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29 juillet 2011 5 29 /07 /juillet /2011 18:57

Dans une interview donnée au Journal du Dimanche (JDD) du 24 juillet dernier, Manuel Valls, maire d'Evry et candidat à la primaire socialiste, tenait les propos suivants :

"Je déplore que Nicolas Sarkozy et Angela Merkel aient mis deux ans avant de réaliser que la monnaie unique impose une solidarité financière. Il faudra aller plus loin : créer une capacité d'emprunt européenne, […] établir un gouvernement économique, avec un ministre européen de l'Economie et un ministre commun à la France et à l'Allemagne pour les Finances."

 

C'est dans ces moments là que je me dis que le parti socialiste n'a rien compris. En effet, ses dirigeants proposent depuis des années maintenant les mêmes solutions, sans tenir compte de l'évolution de la situation et notamment des dernières crises que nous avons connus. Ainsi Martine Aubry, François Hollande, Manuel Valls et même Arnaud Montebourg, dans une moindre mesure, proposent tous d'aller plus loin dans l'intégration européenne.

 

Malgré un échec patent des responsables européens, les dirigeants du PS comme de l'UMP veulent toujours plus d'Europe. Comme si les faiblesses de l'Union Européenne provenaient non pas de vices dans son fonctionnement et son organisation mais plutôt d'un manque d'intégration.

Je croyais pourtant que le Non aux référendums de 2005, la crise de 2007 et la révolte des peuples allaient mettre un coup d'arrêt définitif à ces fédéralistes qui prônent les Etats-Unis d'Europe. Et bien non, au contraire, ces derniers profitent des troubles autour de l'euro et des dettes souveraines pour nous seriner une fois de plus avec leur dogme européiste.

 

On voit bien actuellement que les solutions avancées par ces terroristes de la pensée ne fonctionnent pas. Pire, elles contribuent à aggraver la situation et ne font qu'empirer les choses. Le cas  de la Grèce en est, une nouvelle fois, la parfaite illustration. De fait, on remarque que, malgré la succession de soi-disant plans de sauvetage, rien ne s'arrange pour le peuple grec.

 

Mais attardons quelques instants sur ce terme de "plan de sauvetage". On entend partout que l'UE et le FMI se démènent pour "sauver" la Grèce. Cela n'est que mensonge ! En effet, les fonds mobilisés ne sont évidemment pas destinés à la population mais bien aux institutions financières qui sont finalement les grands gagnants dans cette histoire. D'ailleurs, chaque nouveau plan s'accompagne de nouvelles mesures d'austérité toujours plus drastiques.

 

Et c'est bien là tout le problème. La situation est complètement ubuesque mais cela ne semble déranger personne. Je m'explique. Durant la crise, les Etats ont mobilisé des milliards d'euros pour renflouer les banques, les sauvant ainsi de la faillite. Pour ce faire, les gouvernements se sont alors endettés de manière massive. Or aujourd'hui, ces mêmes banques reprochent leur taux d'endettement aux Etats et ne leur prêtent qu'à des taux faramineux. Ajoutons que le cas des agences de notation n'est guère mieux.

 

Clairement nos politiques, quel que soit leur courant de pensée, posent le bon constat. Malheureusement pour nous, ces derniers avancent des remèdes pires que le mal. Il n'est pas alors question de plus ou moins d'Europe mais plutôt de quelle Europe et surtout pour faire quoi.

 

Une fois de plus nous en revenons, et c'est normal tant cela constitue la base de tout, à la question de la souveraineté. Ce sujet est devenu prépondérant et sera probablement un thème central de l'élection présidentielle de 2012.

Durant des années, voire même des décennies, notre pays s'est vu retiré peu à peu son pouvoir de décision, le déléguant à des instances supranationales telles que l'UE, le FMI ou l'OMC. Aujourd'hui, on voit bien que ces organisations ont échoué, donnant à la sphère économique et financière une énorme influence dans un monde de libre-échange généralisé.

 

Je crois que la souveraineté populaire est un élément essentiel de la démocratie. L'un ne peut exister sans l'autre. Or depuis un certain temps déjà nous élisons des personnes qui n'ont pas les moyens de gouverner. Pire, ce sont nos propres gouvernants qui, par idéologie, ont sciemment renoncé à leurs prérogatives. En fait, le président de la République française est devenu un "simple responsable de montée parmi d'autres au sein d'un gigantesque syndic qu'est l'Union Européenne".

 

Les propositions de Manuel Valls représentent donc un nouveau moyen de priver un peu plus notre pays de sa souveraineté. Je ne crois pas que ce soit cela que veulent nos concitoyens. Au contraire, il me semble que ces derniers veulent que la France redevienne une nation influente qui a son destin entre ses mains.

 

Avec de tels desseins pour notre pays, il ne faut pas s'étonner que le peuple se détourne des partis dits de gouvernement et se laisse séduire par le discours vindicatif et conquérant de Marine Le Pen.

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