Mes réactions à l'actualité nationale, internationale et aux événements politiques, économiques ou sociaux.
C'est en juillet 1881, le 29, qu'est votée une des premières lois relatives à la liberté de la presse.
En France, l'expression est un droit et une liberté dont chacun peut disposer. Même si certaines restrictions existent (propos racistes ...), la parole est normalement libre, notamment en comparaison avec d'autres pays (Chine, Cuba, Corée du Nord ...).
En revanche, les médias français, et en particulier la presse écrite, sont plutôt respectueux et tendres, voire frileux. Cela contraste grandement avec les tabloïds anglais et américains qui ont mis en exergue de nombreux scandales (politico-financiers, économiques ...), qui ont parfois conduit à des démissions de responsables et dirigeants en tout genre.
Mais revenons sur le territoire national. En ce moment, l'affaire Woerth-Bettencourt est au coeur du débat, avec l'apparition de nouvelles informations chaque jour. Bien que la presse traditionnelle reste peu vindicative, le net, avec par exemple le site Mediapart ou les articles de très nombreux blogueurs, est à l'origine de la plupart des attaques visant l'actuel ministre du travail mais aussi le président de la République.
En réaction, la garde sarkozyste s'est attaquée à la presse. Xavier Bertrand, secrétaire général de l'UMP, a critiqué des "méthodes fascistes". Nadine Morano, secrétaire d'État chargée de la Famille et de la Solidarité, a dénoncé les "fascisto-trotskistes" de la presse. Enfin, Christian Estrosi, ministre chargé de l'industrie, a comparé la presse française à une "certaine presse des années 30".
Que de jolis mots et de belles formules donc afin d'assimiler les journalistes à des extrémistes dont le seul but est de répandre la rumeur.
Après s'en être allégrement servi, entre autres durant la campagne présidentielle, Sarkozy et sa clique cherchent maintenant à museler la presse. Néanmoins, si les critiques des journalistes étaient adressées à l'opposition, il ne fait nul doute que le pouvoir en place n'aurait pipé mot. En somme, c'est : soutiens-moi ou tais-toi.
De telles attaques sont évidemment inacceptables tant elles s'opposent aux valeurs de notre pays. Comment peut-on reprocher aux journalistes de faire leur travail ? Je crois, au contraire, qu'il faut se féliciter de cela.
Aujourd'hui, la presse connaît des difficultés en lien notamment avec leur modèle économique. Pour autant, l'aspect financier ne doit pas interférer dans la ligne éditoriale.
Je crois qu'une réforme de la presse doit intervenir afin de garantir sa pérennité et son indépendance. Il me semble particulièrement nécessaire de limiter les connivences entre les médias et le pouvoir politique. De même, il n'est pas forcément sain que des entreprises industrielles ou commerciales contrôlent, même de manière indirecte, un journal comme c'est le cas pour le Figaro avec le groupe Dassault.
Espérons donc que la presse française continuera son travail d'enquête et d'investigation. C'est en révélant au grand jour les travers du pouvoir qu'une société en ressort grandie. Bien que les médias traditionnels gardent une certaine prudence vis-à-vis des puissants, on peut que se réjouir qu'internet symbolise encore le caillou dans la chaussure. Internet est, pour le moment, un vaste lieu d'expression où chacun peut donner son avis. Cela est encore d'actualité, mais jusqu'à quand ?