Mes réactions à l'actualité nationale, internationale et aux événements politiques, économiques ou sociaux.
La ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, a demandé que «des poursuites pénales soient engagées» après la diffusion d'une photographie montrant un homme s'essuyant le postérieur avec le drapeau français, a annoncé mercredi le porte-parole de la Chancellerie. Cette décision a été prise après réception d'un courrier du député et président UMP du conseil général des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, sensibilisant Alliot-Marie à cette affaire et lui demandant d'envisager des poursuites. La photographie visée faisait partie des «coups de cœur» du jury d'un concours photographique organisé par la FNAC de Nice le 6 mars, et a été publiée en tant que telle dans un journal gratuit le 19 mars. Elle avait été sélectionnée dans la catégorie «politiquement incorrect».
Source : 20minutes.fr
D'ordinaire, je suis le premier à défendre le politiquement incorrect et à pourfendre la pensée unique. Néanmoins, je crois que dans cette affaire les limites de l'acceptable et de la décence ont été largement dépassées. Alors bien sûr, personne ne sait vraiment où commence l'excès mais cela est un autre sujet qui est actuellement au coeur du débat, en raison notamment des chroniques de Stéphane Guillon.
Dans le cas qui nous intéresse, il ne s'agit pas d'une mise en cause d'un individu en particulier mais d'un affront au drapeau national. Certains diront qu'il ne s'agit que d'un bout de tissu. Je ne le pense pas. Certes le drapeau est une étoffe mais au delà il est un symbole pour toute une nation. Notre drapeau fait partie intégrante de notre histoire et de notre patrimoine. Des millions d'hommes et de femmes se sont battus pour le défendre, le payant même parfois de leur vie. Chacun d'entre nous doit donc faire preuve de respect envers le drapeau tricolore.
Malheureusement, ce n'est pas la première fois que les symboles de notre pays sont rabaissés ou dénigrés. Je pense notamment à la Marseillaise qui a été sifflée plus d'une fois dans les stades de football ou encore de ce même drapeau qui fut piétiné et brulé à l'occasion de la qualification de l'équipe nationale d'Algérie pour la coupe du monde de football 2010. Deux évènements qui ont été médiatisés mais on peut penser que de tels affronts sont légions loin des caméras de télévision.
En apprenant l'existence de cette photo, j'ai tout de suite souhaité la création d'une loi réprimant ces actions. Or il s'avère qu'il existe déjà un arsenal juridique dédié à cet effet. Il s'agit de l'article 433-5-1 du code pénal créé par la loi n°2003-239 du 18 mars 2003 qui stipule : "Le fait, au cours d'une manifestation organisée ou réglementée par les autorités publiques, d'outrager publiquement l'hymne national ou le drapeau tricolore est puni de 7 500 euros d'amende. Lorsqu'il est commis en réunion, cet outrage est puni de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende."
Puisqu'une loi existe, il suffit simplement de l'appliquer. Malheureusement, bien que notre législation soit riche, celle-ci est peu mise en oeuvre et nos politiques préfèrent créer de nouveaux textes. Cette affaire en est un bon exemple mais cela est également le cas en ce qui concerne le port de la burqa.