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25 juillet 2008 5 25 /07 /juillet /2008 18:04
Français Fillon annoncé, jeudi matin, la nouvelle carte militaire dans le cadre de la modernisation des armées. Finalement, 83 unités seront supprimées à partir de 2009 et à terme, 54 000 postes seront supprimés dans l'armée.
Le premier ministre a également assuré que 320 millions d'euros seraient consacrés aux territoires les plus touchés.

Deux mots me viennent à l'esprit en pensant à cette réforme : nécessaire et catastrophique.
Nécessaire, tout d'abord, car il est vrai que l'armée se doit d'évoluer avec son temps et de s'adapter aux nouvelles menaces. De plus, il me semble utile de regrouper certaines unités afin de mutualiser les moyens et les efforts pour redoubler d'efficacité.
Catastrophique, ensuite, car il est évident que la suppression de ces régiments handicapera fortement pour les communes les accueillant puisque cela sera très dommageable pour leur économie locale. En outre, fermer ces bases militaires, en place depuis des années, revient, en quelque sorte, à amputer les municipalités d'une part de leur histoire.

Alors certes le gouvernement a promis des aides mais comment compenser la perte démographique pour les agglomérations, la perte d'un foyer pour les militaires et leur famille ou encore la perte d'un emploi pour toutes les personnes gravitant autour de ces casernes ?

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21 juillet 2008 1 21 /07 /juillet /2008 19:28

Les 906 sénateurs et députés, réunis aujourd'hui en congrès, ont adopté, par 539 voix pour, 357 voix contre et 9 abstentions, le projet de loi de modernisation des institutions. La réforme a donc été votée à 1 voix près.

Personnellement, je trouve que cette réforme permet de réelles avancées mais il me semble que certaines dispositions sont superflues. En outre, je regrette que certaines mesures n'aient pas été incluses dans ce projet de loi. Je pense notamment au non-cumul des mandats, à la réforme du sénat ou encore à un dispositif sanctionnant l'absentéisme  au  Parlement.
Il apparaît également que cette réforme (la 24ème depuis 1958) n'est pas forcément indispensable, comparativement à tous les chantiers, autrement plus important, devant être entrepris.

Voici les principales mesures que les parlementaires ont approuvées ainsi qu'un bref commentaire sur chacune d'elles.

- Limitation du nombre de mandats présidentiels à deux consécutifs

Cette disposition est, selon moi, complètement inutile car il est dommage de se passer des services d’une personne compétente seulement car elle a déjà gouverné dix ans. En outre, on s’aperçoit que depuis le début de la Vème  République, aucun président n’a effectué plus de deux mandats, soit par choix personnel (Jacques Chirac), soit par revers électoral (Valéry Giscard d’Estaing après son premier mandat).

- Possibilité pour le Président de s’exprimer devant le parlement réuni en Congrès

Cette mesure est l’une de celles qui est la plus aberrante dans cette loi car elle va à l’encontre de la séparation des pouvoirs. De plus, elle rend caduque la fonction du Premier ministre en permettant au Président de réaliser son travail.


- Suppression du droit de grâce collective

Ce dispositif me paraît assez juste car elle maintient la grâce à titre individuel tout en empêchant des grâces massives, telles que celles du 14 juillet, qui ne sont pas forcément raisonnables.

 

- Encadrement des pouvoirs exceptionnels du président

Cela ne me semble pas très utile car les pleins pouvoirs ne sont, de nos jours, guère plus utilisés et ne le seront qu’en cas de conflit mondial, ce qui espérons n’arrivera pas d’ici peu.

 - Droit de veto du parlement (majorité des 3/5) pour les nominations les plus importantes

Même si le seuil de parlementaires sera difficile à atteindre, cette résolution me dérange car elle peut faire beaucoup de dégâts. En effet, même si cet encadrement peut, dans une certaine mesure, limiter les abus et la collusion, on risque d’assister à des tractations et des débauchages de parlementaires afin qu’ils approuvent les nominations.


 - Limitation du nombre de membres du Gouvernement

Je pense sincèrement que ce point est très important et aurait dû être mis en place bien avant. Pourtant, il faudrait  également plafonner le nombre de collaborateurs ministériels afin d’éviter de creuser encore plus le déficit public.

 

 - Reprise du mandat de parlementaire pour les membres du gouvernement cessant leurs activités ministérielles

Ce dispositif me semble complètement  insensé car elle revient à redonner un poste à une personne qui l’a précédemment quitté sans nouvelle élection. En outre, il apparaît que la personne ayant pris l’intérim sera tout bonnement remercié et destitué de ses fonctions.

 - Obligation d’informer, dans les trois jours, le Parlement de l’envoi de troupes à l’étranger et d’obtenir son approbation au-delà de quatre mois d’intervention

Je ne crois pas que cet article va fondamentalement bouleverser les choses mais cela va permettre d’impliquer les parlementaires dans un domaine réservé auparavant au Président.

 - Examen des textes issus des commissions et non ceux du gouvernement, à l’exception du budget

Cette mesure me semble logique et pleine de bon sens car elle reconnaît le travail des commissions et leurs amendements.

 - Maitrise de la moitié de l’ordre du jour par les assemblées

Cela est une bonne disposition qui permet aux assemblées de mettre en avant leurs propositions de lois. Il faudra toutefois faire attention à ce que l’opposition soit impliquée dans la fixation de l’ordre du jour.

 - Limitation du recours de l’article 49-3 (permet de faire adopter une loi sans vote en mettant en jeu la responsabilité du gouvernement) aux seules lois de finances, de sécurité sociale et à un autre texte par session

L’article 49-3 étant assez peu utilisé, sa limitation est plus symbolique qu’autre chose.

 

- Augmentation du nombre de commissions permanentes de six à huit

Cette résolution est utile si ces nouvelles commissions sont réellement nécessaires.

 

- Création d’un référendum d’initiative populaire initié par 1/5 des parlementaires et soutenus par 1/10 des électeurs

La création de ce référendum est, à mon avis, le point central de ce projet de loi. L’idée est formidable mais il faut veiller à ce que sa mise en pratique ne soit pas trop compliquée. En outre, il faut également faire attention à ce que ce référendum soit utilisé à bon escient et non pour des sujets futiles.

 

- Maintien du référendum pour toute nouvelle adhésion à l’Union Européenne sauf si la majorité des 3/5 des parlementaires ne saisisse le président

Cet article a finalement peu d’incidence sur le cours des choses mais il a le mérite de calmer les contestations relatives à l’entrée de la Turquie dans l’UE.

 

- Augmentation du nombre de sénateurs (de 331 à 348)

Ce dispositif semble assez malvenu quand on voit le déficit du pays. Aussi, une hausse du nombre de sénateurs va immanquablement creuser ce déficit.

 

- Représentation des Français de l’étranger au Sénat et à l’assemblée Nationale

Cette mesure ne me semble pas forcément justifiée car même si le Parlement doit représenter tous les Français, je crois que les Français vivant loin du territoire national (les DOM-TOM font parti de ce territoire) n’ont pas à interférer dans les lois du pays car ils ne seront pas concernés par celles-ci.

 

- Possibilité pour tout citoyen de saisir le Conseil Constitutionnel à travers le filtre du Conseil d’Etat et de la Cour de Cassation

C’est une bonne chose que la Cour de Cassation et le Conseil d’Etat filtrent les demandes mais il ne faut pas que cela complique et allonge trop la procédure.

 

- Création d’un défenseur des droits des citoyens qui recueillera les réclamations des personnes s’estimant lésées par un service public

Il faudra voir en pratique si cela est plus avantageux de recourir à ce défenseur que de s’adresser au tribunal administratif.

 

 

 

 

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17 juillet 2008 4 17 /07 /juillet /2008 20:07
On a appris lundi le meurtre d'un homme lourdement handicapé à Claix (Isère, à quelques kms de chez moi). Celui-ci a été tué par sa mère car elle ne voulait pas que son fils devienne un poids pour sa fille. Il s'agit donc d'un geste de désespoir, ce que les magistrats ont bien compris.

Cet acte a permis d'ouvrir le débat sur l'accueil des handicapés et le soutien apporté aux familles. On ne peut cependant que regretter le manque d'organismes visant à soulager l'entourage des infirmes. Il faudrait multiplier le nombre d'instituts, gérés au niveau départemental, pouvant accueillir les personnes invalides et leurs proches en cas de coup dur  ou tout simplement pour discuter.
On peut également constater que l'intégration des handicapés dans le monde du travail est très (trop) faible alors que ceux-ci sont souvent demandeurs puisqu'une indépendance financière est le premier pas vers l'autonomie. Il conviendrait alors d'inciter les entreprises à recourir à cette main d'oeuvre, en commençant tout d'abord par la fonction publique.
Il ne faut toutefois pas oublier tous ceux qui ne peuvent travailler du fait d'un lourd handicap. Aussi, les aides leur étant accordées devraient être, selon moi, proportionnelles au taux d'invalidité et avoir un seuil minimal afin qu'ils puissent vivre décemment.
Enfin, afin de faciliter leur quotidien, il faut engager une série de chantiers pour aménager les accès aux bâtiments privés mais surtout publics. De plus, toutes les nouvelles constructions devraient être conçues pour être accessible à tous car il paraît aberrant que, de nos jours, des personnes en fauteuil roulant ne puissent profiter de services faute d'ascenseurs ou de plan incliné.

La cause du handicap est de plus en plus prise en compte par nos dirigeants mais les actions concrètes et les projets suivis d'actes réels sont encore trop modestes.


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13 juillet 2008 7 13 /07 /juillet /2008 15:33

En début de semaine dernière, sur le site du Tricastin à Bollène (Vaucluse), a eu lieu une fuite d’uranium. Cet accident, heureusement sans gravité, a bien évidemment relancé le débat autour de l’utilisation de l’énergie nucléaire et de nombreuses manifestations ont eu lieu, principalement, dans la capitale.

Il apparaît cependant que sortir du nucléaire n’est pas envisageable dans l’immédiat. En effet, notre électricité est principalement créée grâce aux centrales nucléaires et y renoncer reviendrait à sacrifier notre indépendance énergétique. De plus, les énergies alternatives (hydrogène, solaire, éolien …) ne sont pas assez développées et le pétrole est trop cher pour compenser les pertes occasionnées.

Ainsi, une sortie du nucléaire est impensable mais il est vrai que la production d’énergie à partir de la fission nucléaire (éclatement de gros noyaux par un électron), comme cela se fait actuellement, n’est pas idéale dans la mesure où elle engendre des déchets radioactifs et est relativement dangereuse. Aussi, il conviendrait d’investir massivement dans la recherche sur la fusion nucléaire (regroupement de deux petits noyaux)  qui est plus propre et qui sera l’énergie du futur. Finalement, cela permettrait de réduire considérablement le problème de traitement des déchets tout en permettant de conserver nos ressources électriques.

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10 juillet 2008 4 10 /07 /juillet /2008 20:09
Décidément, plus on avance dans le temps, plus je suis dépité par le montant des dépenses du gouvernement.
Alors que Nicolas Sarkozy annonçait, il y a quelques mois, que les caisses étaient vides, on ne peut que constater que  cela n'est pas entièrement vrai. En effet, on a appris récemment que le budget communication du gouvernement va augmenter de 292 % passant de 5,7 millions en 2008 à 22,4 millions en 2009. De plus, on peut remarquer  que les voyages du président à l'étranger ont un coût démesuré, coût alourdi par l'invitation de personnalités françaises (Régine, Arthur et Enrico Macias par exemple pour le dernier déplacement en Israël).

Il apparaît donc que le train de vie de l'Elysée, et plus largement du gouvernement, est disproportionné comparativement à celui des citoyens. Il conviendrait donc de réduire considérablement ces dépenses, qui ne sont pas forcément utiles, afin de consacrer cet argent à des causes plus importantes (investissement, recherche ...). En ces périodes où l'on demande au peuple de se serrer la ceinture, il est inacceptable que nos dirigeants, qui sont les représentants du peuple, dilapident les deniers publics.
Les comptes et l'organisation du gouvernement devraient être audités, analyser par des experts afin de mettre en évidence les dysfonctionnements et gaspillages éventuels.
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3 juillet 2008 4 03 /07 /juillet /2008 20:34
Et oui, c'est officiel depuis ce matin. Ingrid Betancourt a été libérée en compagnie de 14 autres otages par l'armée colombienne après plus de 6ans de captivité.
Cette évacuation a pu réussir grâce a une longue et méticuleuse mission d'infiltration de la part des services spéciaux colombiens. Finalement, on se rend bien compte que c'est par une opération militaire soutenue depuis toujours par Alvaro Uribe, le président colombien, que la libération des otages a pu se faire. Ainsi, Uribe est aujourd'hui félicité alors qu'il était, hier, encore décrié par tous ceux qui doutaient de ses capacités à résoudre le problème des FARC et qui souhaitaient négocier avec les terroristes.


Il est, bien entendu, légitime de se réjouir pour Ingrid Betancourt mais il ne faut toutefois pas oublier que de nombreux autres otages restent captifs et que nombre de rebelles continuent à sévir en Colombie. Il faut donc que le gouvernement colombien mais également toute la communauté internationale poursuivent leur combat contre les FARC afin d'obtenir la liberté pour tous ceux qui demeurent encore prisonniers.

Je souhaite cependant exprimer deux critiques.
La première s'adresse à toutes les personnes qui voulaient négocier avec les FARC car j'estime que l'on ne doit pas parlementer avec des individus qui tuent et enlèvent puisqu'en leur accordant des faveurs, on les encourage à réitérer leurs méfaits afin d'en obtenir toujours plus. Aussi, une action militaire, quand elle est possible, est préférable.
La seconde vise notre président de la République, ses ministres et d'autres politiques français qui osent s'approprier, même partiellement, le succès de la libération des otages. Effectivement, il paraît aberrant que des personnes, qui n'ont eu que peu de réelle influence dans cette affaire, récupèrent à leur profit cette intervention afin de se faire mousser aux yeux du public.

La libération d'Ingrid Betancourt et de ses compagnons est donc une merveilleuse nouvelle mais cela ne doit pas dépasser le cadre de cette affaire et déteindre sur d'autres sujets.


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24 juin 2008 2 24 /06 /juin /2008 19:41
Hier, en regardant la télévision, je suis tombé sur une publicité qui vantait les mesures prises en faveur du pouvoir d'achat. J'ai tout d'abord été interloqué par la mise en place d'une telle campagne et j'ai donc décidé de me renseigner un peu sur cette stratégie. Ainsi, cette campagne, placée sous la conduite du Service d'Information du Gouvernement (SIG), avec un budget de 4,33 millions d'euros, et qui durera du 23 juin au 11 juillet, sera diffusée à la télévision, dans la presse quotidienne et sur le web.

Ce procédé est, selon moi, digne de Goebbels (ministre du Reich à l'éducation du peuple et à la propagande sous le régime nazi entre 1933 et 1945). On croirait être revenu au temps de Staline ou d'Hitler, à l'époque où les dirigeants en place utilisaient les médias pour diffuser leur propagande. Notre gouvernement adopte aujourd'hui les mêmes méthodes et cela est inacceptable. Certains justifient cette campagne nationale d'information en prétextant que cela permet d'expliquer au plus grand nombre les réformes entamées mais en réalité cela traduit une médiatisation à outrance de la politique et un défaut de communication du gouvernement par les voies traditionnelles. En outre, il me semble que ces 4 millions d'euros auraient pu être utilisés à meilleur escient en étant investis ou redistribués par exemple. De plus, l'état, en diffusant de la publicité, peut être assimilé à une entreprise privée qui essaie de nous vendre ces produits et, en l'occurrence ici, des réformes.

Pour moi, cette opération de communication est un aveu d'impuissance dans la mesure où nos dirigeants par l'intermédiaire notamment de Thierry Saussez (délégué interministériel à la communication et directeur du service d'information du gouvernement) tentent, par tous les moyens, de promouvoir leur action.
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23 juin 2008 1 23 /06 /juin /2008 19:39

Les épreuves du baccalauréat ayant eu lieu la semaine dernière et 2008 étant l’année du bicentenaire de ce diplôme, j’ai donc souhaité lui consacrer quelques lignes.
Depuis quelques temps, et encore actuellement, certains parlent de supprimer ce fameux bac. J’y suis pourtant farouchement opposé et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, le bac est le premier réel examen et diplôme (hormis le brevet des collèges). Ensuite, ces épreuves, étalées sur une semaine, permettent de tester la capacité des étudiants à faire face au stress et à une grosse dose de travail. De plus, ce diplôme est une sorte de rituel de passage entre le lycée et l’enseignement supérieur. Enfin, le bac est un diplôme symbolique, source de toutes les convoitises dès l’enfance.

Toutefois, le bac, en l’état actuel des choses, n’est pas parfait et il y a, selon moi des choses à modifier. La première disposition à prendre serait de mettre en place un système de contrôle continu en sus des épreuves écrites afin d’instaurer un peu plus d’équité dans l’obtention de ce titre. En effet, nombre d’élèves travaillent dur toute l’année et échouent le jour J et au contraire certains lycéens ne font rien au cours de l’année et réussissent leur examen en révisant durant les dernières années. Ensuite, il me semble que la philosophie, seulement étudiée en classe de terminale, est trop coefficientée (coeff 3 en série S, autant que l’anglais et l’histoire-géo) au regard du peu de temps consacré en terminale. De surcroît, selon des études réalisées récemment, la correction des copies de philo est très disparate selon les professeurs et un même travail peut avoir une note variant de dix points selon le correcteur. Aussi, il pourrait être intéressant de supprimer l’épreuve de philosophie de l’examen ou au moins réduire son coefficient, tout en gardant les cours en terminale.
En outre, l’instauration de plus d’épreuves  orales, en langue française et/ou étrangère, me semble être un bon moyen de tester différemment  les candidats et leur permet ainsi de s’exprimer devant un jury, ce qui est un exercice qu’ils seront amenés à reproduire dans le futur (entretiens d’embauche, soutenance de stage …).

 

 

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20 juin 2008 5 20 /06 /juin /2008 10:11
Cette semaine a vu le débat sur la laïcité relancé après deux décisions de municipalité. En effet, à La Verpillière (Isère), la mise en place d'un créneau horaire réservé strictement aux femmes à la piscine municipale a engendrée de fortes contestations. Il en est de même à Vigneux-sur-Seine (Essonne) où l'association culturelle des musulmans de cette commune (ACMV) avait déposé le 30 mai dernier une demande auprès de la mairie pour pouvoir disposer d'un gymnase municipal le 29 juin, mais sans préciser que l'accès serait interdit aux hommes.

Ainsi, on peut qualifier ces actes de communautaristes puisque que l'on cherche à favoriser une communauté (ici les femmes) au dépend d'une autre. Cela ne me paraît pas normal de mettre en place une telle ségrégation en séparant les hommes des femmes, c'est en quelque sorte un retour en arrière, du temps où la mixité était une revendication.
Il est encore plus anormal que ces pratiques soient liées à la religion car cela va à l'encontre du principe de laïcité de la France. Chacun est libre d'avoir des croyances religieuses mais elles ne doivent être imposées à personne.
Selon moi, il conviendrait de réexprimer la séparation de l'Etat et de l'Eglise (loi de 1905) afin d'éviter toute confusion entre  le religieux et  le civil qui pourrait entrainer des débordements  non  souhaitables.  Aussi, il me semble que la religion doit faire partie de la sphère privée des individus et que ces croyances doivent passer après la loi de la République. De plus, tout favoritisme envers telle ou telle religion est à proscrire et aucune distinction ne doit être faite entre deux personnes de confession différente afin de garantir l'égalité pour tous.
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14 juin 2008 6 14 /06 /juin /2008 13:39
Jeudi 12 juin 2008 était un jour de référendum en Irlande. En effet, ce pays est la nation européenne soumettant la ratification du traité de Lisbonne au peuple, les autres (dont la France) l'ayant fait ratifier par voie parlementaire. Après comptabilisation des voix, c'est le NON qui l'a emporté avec 53,6 % contre 46,4 % pour le OUI et avec une participation de 53,1 %.
Certains partisans du OUI ont crié au scandale car les irlandais se sont opposés à l'UE alors qu'ils ont bénéficié de nombreuses aides financières de Bruxelles. Il faut toutefois savoir que les irlandais ne sont pas contre l'UE en tant que telle mais ils se sont dressés à travers leur vote contre son fonctionnement, qui est actuellement plutôt lointain des citoyens européens. Effectivement, même si le parlement européen est élu au suffrage universel direct, la commission européenne, qui a une très grande importance, est composée d'individus nommés par chaque pays. Ensuite, il faut rappeler que ce traité dit simplifié (il fait tout de même 478 pages) est la reproduction quasi-identique du Traité Constitutionnel Européen (TCE) qui a été rejeté en 2005, par référendum, par la France et les Pays-Bas. C'est donc une sorte de contournement de ce choix par les pays membres qui, pour être assuré de la ratification du traité, ont fait appel à leur Parlement respectif, sans consultation du peuple.
Alors que devient la construction européenne ? Théoriquement, suite au vote irlandais, la ratification du traité, qui devait entrer en vigueur le 1er janvier 2009, devrait cesser et être renégocié puisque l'unanimité était requise pour son adoption. En pratique, on s'aperçoit que la ratification va bel et bien se poursuivre, ignorant complètement la prise de position de l'Irlande. Cependant, d'autres hypothèses (aberrantes selon moi) sont à l'étude.
La première serait de faire revoter les irlandais. Eh oui, puisqu'ils n'ont "pas voté comme il le fallait", on va leur laisser une deuxième chance afin qu'ils rentrent dans les rangs.
La seconde est tout simplement de mettre l'Irlande à l'écart de l'UE en négociant son retrait des politiques européennes autre que le marché commun et l'union économique et monétaire (euro). Les irlandais seraient donc punis, sanctionnés d'avoir voté NON.
Une troisième possibilité est de continuer ainsi avec les traités existants (celui de Nice étant le dernier en date) mais cela semble impossible car il n'est pas prévu pour 27 pays.
Il parait inimaginable que les irlandais soient stigmatisés et sanctionnés d'avoir voté en leur âme et conscience car cela reviendrait à renier la démocratie. Il faudrait, je crois, revoir profondément le fonctionnement des institutions européennes ainsi que son rôle en respectant les particularités des peuples des pays membres. Il conviendrait également de recentrer l'Europe sur des coopérations entre pays dans des domaines tels que la recherche ou l'environnement plutôt que d'imposer aux populations des directives qui vont contre leurs souhaits et leurs attentes.
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