au mieux l'intérêt général dans le respect des intérêts particuliers.

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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 18:10

 

 

Comme je l'ai récemment annoncé, je mène actuellement une réflexion autour de ma ville afin d'aboutir à l'élaboration d'un projet pour Pont de Claix. Ayant décidé de structurer mes idées en thèmes, il me fallait donc en choisir un pour commencer la série.

Et mon choix c'est naturellement porté sur l'éducation qui est un sujet qui me tient particulièrement à cœur. Et ce sujet est d'autant plus important qu'il concerne nos enfants et leur avenir. Aussi, il me semble indispensable que l'éducation soit au cœur du projet de ville.

 

L'éducation est à la fois un sujet vaste et complexe qu'il est clairement impossible d'appréhender dans sa totalité au niveau communal. En revanche, il apparaît que des actions sont bien évidemment réalisables à cet échelon. A mon sens, il est nécessaire d'agir à trois niveaux : la petite enfance, l'école et le collège.

 

Commençons tout d'abord par la petite enfance. Indéniablement la vie en collectivité est un facteur de développement non négligeable pour les enfants. Voila pourquoi il me semble indispensable de chercher à promouvoir la socialisation de l'enfant dès son plus jeune âge en permettant leur accueil en maternelle dès trois ans.

Par ailleurs, des actions doivent être menées en amont même de la maternelle, au niveau des modes de garde des tout-petits. Notre pays dispose d'un fort taux de natalité qui est une clairement chance. De même, nous avons un taux important de femmes conciliant vie professionnelle et vie personnelle. Cela est notamment possible grâce à la qualité de nos structures de garde des jeunes enfants. Afin de conserver voire d'accroître ces spécificités, il faut œuvrer au développement de ces structures. Pour cela, il faut agir sur les crèches en créant de nouvelles places mais également sur le nombre d'assistantes maternelles en aidant par exemple au financement de la formation.

 

Continuons maintenant avec l'école primaire. Ecole primaire qui est actuellement au cœur des débats avec la réforme des rythmes scolaires. Indéniablement cette réforme aura un impact fort sur les communes en termes d'organisation et de finances. Cela étant, le nouveau temps périscolaire ne doit pas se limiter à une simple garderie. Je crois au contraire que celui-ci doit réellement être mis à profit dans l'intérêt même des enfants. Ainsi, je pense qu'il est préférable pour tous, enfants comme parents, que la journée "officielle" d'école continue à se terminer systématiquement à 16h30. Le temps ainsi dégagé pouvant être consacré à de l'aide aux devoirs ou du soutien scolaire, voire plus ponctuellement à des activités culturelles ou sportives.

En parallèle de ce "chantier obligatoire", d'autres mesures peuvent être envisagées afin d'améliorer les conditions de travail. La question des effectifs est ainsi clairement posée à ce stade. Chacun peut constater que le nombre d'élèves par classe tend à augmenter alors même que le niveau diminue dans le même temps. Nier le lien entre ces deux constats serait incompréhensible, voila pourquoi il faut cherche à limiter les effectifs à une vingtaine d'élèves par classe, en particulier dans les plus petites classes où se joue une grande partie de leur future scolarité avec l'apprentissage de la lecture, de l'écriture et du calcul.

 

Voyons ensuite la question du collège. Une des spécificités de Pont de Claix héritée du passé est la présence de deux collèges sur le territoire communal. Malheureusement, et en particulier du fait d'une stagnation de la population, cette spécificité est sérieusement remise en cause. Si certains arguments peuvent être entendus, je crois malgré tout que la disparition d'un des deux établissements serait une erreur qui coûterait cher à terme, notamment dans une perspective de future croissance démographique. Cela conduirait ainsi à une augmentation des effectifs et à une dégradation des conditions de travail pour les élèves et les enseignants pour des raisons purement comptables. En conséquence, il me semble indispensable de mener des concertations avec les acteurs en présence avant de prendre toute décision. Mais je crois que c'est à l'équipe municipale de mener le combat pour conserver ses deux établissements.

 

Terminons enfin par un sujet plus transverse. Aujourd'hui le niveau général des élèves est clairement en baisse. De même, les inégalités de niveau entre enfants se creusent davantage, renforcées en cela par le recours massif de certaines familles qui le peuvent à des cours privés. Pont de Claix n'échappe évidemment pas à ce phénomène et connaît ainsi un grand nombre d'élèves avec d'importantes difficultés, et ce dès le plus jeune âge.

Venir à bout de toutes ces difficultés serait certes illusoire mais se résigner face à l'ampleur de la tâche n'est pas pour autant une option envisageable. Chacun à son niveau doit donc œuvrer dans la lutte contre l'échec scolaire et la commune a aussi son rôle à jouer. Cela passe notamment par la généralisation d'une offre de soutien scolaire gratuite pour les élèves de la ville qui en auraient besoin. L'objectif étant évidemment de permettre un plus large accès au savoir sans considération de revenus, bref de démocratiser et de rendre plus accessible la connaissance. On ne peut clairement pas se satisfaire d'avoir une école à deux vitesses qui fiat le jeu de sociétés privées. Voila pourquoi je crois que c'est aux institutions publiques d'agir afin de sortir de logiques purement financières.

 

Afin de donner la possibilité à tous nos enfants d'acquérir les savoirs indispensables pour leur avenir dans les meilleures conditions possibles, il me semble donc nécessaire de :

            - développer nos structures d'accueil de petite enfance par la création de places en crèches et la formation de nouvelles assistantes maternelles

            - adapter la réforme des rythmes scolaires pour proposer de vraies activités au services des enfants

            - limiter le nombre d'élèves par classe en maternelle et primaire

            - se mobiliser pour le maintien de deux collèges sur la commune

            - lutter contre l'échec scolaire en offrant gratuitement des heures de soutien scolaire

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22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 18:50

 

 

Comme je l'expliquais dans un précédent article, c'est avec un œil différent que je (re)découvre la politique locale et plus particulièrement au niveau municipal. Dans une optique de réelle compréhension, j'ai décidé de m'intéresser encore davantage à la vie de ma commune. Ainsi, et dans la mesure du possible, j'essaie d'assister à la plupart des réunions publiques, et notamment celles relatives à l'élaboration du PLU (Plan Local d'Urbanisme) qui constitue un enjeu de taille pour la ville et ses habitants.

 

C'est d'ailleurs cette concertation autour du PLU ainsi que les récents projets de l'actuelle majorité qui m'ont poussé à aller plus loin dans ma réflexion. Ayant toujours habité à Pont de Claix, j'ai pu constater, certes de loin, les différentes évolutions de la ville.

Mais ce n'est qu'en 2008, à l'occasion des précédentes élections municipales, que j'ai vraiment pris conscience de l'importance des décisions municipales. S'agissant de mon premier vote, ce qui revêtait une grande importance pour moi, je me devais de faire le "bon choix", ou tout du moins le meilleur possible. Voila pourquoi j'ai assisté aux réunions publiques organisées par les listes en compétition, cela afin de m'éclairer dans ma décision et de me forger ma propre opinion.

 

A l'époque j'avais donc à trancher entre les trois listes qui se présentaient. Plus qu'à l'étiquette (communiste, socialiste, droite), c'est davantage au programme que je me suis intéressé. Si j'avais à me décider entre trois projets, il apparaît que je ne m'étais jamais interrogé sur ce que je voulais pour la ville, sur ce que j'attendais de la future majorité. Et cette question ne m'a jamais vraiment retraversé l'esprit avant cette histoire de PLU. Depuis, ma pensée sur le sujet se construit et se structure peu à peu.

 

Bien que cette réflexion ne s'inscrive pas complètement dans le thème de ce blog, j'ai néanmoins décidé de la partager ici. Par ailleurs, et les prochaines élections municipales approchant à grand pas, c'est sous la forme d'une sorte de programme structuré en grands thèmes que je publierai l'état de mon cheminement idéologique.

Ces écrits constitueront une base de travail qui sera bien évidemment susceptible d'évoluer et d'être enrichie, notamment par le biais du débat. De même, il s'agit là d'un projet global, d'une direction à emprunter et non forcément d'une liste exhaustive de mesures formelles.

 

Je vous donne donc rendez-vous très vite pour le premier article d'une série consacrée à ce projet.

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